Je la regarde s'éloigner, son parfum encore dans l'air. Quelque chose me dérange chez elle, et ce n'est pas juste son apparence parfaite ou son attitude trop familière avec Marwan. Je ne comprends pas pourquoi ça me met autant en colère.
Marwan s'approche de moi, un soupir échappant de ses lèvres. Il se penche vers un présentoir de bijoux, faisant en sorte de ne pas se soucier de ce qui vient de se passer.
— Elle te dérange ? me demande-t-il, sans me regarder.
Je le fixe.
— Dérangée ? Je... Non, pourquoi ça me dérangerait ?
Il tourne enfin la tête vers moi, son regard perçant.
— Parce que tu n'as pas arrêté de la fixer depuis qu'elle est partie.
Je serre les dents. Il n'a pas tort, mais je refuse de l'admettre.
— Ça va, je lâche, essayant de cacher ma gêne. C'est juste que... elle semble te connaître très bien.
Marwan hausse les épaules, comme si ça n'avait aucune importance.
— Elle fait partie du passé, Sofia. Rien de plus.
Je me mords l'intérieur de la joue, ne sachant pas si je dois le croire. Son passé semble toujours être là, à rôder autour de nous, et je n'aime pas ça du tout.
— Alors, on continue ? Tu voulais des bijoux, non ? changeant brusquement de sujet.
Je hoche la tête, mais l'envie de continuer à faire du shopping a un peu disparu. Cependant, je ne veux pas lui montrer que ça m'affecte autant.
— Pourquoi est-ce qu'elle a l'air de penser qu'elle compte encore pour toi ?
Marwan s'arrête net. Il tourne lentement la tête vers moi, son visage froid.
— Sofia, si tu veux qu'on arrête là, on peut rentrer. Je ne vais pas continuer à répondre à ce genre de questions.
Sa voix est froide mais je refuse de me laisser impressionner.
— Tu ne veux jamais répondre à mes questions, tu veux toujours tout garder pour toi .Mais moi, j'ai le droit de savoir, non ?
Il s'approche de moi, sa présence me faisant presque reculer.
— T'as rien à savoir, c'est clair ? Ce passé n'a rien à voir avec toi, et ça ne te concerne pas. Alors, arrête de te faire des idées.
Je reste silencieuse et je baisse du regard .
— C'est bon, on rentre, lâche-t-il, se dirigeant vers la sortie sans attendre ma réponse.
Je le suis, les bras croisés. Alors qu'on quitte le magasin VIP, une foule inattendue nous attend. Des journalistes, caméras et micros en main, se pressent autour de nous. Ils crient tous à la fois, rendant l'atmosphère étouffante.
— Marwan ! Avez-vous était récompenser pour avoir sauver le roi de Belgique ?
— Vous gérez un hôpital universitaire, comment trouvez vous le temps pour tout ça ?
— Parlez-nous de votre travail avec la famille royale !Je cligne des yeux, surprise. Le roi de Belgique ? Un hôpital universitaire ? Qu'est-ce qu'ils racontent ? Je tourne la tête vers Marwan . C'est comme s'il avait l'habitude de ce genre de situation.
Il se contente de hausser les épaules, offrant un sourire froid aux caméras, avant de se frayer un chemin parmi la foule. Je reste à sa suite, en essayant de comprendre ce qui vient de se passer.
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Sous son emprise
RomanceAlors qu'elle se promenait dans les rues sombres de Bruxelles, une camionnette lui barra soudain la route. Des hommes masqués en sortirent. Elle se mit à courir, mais 10 minutes plus tard elle n'avait plus de souffle. Un homme l'attrapa par derrière...