Une semaine est passée...
Dure semaine, semaine pendant laquelle j'étais impatient, j'en pouvais plus d'attendre qu'elle se réveille, je lui ramenait des fleurs chaque jour depuis une semaine à force elles vont faner mais bon ça fera l'affaire pour elle. J'attendais qu'elle me parle, qu'elle me sourit, qu'elle me touche, juste qu'elle me regarde.
La voir comme ça, ça m'a endurci, je commençais à me méfier même des gens que je croisais dehors parce que j'me disais que tout ce qu'elle vivait c'était à cause de mes anciennes conneries et j'ai l'impression qu'elle paye à ma place.
De me dire que c'est un ami d'enfance qui m'a mis dans la galère je pourrais jamais l'oublier, même ce qu'elle a vécue là, j'ai peur que ça lui fasse un traumatisme.
Mais ce matin c'était différent, ça faisait une semaine je me cachais dans sa chambre le temps que les visites se terminent pour rester avec elle toute la nuit mais j'étais tellement fatigué que j'suis rentré dormir, je suis revenue à la première heure et SoubhanAllah la princesse était réveillée.
Je m'attendais à un sourire, mais, elle avait juste le regard vide et ça sentait mauvais. Elle m'a regardé dans les yeux puis elle a baissé le regard, elle jouait avec son bracelet d'hôpital, elle joue souvent avec ses mains quand elle est stressée.
Moi : Tu te sens mieux?
Ferdaus : Hm oui t'inquiètes Alhamdoulilah.
Moi : Ils ont dit quoi les médecins?
Ferdaus : Je sais pas je viens de me réveiller, j'ai mal de partout mais c'est déjà un miracle que je me réveille apparemment. Vu que je me suis faite noyée j'aurais préférée mourir.
Moi : Dis pas des dingueries comme ça, personne va mourir et encore moins toi j'te protège.
Ferdaus : Tu me protèges Amine? Tu te fous de ma gueule j'espère?
Elle essayait de me faire la leçon en voulant hausser le ton mais elle a la voix cassée, j'arrive à peine à entendre ce qu'elle me disait, mais bon, j'ai compris qu'elle m'en voulait, son regard voulait tout dire.
Ferdaus : Rappelle-moi Ryad est le pote de qui s'il te plait?
Moi : C'est pas mon pote et tu le sais c'est plus compliqué que ça.
Ferdaus : Bah j'ai tout mon temps là.
Elle avait les larmes aux yeux.
Donc là je suis sensé lui expliquer ma rencontre avec l'autre pédale?
Moi : C'était un ami d'enfance mais c'est fini maintenant, le Haram ça a pris une place importante dans sa vie je pense que t'es au courant mais dans notre quartier c'était le grand et il avait ses grands projets tu sais très bien qu'il s'est mis tout le monde à dos pour sa merde.
Ferdaus : ...
Moi : Et ce qui fait le plus chier c'est que moi et Mehdi on était ses potes depuis toujours mais lui il attendu de grandir pour se barrer, c'était comme un frère pour nous.
Ferdaus : ...
Moi : Moi au début je savais pas ce que je faisais, je me suis dit vendre un peu ça me fera pas tomber dedans bah je me suis vite trompé, au fur et à mesure que j'travaillais avec lui il me rajoutait du travail et ça s'est pas arrêté, je t'apprends rien j'ai fait de la prison et j'en suis pas fier.