14 - Comportement étrange.

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- Enchanté ! Je suis Charles Leclerc !

- Prince de Monaco, précisa la jeune femme en souriant, tandis que le prénommé Daniel me tendait la main.

- Enchanté, Prince. Daniel Ricciardo, ami proche d'Alexandra ici présente.

- ...

- Voici mon garde du corps, Max Verstappen, ajoutai-je après quelques secondes, réalisant que le néerlandais restait muet comme une tombe.

Ce dernier accorda un mouvement de tête presque imperceptible à Daniel et un faible sourire se voulant poli à Alexandra, avant de détourner le regard et se reconcentrer sur son travail. Étrange. Depuis ces dernières semaines, il m'avait été facile de comprendre que cet homme pouvait mener à bien n'importe quelle tâche dans n'importe quel contexte, et même s'en acquitter de plusieurs à la fois sans la moindre difficulté.

Donc Verstappen les ignorait volontairement.

Pour autant, je poursuivis la conversation avec engouement, emboîtant le pas jusqu'à la boutique qui me faisait de l'œil à quelques dizaines de mètres. Si le blond voulait faire un caprice, ce n'était pas mes affaires.

- Je n'en reviens tout de même pas. Quel hasard de se rencontrer ici !

- En effet ! Comment se passe votre séjour ? Je n'aurais cru croiser un Prince dans un parc d'attraction, s'amusa Alexandra.

- Moi de même, jusqu'à ce que ma mère ne nous autorise quelques folles aventures. Mes frères sont ici également, mais j'ai insisté pour me remplir l'estomac avant la prochaine attraction, et ils n'étaient pas motivés à m'accompagner.

- Oh, je vous comprends ! Daniel et moi cherchions justement quelques souvenirs avant de partir pour notre réservation au restaurant. Nous mourrons de faim. N'est-ce pas, Danny ?

- Absolument. J'ai le ventre totalement creux. D'ailleurs, ne tarde pas trop à choisir tes cadeaux, ou nous serons en retard.

- Oui oui... Je cherche une peluche de Figaro pour mon père... Il adore Pinocchio !

- Oh vraiment ? Je me demande toujours si survivre dans une baleine est possible...

- Je ne me tenterais pas à l'aventure ! S'exclama la jeune femme en un grand sourire rayonnant.

Nous échangeâmes encore quelques rires en parcourant les différents rayons du magasins alors que j'optai pour deux donuts en forme de Mickey Mouse. Daniel arborait un grand sourire à nos côtés, suggérerant parfois des peluches qui ne remplissaient apparemment pas les critères plus qu'exigeants de la brune.

Verstappen restait distant. À l'écart, à quelques mètres de nous dans un silence total. Son regard nous parcourait par instant. À vrai dire, il me parcourait surtout moi.

Récemment, je me surprenais à me poser plus de questions que nécessaire à son sujet. Nous étions proches. Peut-être un peu trop.

Ma crise d'angoisse s'était avérée plutôt brutale et imprévue hier soir, impossible pour moi de la cammoufler auprès du néerlandais dont l'œil était bien trop aiguisé. Impossible de prétendre à une simple chute de tension, impossible de m'isoler dans la salle de bain pour tenter d'y résister seul. Impossible de mentir.

Dix secondes et quelques coups d'œil, cela lui avait suffit à évaluer mon comportement et tout comprendre.

Dans ma chute psychologique et ma panique, les pensées s'étaient naturellement faites irrationnelles et absolument dévastatrices. Et si Max se mettait à me haïr ? Et si ma vulnérabilité le dégoûtait ? Si notre lien de confiance précaire était réduit à néant suite à mes cauchemars et mes peurs absurdes ?

Royalty (Lestappen)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant