ATTAQUE Z/Chapitre 13 : Le ravitaillement

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Quelques mois plus tard

La première fois que j'ai vu zombie c'était il y a quelques mois maintenant. Apparemment personne n'a trouvé encore de remède et le gouvernement nous a totalement lâchés. Aucun survivant n'a pointé le bout de son nez non plus.

De notre côté nous nous sommes définitivement installés au chalet : nous avons construit une barrière autour de celui-ci pour nous protéger nous mais également notre magnifique potager qui prend bien ! On a eu une chance incroyable de trouver au fond du jardin un petit cabanon avec tout le matériel nécessaire, graines incluses. On a pu déjà récolter des carottes et des pommes de terre. Nos prochains semis seront des choux je crois, c'est Victor qui s'en occupe la plupart du temps donc c'est lui qui choisit ce qu'on va faire pousser.

On a aussi eu la chance que des personnes ont laissé traîner des vêtements dans les vestiaires de l'usine, histoire d'avoir des fringues de rechange et d'avoir un minimum d'hygiène.

-Elie, tu es prête ?? ,Me cri la voix de mon rouquin préféré


Perdu dans mes pensées j'allais complètement oublié l'excursion du jour avec Albert, William et Raphaël. Mission du jour : revenir avec de la nourriture ! On a pris l'habitude d'aller une fois par semaine dans l'entrepôt d'un grossiste alimentaire situé à trois kilomètres de notre habitation.

Notre fidèle jardinier reste au chalet pour... bah jardiner, mais aussi pour garder la maison en notre absence.

Je sors de la chambre, dévale les escaliers et empoigne mon précieux katana qui m'a sauvé la vie plusieurs fois déjà. Raphaël à garder son épée, William arbore une pioche et Albert s'est trouvé une hache comme moyen de défense.

On se met en route joyeusement, malgré le fait qu'on soit armé, on préfère quand même éviter de nous battre.

Arrivé à l'entrepôt qu'on ferme à chaque fois pour éviter des intrusions de zombies, nous nous séparons avec chacun une liste de course bien définie. J'ouvre la mienne : Haricots en boîte, pâtes, riz, sauce tomate,liquide vaisselle, éponges et soda. Je commence à faire les courses lorsque je croise Raphaël au rayons des pâtes, avec des nouilles instantanées dans une main et un pack de bière dans l'autre :

-Pour jeudi soir ? me demande-t-il


J'acquiesce avec un large sourire sur les lèvres. Le jeudi est devenu rapidement notre jour préféré. C'est le jour sacré de la semaine qu'on à décidé de nommer "le jeudi nouille instantanée".

Tous les jeudi, les autres habitants du chalet nous laissent la salle du sous sol et Raph et moi buvons de la bière, mangeons des nouilles instantanées et faisons des jeux. Un moment où on se retrouve seul et où on profite le temps d'une soirée d'oublier tout ce qu'il se passe dehors et nos tracas du quotidien.

Je fini de compléter la liste plus rapidement que les autres alors j'annonce aux autres :

-Pause clope !


Je passe la grande porte d'entrée en prenant soin de la refermer derrière moi et allume ma cigarette, seule, adossée contre le mur de l'entrepôt. Enfin, seule, c'est ce que je pensais. Jusqu'à ce que je vois cette créature informe me sauter dessus et planter ses dents acérées dans mon cou. Je tente de m'éloigner de moi mais rien y fait : je n'ai pas la force, et même si j'y arrivais je mourrai quand même en étant infecté et en me transformant ensuite. Alors j'arrête de lutter, je me laisse glisser le long du mur, puis tombant au sol, dans une flaque composée de mon propre sang.

En relevant la tête vers la gauche, je peux apercevoir à travers la vitre de la porte, mon rouquin préféré pétrifié devant la scène devant lui : à savoir moi, baignant dans un liquide rouge avec un zombie collé à mon cou. Je le voit d'un coup hurler et prêt à se jeter sur la porte pour l'ouvrir mais mes deux autres collègues l'en empêchent en le retenant de toutes leurs forces. J'entend ses cris de terreur devenir de plus en plus des cris de tristesse et de douleur. Je le voit pleurer de l'autre côté de cette vitre et je ne peux pas aller le réconforter, lui dire qu'il va s'en sortir et que tout ira bien. Je ne peux même pas le prendre dans mes bras et lui faire mes adieux.

Alors une idée me vient en tête et je décide, pour qu'il comprenne que je lui adresse un au revoir définir et un remerciement pour tous ces précieux moments passé ensemble, de déposé sur le sol à côté de moi ma fléchette porte bonheur qui ne me quitte jamais depuis notre premier jeudi nouille instantané.

Les fins du monde d'ElieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant