Partie 63 - Partie 2

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Le trajet en route crée une atmosphère lénifiante et a un effet apaisant sur nos deux personnes

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Le trajet en route crée une atmosphère lénifiante et a un effet apaisant sur nos deux personnes. Je regarde les différents paysages que l'on dépasse, d'un regard inhabituel. La moto offre une sensation d'indépendance exacerbée. L'absence d'habitacle amplifiant le sentiment de libération que la conduite peut engendrer. Je comprends pourquoi il aime tant ça.

Quand je suis parvenue, au bout d'une dizaine de minutes, à passer outre mes a priori et mes craintes habituelles de la moto, j'ai enfin pu savourer l'instant. Mon corps s'emboite au sien puis c'est comme si les deux ne faisaient plus qu'un. On avance à toutes vitesse et il manoeuvre avec fluidité et précision sa bécane. Mon corps est entièrement relâchée, s'adaptant à sa coordination, et suivant naturellement le basculement de la moto lorsqu'elle effectue sa trajectoire. Au final, tout est une question de confiance. Hamza à confiance en sa moto. Et j'ai confiance en Hamza. 

Je serais incapable de dire depuis combien de temps on roule. Tout ce que je sais, c'est que lorsqu'on est sorti, le soleil n'était pas encore couché, mais désormais, le ciel qui était bleu, s'est transformé en un dégradé d'orange, de violet et de jaune. 

Les panneaux d'indications défilent les uns après les autres et je lis des noms de villes dont j'ignorais l'existence jusqu'ici.

L'agglomération finit par se dessiner après un long paysage d'autoroute et je tente de découvrir l'endroit où j'ai atterri. En sentant le véhicule ralentir jusqu'à retrouver une allure lente, je comprends qu'on va enfin s'arrêter. Je m'accroche à lui pour ne perdre équilibre et ne réduit la pression que lorsque le moteur s'éteint. Il se redresse et j'en fais autant. Je détache mes bras de lui en le sentant se lever et il m'aide à descendre. Une fois sur pied, je dois me raccrocher à son avant-bras pour garder l'équilibre en sentant mes jambes flageoler. Il me retient jusqu'à ce que l'étrange sensation disparaîsse puis enlève mon casque avant d'enlever le sien. J'étire ma nuque et mon dos en regardant autour de moi.

- Où est-ce que tu m'as emmené ?

- Hamza: Alors là, aucune idée !

Ma tête se tourne rapidement vers lui. En le regardant prendre note de nos alentours de la même manière que je le faisais une seconde auparavant, je réalise qu'il ne rie pas. Il n'a aucune idée d'où on se trouve.

- Pourquoi on est là alors ?

Il hausse simplement les épaules.

- Hamza: J'ai dis qu'on allait prendre l'air, j'ai pas précisé où...En plus, j'ai vu que y'avait une station-essence pas très loin et je vais bientôt être à sec.

Logique...

Il trafique je ne sais quoi sur son portable me laissant le temps d'observer notre environnement. Un panneau indique que le centre ville ne se trouve pas très loin, qu'il y a un centre-commercial aux alentours également, ainsi qu'un cinéma. Au moins, on ne se trouve pas dans un lieu perdu. Sa voix m'arrache à ma contemplation lorsqu'il dit:

Mon premier Amour - D.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant