- Et pour quelles raisons ?! Je ne suis pas un idiot Monsieur... Comment ça l'hôtel est complet ?!
Depuis le canapé en velours brun, je fixais Verstappen s'énerver après le réceptionniste pour son erreur professionnelle. Cela faisait quelques minutes déjà que le néerlandais négociait ardemment pour une disposition différente ou même une chambre différente, mais l'hôtel affichait apparemment complet.
Alors il faisait les cents pas dans la suite, ses phalanges blanges tant il agrippait le téléphone avec force. Et je le regardais distraitement.
Mais j'étais bien loin de l'acceptation, ou de l'indifférence. À vrai dire, je me sentais à la fois angoissé, énervé et agacé. Je haïssais viscéralement l'idée de dormir avec d'autres personnes et pour cause, un Prince ne grandit pas en partageant ses appartements. Mon lit et ma chambre constituaient mes seuls espaces d'intimité, et on ne m'avait jamais appris à penser autrement.
Entre autre, cette semaine allait être compliquée. Bien loin du repos promis par ma mère.
- Vous vous moquez de moi j'espère ?! Charles, Arthur et Lorenzo Leclerc sont les princes de Monaco et vous n'avez aucun moyen de-
- Verstappen... Laissez tomber.
Ma voix fatiguée interrompit le blond dans son monologue dont le réceptionniste payait les frais depuis plusieurs minutes déjà, et il me sonda un instant du regard. Puis, il fronça les sourcils et se résilia à m'écouter, déposant le téléphone de l'hôtel sur la petite table ronde à ses côtés.
- C'est tout de même ridicule qu'un hôtel cinq étoiles de cette envergure ne puisse régler un infime problème de lit.
- Je sais bien... Mais ce pauvre homme n'en est pas responsable. Nous trouverons une solution plus tard.
Après un court silence pesant durant lequel l'optique d'un retour au château me paraissait sérieusement envisageable, quelques coups contre notre porte retentirent. Puis cette dernière s'ouvrit brutalement sur un Arthur à moitié nu, robe de bain sur les épaules et maillot de bain enfilé, un grand sourire lui mangeant la moitié du visage.
- Mes chers amis, nous avons une heure et demie pour profiter du spa et des piscines avant que ne sonne l'heure du repas. Je vous laisse donc trois minutes pour vous changer, et on est partis !
- Arthur... on a d'autres problèmes actuellement, soufflai-je.
- Roh... À chaque problèmes sa solution. Il n'y a qu'un lit ? Vous dormirez dans le même, ou Verstappen dans le canapé. Bien, problème résolu, on y va !
- Le problème n'est pas exactement-
- Charles, mon frère, pour une fois que notre mère nous laisse gentiment vivre notre vie autre part que dans nos quartiers au château, je te suggérerais d'arrêter d'être coincé et de te ramener.
La réflexion de mon petit frère tira un rire à mon garde du corps qu'il cammoufla péniblement. Arthur, motivé par sa réaction, n'attendit pas plus longtemps avant de se considérer chez lui et entra dans notre suite, se dirigeant à grande vitesse vers mes armoires.
- Arthur ! Ça suffit ! Laisse moi tranquille, je vais me changer, t'as gagné !
Mais il ne m'écouta pas, trop occupé à rire comme un cochon et à fouiller mes piles fraichement rangées. Oliver était resté au pas de la porte, ce dernier intégralement vétu de noir. Une tenue plus modeste que son habituel attirail afin de s'adapter à l'hôtel, mais qui reflétait pour autant son statut de garde du corps. Car ce dernier n'allait pas profiter des piscines, il devait rester affûté et prêt à réagir à tout instant.
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Royalty (Lestappen)
Roman d'amourDepuis la mort de son père, Charles Leclerc, Prince de Monaco, est devenu absolument ingérable et terrorise le personnel qui assure sa sécurité. Sa mère, qui a récupéré le trône, ne cesse de le réprimander à tout va, jusqu'à ce qu'un ultime garde du...