Nous marchons sans vraiment savoir où aller. Rick, qui nous guide, tente simplement de creuser un maximum de distance avec le Terminus. Toujours en train de brûler, le bâtiment laisse une traînée de fumée danser dans le ciel. Depuis plusieurs heures déjà, je la vois s'éloigner. La marche est difficile, nous sommes faibles et le soleil tape fort. Malgré les quelques bouteilles trouvées dans la cabane, nous avons tous soif. Le peu d'eau qu'il nous reste ne nous permettra pas de contenter tout le monde. Nous sommes un grand groupe, il est impératif que nous trouvions à boire et à manger. Cependant, les heures avancent et nos recherches sont vaines. Nous ne croisons aucune maison, voiture ou sac. Le silence qui accompagne nos pas démontre bien notre détresse. Bien que sortis du container, nous sommes toujours pris au piège. Le monde qui nous entoure est vorace et sans pitié. Je ne dois pas lâcher, je dois trouver la force de continuer.
Je lève les yeux en direction de Daryl. Quelques mètres devant moi, il avance à côté de Carole. Comme s'il sentait mon regard, il se retourne. Je force un sourire, je ne veux pas qu'il s'inquiète. À côté de moi, Maggie trébuche. Glenn la rattrape de justesse. Daryl me regarde quelques secondes, puis il siffle. Tout le monde s'arrête.
- Il faut qu'on trouve un endroit pour la nuit. On est à bout de force, ordonne le chasseur.
- On peut encore avancer, dit Abraham. On est en direction de Washington. Plus on avance, mieux c'est.
Daryl fixe Rick, il veut qu'il comprenne que ce n'était pas une proposition. Les yeux de Rick passent du chasseur à Abraham, puis il observe tous les membres du groupe. La plupart sont faibles, pas besoin d'analyses médicales pour le voir. Nous sommes tous mal en point.
- On trouve un endroit et on s'arrête, conclut Rick.
Abraham ouvre la bouche pour répliquer, mais Rosita lui donne un coup de coude. La mine renfrognée, il n'ajoute rien tandis que nous cherchons où installer le camp. Tyreese déniche une petite clairière entre les arbres. Nous posons nos affaires et organisons des tours de gardes. J'attrape une noix dans le paquet commun et saisit mon couteau. Je veux profiter des dernières lueurs du jour pour tenter de trouver quelque chose de comestible. Je m'éloigne du camp après avoir prévenu Maggie. Elle m'ordonne de rester à portée de voix. Je ne rechigne pas, je n'ai aucune envie de les perdre à nouveau.
Faiblement, j'observe les buissons autour de moi. J'ai trouvé quelques fraises sauvages, mais la récolte est maigre. Le corps douloureusement penché, j'inspecte tout avec attention. Tout à coup, j'entends un craquement derrière moi. Je me retourne en levant mon couteau. Daryl est là, il me regarde en plissant les yeux.
- Qu'est-ce que tu fous toute seule ?
Sans lui répondre, je baisse mon arme et replonge mon attention sur les buissons. Il s'approche en répétant une nouvelle fois sa question. Je lui montre les quatre fraises échouées au creux de ma main. Il grimace.
- Et toi, la chasse est bonne ?, dis-je en continuant de chercher.
Il souffle en agitant un écureuil. L'animal est petit. Décidément, nous ne sommes pas vernis. Il attache la carcasse à sa ceinture et entame de m'aider à chercher des baies dans le périmètre. Après vingt minutes sans rien trouver, je m'assieds sur une souche. Mon ventre me fait mal, j'ai faim.
Je me masse les épaules, fatiguée. Daryl me regarde, il s'allume une cigarette. Il vient s'asseoir à côté de moi. J'observe, dépitée, les quatre pauvres fraises que j'ai trouvées. Elles sont minuscules, je ne sais pas comment on va faire pour les partager à seize...- Mange-les, dit Daryl.
Je le regarde, il tire sur sa clope. Il sait qu'il a raison. L'intention est bonne, mais ça ne sert à rien de ramener ça au groupe. Étant donné nos états fragiles, il y a même un risque pour que cela crée des tensions. Je laisse mes scrupules s'envoler et en avale deux. Ma main avance, je tends les deux autres à Daryl. Il secoue la tête.
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L'odeur de nicotine dans mes cheveux
FanfictionDès la saison 2 - Daryl x OC friendstolovers / slow et sombre / romance 《 - Il faut que vous parliez, dit-elle durement. Je ris jaune sans lever les yeux. Je ne veux pas croiser son regard. Du coin de l'œil, je vois que son visage est sérieux. Ell...