Je sentais mon coeur battre fort, comme si les scènes m'étaient revenues en tête, elle qui me supplie en pleurs et moi qui allait souffrir, et d'un côté ces douleurs au coeur c'était elle, à cause d'elle, si je l'aurais pas suivie tout ça ne serait jamais arrivé.
Je me sentais conne d'y avoir cru, et je sentais que mon corps prenait le dessus sur ma raison, comme si ma panique se voyait physiquement.
Et là j'ai plus rien sentie, j'avais plus à respirer, le pire c'est qu'elle m'a bousculée avec un sourire narquois et a continuée sa route comme si de rien était... Amine l'avait remarqué et semblait énervé, moi j'arrivais pas à lui adresser un mot j'étais trop concentrée sur ma respiration.
Amine : Eh t'as quoi? T'es toute pâle?
Moi : Je...
J'y arrivais pas, j'arrivais pas à parler.
Amine : Tu veux rentrer?
J'ai simplement hochée la tête, j'étais en panique intérieurement.
Amine : C'est à cause de l'autre là putain.
Il a soufflé il semblait agaçé et on a fait demi-tour pour le coup, devant tout le monde, il cachait ma tête en la mettant au creux de son bras comme si il voulait me prendre dans les bras, histoire de me rassurer.
Moi ma respiration se saccadait.
Amine : Attends on sort t'as besoin d'air.
Je commençais à respirer de plus en plus fort. Je voyais trouble, mon corps se concentrait seulement sur ma respiration.
Amine : Putain Fefe reste avec moi là, on dirait que tu vas t'évanouir, je suis là hein. Je vais pas te lâcher, ça va passer.
J'avais honte d'être comme ça dans un lieu public, j'arrivais pas à lui répondre, j'enregistrais quelques mots de ses phrases sans en comprendre le sens sur le moment, j'entendais juste ma respiration qui luttait pour se manifester.
Il m'emmène à la voiture, ouvre ma portière et me fait asseoir, il laisse ma porte ouverte et reste avec moi.
Amine : T'arrives à respirer maintenant que t'as de l'air frais?
J'ai hochée la tête doucement, j'ai fermée les yeux et essayer de me concentrer sur l'air frais pour l'absorber, je sais pas si je devais assimiler ça à une crise et retourner à l'hôpital mais j'ai laissée passer.
Quand j'ai repris mes esprits je l'ai regardé, il me regardait aussi, il était tellement concentré sur moi.
Amine : Putain plus jamais on la croise elle, je brûle ses cheveux la prochaine fois.
Moi : Viens on ne parle pas de ça s'il te plait.
Amine : Je vais aller à la pharmacie pour ton traitement, t'as la liste?
Je la sors de mon sac et lui donne.
Amine : Tu viens alors?
Moi : Je préfère pas.
Amine : T'es sûre? Je flippe ma race de te laisser ici seule.
Moi : Pourquoi tu t'inquiètes pour moi?
Amine : On parle de ton coeur ma grosse, j'ai pas envie que tu meurs.
Moi : Amine tu peux y aller je te jure t'es pas loin de la voiture, laisse-moi les clés et tout ira bien.
Amine : Non je prends les clés on sait jamais si il t'arrive quelque chose, laisse ouvert faut que tu respires toi aussi.
J'ai soufflée.