Chapitre 9 (Corrigé)

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- On est arrivé ?

- Non mon ange, on sera rendu dans quelques heures, on va s'arrêter pour la fin de la nuit. Tu peux te rendormir, ne t'en fais pas.

Il ne se fait pas prier et referme ses petits yeux juste après m'avoir répliqué : "je ne suis pas un ange, je suis un guerrier".

- T'as compris, princesse ? C'est un guerrier, pas un ange, répéta Dimitri, le rire dans la voix.

- Vous êtes vraiment intenables les Lantsov.

Nous continuons de marcher pendant une bonne demie heure avant d'arriver devant la façade d'une petite auberge, d'où une fumée s'échappe de la cheminée. A l'intérieur, une petite bonne femme se trouve derrière un comptoir. Celle-ci lève les yeux vers nous et nous regarde comme si nous avions trois têtes. Il faut dire que nos vêtements ne sont pas vraiment adaptés à la situation.

Alors qu'un malaise commence à m'envahir, Dimitri avance vers elle d'un air nonchalant.

- Bonjour, une chambre s'il-vous-plaît.

- Vous n'avez pas l'air de ressembler à des clients habituels, vous.

Le regard inquisiteur de la bonne femme ne plaît pas au brun qui fronce les sourcils. Il n'apprécie visiblement pas son ton. Dimitri Lantsov n'a pas pour habitude qu'on lui résiste.

- Excuse-moi, mais je ne suis pas là pour qu'on me fasse un portrait alors tu nous la donne cette chambre où on se casse ailleurs, répondit-il d'un ton cassant, sortant une liasse de billets sur le comptoir.

Attend, mais d'où il sort cet argent ? C'est ça qu'il est allé chercher dans le bureau de Sergeï ??

- Troisième porte, en haut à gauche, nous indique-t-elle, troquant une petite clé contre l'argent dans un ton bien plus doux que tout à l'heure.

Je récupère Alexeï des bras du grand brun avant de lui emboîter le pas dans l'escalier exigu. Le petit grommelle lorsque je le défais des bras musclés de son parrain, mais il place naturellement ses petits bras autour de mon cou et se rendort aussi sec. Je fais attention à regarder où je pose les pieds pour ne pas chuter avec lui dans les bras et rejoins Dimitri qui déverrouille la porte.

La chambre est minuscule. Elle comporte le stricte minimum. Un lit deux places trône au centre de la pièce avec deux coussins et une grande couverture. Sur le côté, une petite cheminée est installée avec un panier remplis de quelques bûches de bois à utiliser et un canapé est placé en face d'elle. Une petite fenêtre nous donne une vue sur le paysage enneigé et au loin, nous pouvons apercevoir les lumières de la ville. Nous ne sommes plus qu'à quelques heures de marche.

Le feu se reflète dans les yeux noisettes de Dimitri alors qu'il commence à l'attisée et je pose son neveu doucement sur le canapé, le recouvrant d'une petite couverture.

Il se lève ensuite et se dirige vers moi. Il embrasse tendrement le front de son neveu en lui souhaitant une bonne nuit. La douceur avec laquelle il traite l'enfant me surprendra toujours venant de lui.

- Tu prends le côté droit, ou le côté gauche ? me demande-t-il subitement alors que j'ouvre grand les yeux.

- Ppp...pardon ?

- Il n'y a qu'un lit Ana, alors, sois tu dors avec Alexeï sur un canapé une place, sois avec moi dans un grand lit. Tu choisis quoi ?

- Tu peux aussi dormir par terre, rétorquai-je alors que je sens mes joues me piquer.

- Pourquoi ? Aurais-tu peur de passer une nuit à mes côtés, princesse ? Je sais que je suis irrésistible, mais quand même...répondit-il de sa voix rauque pleine de sous-entendue. Cet homme m'exaspère.

Anastasia (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant