ATTAQUE Z/Chapitre 8 : Retour au chalet

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Nous arrivons enfin au chalet et nous faisons le tour des lieux avec tout le monde. William et Albert s'installent dans une des chambres d'enfant avec lit superposable et Victor et Raphaël font de même avec la seconde chambre qui a les mêmes caractéristiques.

Etant la seule femme du groupe, ils ont voulu par galanterie que je prenne la suite parentale avec salle de bain privative.

Nous nous réunissons au rez-de chaussé et tentons d'allumer les lumières, les appareils électroniques de la cuisine et d'ouvrir l'eau mais sans succès. Rien ne fonctionne. On réfléchit et on se dit qu'il faut soit trouver une solution pour faire marcher tout ça soit aller dans un autre endroit où survivre en attendant d'éventuel secours.

La nuit étant déjà bien avancée nous décidons d'aller nous coucher pour reprendre des forces et remettre nos idées en place car apparemment "la nuit porte conseil".

Je me retrouve donc dans cette grande chambre, seule, sans éclairage, en entendant au loin de temps en temps, quelques hurlements de zombies qui doivent se trouver dans les alentours de la forêt. Je me glisse sous les draps du grand lit double et ferme les yeux. 

Je me retourne une fois, puis deux, puis trois, jusqu'à arriver à mon dixième mouvement. Impossible de m'endormir, je suis terrorisée. Je me mets sur le dos, fixe le plafond et des tonnes de questions se bousculent dans ma tête, ces questions je n'en connais pas les réponses et c'est ça qui m'effraie le plus. Et s' il y en a un qui arrive à entrer ? Et si l'un de nous se transforme ? Combien de temps nous arriverons à survivre avec les vivres que nous avons ? Est ce qu'on pourra rester ici ? Est ce qu'on pourra trouver un autre endroit où aller ?

Dans un sursaut je me lève de mon lit, prends ma lampe de poche trouvée plus tôt dans le local de la maintenance et descends au salon dans l'espoir de penser a autre chose. 

J'arrive en bas et j'entends quelque chose tomber près de la cuisine dans la pénombre. Je sens des sueurs froides couler le long de ma nuque et le long de mon dos, je m'avance vers le canapé où je me rappelle avoir laissé mon arme. Je tends le bras et saisis le katana avec ma main droite. Je me rapproche de l'endroit où semble venir le bruit. Je traverse la cuisine et derrière celle-ci il y a une porte que je n'avais pas encore remarquée et qui est entrouverte. 

Je la pousse doucement et je vois une forme humaine accroupie. Je me souviens en un éclair de la scène que j'ai vu plus tôt dans la journée de la créature dégustant avec appétit un membre humain dans la même position que celle devant moi. Je lève mon arme avec mon bras tremblant de peur et la dirige vers l'ombre en face de moi avant de l'éclairer avec ma lampe de poche.

Les fins du monde d'ElieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant