The shadows of the dragon

Flames of Desire

Aemond Targaryen se réveilla en sueur, le cœur battant la chamade. Les ombres de sa chambre semblaient danser autour de lui, et la lueur de la lune filtrait à travers les rideaux, illuminant le chaos de ses pensées. Il avait encore rêvé de Visenya, cette envoûtante Targaryen qui hantait ses nuits et ses jours. Ce rêve était différent, plus intense, plus réel.

Dans son esprit, il revivait chaque détail, chaque sensation. Visenya se tenait devant lui, ses cheveux argentés tombant en cascade sur ses épaules, ses yeux d'un bleu perçant fixant les siens. L'atmosphère était chargée d'une électricité palpable, et chaque battement de son cœur résonnait comme le rugissement d'un dragon.

Elle avançait lentement vers lui, ses pas silencieux comme un murmure dans la nuit. Aemond était paralysé par une combinaison d'envie et de peur. Il savait qu'elle était une ennemie, mais dans ce rêve, elle était une déesse, et il ne pouvait se résoudre à résister à son charme.

« Aemond, » murmura-t-elle, sa voix douce comme un chant, « pourquoi la colère consume-t-elle ton cœur ? Tu as le pouvoir de choisir. »

Elle s'approcha, effleurant sa joue de ses doigts délicats. Une chaleur intense parcourut son corps, faisant disparaître toute pensée rationnelle. Les conflits entre leur famille s'évanouirent, et il ne restait que cette sensation brûlante de désir.

« Je peux te libérer de ce poids, » ajouta-t-elle, son souffle chaud contre ses lèvres. « Laisse-moi entrer dans ton esprit, et je te montrerai un monde où nous pouvons régner ensemble. »

Aemond se mit à trembler. Son corps réagissait à chaque geste de Visenya, chaque mot qu'elle prononçait. Elle était à la fois la promesse d'un pouvoir inégalé et le reflet de sa propre faiblesse. Elle s'approcha encore, leurs visages si près qu'il pouvait sentir la chaleur de son corps contre le sien.

« Tu désires cela, n'est-ce pas ? » demanda-t-elle, son sourire énigmatique révélant des promesses secrètes. « Je peux t'emmener au-delà des ombres, au-delà de la haine. Ensemble, nous pourrions être inarrêtables. »

Alors qu'elle se penchait pour l'embrasser, Aemond ne put résister. Leurs lèvres se rencontrèrent, et il ressentit un tourbillon de sensations. C'était un mélange de passion, de rage et d'un désir qui le consumait. Il la prit dans ses bras, la rapprochant de lui comme s'il voulait fusionner avec elle, comme si elle pouvait apaiser les flammes qui brûlaient dans son âme.

Mais au moment où il sentit son souffle sur sa peau, il se réveilla en sursaut, haletant, avec la sensation de sa chaleur encore ancrée dans sa chair. Le rêve s'était effondré, laissant Aemond seul dans l'obscurité de sa chambre, le cœur lourd de frustration et de désir.

La jalousie l'étouffait. Les rumeurs d'un possible mariage entre Visenya et un noble n'étaient pas qu'un simple bruit ; elles étaient un coup de poignard dans son cœur déjà meurtri. Il avait passé trop de temps à ressasser sa colère, à nourrir sa rage, mais cette image de Visenya, séductrice et dominatrice, ne cessait de le hanter.

Il se leva brusquement, marchant d'un pas rageur dans sa chambre. Les murs semblaient se resserrer autour de lui, comme s'ils essayaient de l'étouffer. Il frappa un meuble, le faisant basculer avec fracas, laissant échapper un cri de rage et de désespoir.

« Que m'arrive-t-il ? » s'écria-t-il, sa voix résonnant dans le vide. « Pourquoi elle ? Pourquoi je ne peux pas la chasser de mon esprit ? »

Il n'avait jamais été un homme qui se laissait submerger par ses émotions, mais Visenya était une tempête qu'il ne pouvait contrôler. Ses pensées tourbillonnaient, chaque instant l'amenant plus près de la folie. Les murmures de sa mère, Alicent, résonnaient dans sa tête, tentant de le ramener à la raison, mais ils ne faisaient qu'ajouter à son désespoir.

Alors qu'il se tenait là, le souffle court et le cœur en émoi, Aemond savait qu'il devait faire quelque chose. La danse des dragons approchait, et il ne pouvait pas laisser sa rage, ni son obsession pour Visenya, le détourner de son chemin. L'ombre de la défaite le hantait, et il était déterminé à se battre. Pour son honneur, pour sa vengeance, et pour la passion brûlante qu'il ressentait pour celle qui pourrait bien être son plus grand ennemi.

Dans les méandres de son esprit, une idée germa : il devait gagner Visenya à sa cause, ou la détruire avant qu'elle ne soit perdue pour toujours.