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-Maria je t'assure que c'est bon enfaite, je veux même pas en parler ! Je répète une énième fois dans la combiné.
-Maria: Dous
écoute-moi au moins, s'efforce-t-elle à me dire.
-Maria c'est pas contre toi hein mais j'ai pas envie de parler d'elle, j'ai pas envie de dire des choses que je risque de regretter contrairement à elle. Je dis, bien que je doute qu'elle ait ressenti une once de regret.
-Maria: J'ai pas laissé passer Douss, je l'ai ramassé sale dans la voiture !
-Je sais Maria t'inquiètes même pas mais franchement c'est même pas la peine. Je l'a reconnais plus, son mec lui a pissé dans le cerveau et vas-y...la vie que même énervée je ne lui aurais jamais parlé comme elle l'a fait. C'est quoi ces putains d'insinuations qu'elle m'a sorties? Genre ma "réputation", elle me traite de pute normal ? J'suis une pute moi ?!
Notez que je disais 10s auparavant que je ne voulais pas en parler, mais la seule évocation de cette fâcheuse conversation suffit à faire grimper ma tension.
-Maria: Douss moi même je sais pas ce qu'il lui a pris...
-Elle t'avais déjà laissé paraître qu'elle m'en voulait ?
-Maria: Mais même pas ! Rien du tout !
-Après je pense que si un peu puisqu'elle te disait des choses qu'elle ne voulait pas que je sache...
-Maria: C'est pas comme ça...Elle me disait qu'elle voulait t'en parler face to face pour que tu comprennes bien ses sentiments et saches que c'est une décision qu'elle a pris à tête réfléchi, m'explique t-elle d'une voix douce, teinté d'un léger embarras.
-Eh vas-y, mais elle et sa vieille relation, je veux même plus en entendre parler! Qu'elle garde pour elle les raisons insipides et illégitimes qui lui font croire que son mec c'est le prince charmant. Qu'elle continue a kiffer sur son chien de son côté, moi, ces deux-là, je veux plus en entendre parler, je déverse une partie de mon empathie.
-Maria: Franchement, moi je suis dépassée, j'sais plus quoi faire...
-Y'a rien à faire ! C'est finito, qu'on me parle plus d'elle ! Je rêve ! Avec quelle audace elle a ouvert sa bouche sur ma relation ? Putain quoi ! Genre on faisait pas que de "jouer aux cartes", eh bah bien sûr que si enfaite ! Si on se l'a donnait tous les soirs on serait sûrement encore ensemble à l'heure qu'il est donc qu'elle se la ferme putain !
Je me souviens de chacune de ses paroles, de chacune de ses piques, de ses provocations; des lames bien aiguisées, envoyées dans le but de me blesser. C'est toujours le flou pour moi, je traîne une incompréhension de la raison de cette malveillance à mon égard. Ma copine merde...
Je m'épanche un long moment dans les oreilles de Maria car j'ai l'impression d'avoir été trahis, que la Aicha que je connaissais n'est plus là. Je m'interroge sur le futur de notre relation, incapable de réaliser que c'en est peut-être la fin, car j'ai bien peur de ne pas savoir si je vais réussir à passer outre sa méchanceté cette fois.
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Je viens de raccrocher avec mes cousines, les jumelles débarquent à la fin du mois pour mon plus grand bonheur. Avec Mina qui n'est plus là, j'ai l'impression qu'un vide s'est installé sur la maison, et je sais d'ors et déjà que le présence d'une autre paire de jumelles saura l'annihiler.
J'applique une touche de gloss sur mes lèvres et je suis enfin prête à y aller. Je vais boire un verre avec Carla et Marjo. J'ai reçu un message de Marjo quand j'étais au téléphone qui m'annonçait qu'elle sortait de chez elle donc elle ne va pas tarder. D'ailleurs, au moment où je prends mon portable pour l'appeler, un message de sa part m'informe qu'elle est là. J'attrape mes gants et mon sac à main et descends rejoindre ma copine.
