Chapitre 31

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Le soir tombait doucement sur la maison, et une atmosphère de soulagement enveloppait tout le monde. Aya et son bébé étaient sains et saufs, et Marwan venait de rentrer après une longue journée. Lorsque la porte s'ouvrit, toute la famille se tourna vers lui, les visages illuminés de joie 

— Bravo, Marwan ! s'écria sa tante, les larmes aux yeux. Tu es un vrai héros !

Des applaudissements éclatèrent dans la pièce, et je ne pus m'empêcher de rouler des yeux. Ça me rendait un peu jalouse de le voir sous les feux des projecteurs entouré de tant d'attention. Melissa  était là, et commença à lui faire des câlins et des bisous, ne laissant aucune chance à Marwan de respirer tranquillement.

— Marwachouuu t'es tellement parfait !!  disait-elle avec un sourire exagéré, tout en l'enlaçant.

Je pouvais sentir le regard de Marwan sur moi, tandis qu'il chuchotait quelque chose à Melissa,  tout en me regardant en même temps . Elle commença à rire, cette voix aiguë qui me tapait sur les nerfs.  Alors que je voyais Melissa s'approcher de lui, un sourire provocateur aux lèvres. Elle s'approcha de son cou ...

Je ne pouvais plus rester là sans rien faire. Je me levai, furieuse, et, dans un élan de rage, je l'attrapa et lui  tirai les cheveux, la faisant tomber au sol. Le bruit de son corps sur le sol fit taire la pièce, tous les regards braqués sur nous.

— Tu crois vraiment que tu peux te frotter à lui ?! rugis-je, la rage au ventre. C'est MON fiancé, espèce de petite traînée !

Elle se releva, un sourire narquois sur le visage.

— Oh vraiment ? Et où est la bague, alors ? Peut-être que je devrais l'essayer, juste pour voir si elle me va mieux !

Je lui donnai un coup de poing dans l'épaule, mais elle riposta, me poussant avec force. Marwan s'interposa entre nous, l'air exaspéré.

— Arrêtez vos conneries, toutes les deux !

Mais il se moquait de nous, tournant le dos à la situation pour reprendre Melissa par la main et partir avec elle. La colère bouillonnait en moi. J'attrapai mon talon et le jetai sur sa tête avec précision. Bien visé.

Il se retourna, furieux.

— T'es sérieuse, là ?!

Sans perdre de temps, je me dirigeai vers Alex et l'attrapai par la main, l'embrassant comme si le monde entier s'effondrait autour de nous. La pièce était figée, tous les regards rivés sur nous.

Marwan, voyant cela, repoussa Melissa et m'attrapa par la taille, sa colère palpable. Il m'entraîna dans sa chambre, mais pas avant de balancer un coup de poing à Alex, qui avait osé répondre à mon baiser.

— T'as osé, enfoiré ! hurla-t-il, le regard plein de rage. Tu penses vraiment que je vais te laisser faire ça ?

Marwan me poussa dans sa chambre, la porte claquant derrière nous. 

— Tu sais quoi, Marwan ? Je te raye de ma liste. Fini ! Je veux retrouver ma vie normale, être étudiante et vivre dans mon appartement, loin de toi et de tes conneries.

Je me dirigeai vers la porte, mais il la verrouilla derrière moi.

— Tu penses vraiment que tu peux partir comme ça ? Tu vas rester ici jusqu'à ce que tu te calmes, Sofia.

Je sentis la rage monter en moi.

— Quoi ? Tu penses que je vais rester là à attendre que tu me donnes ta permission ? Tu n'es pas sérieux ! Je ne veux pas être ici avec toi, à faire semblant que tout va bien alors que tu es un putain de lâche.

Il avait les mains dans les poches, un sourire moqueur sur le visage.

— Respire, Sofia. Calme-toi.

— Calmer ? Je te  faisais confiance, et tu t'es moqué de moi ! J'en ai marre d'être avec  quelqu'un qui ne sait même pas ce qu'il veut. Tu sais quoi ? Les gens qui ont essayé de me tuer sont morts, alors pourquoi ne pas m'avoir laissée partir avant ?

Je m'approchai de la table de nuit et la pris, prête à tout  lui envoyer dans sa gueul .

— Tu veux jouer à ça ? 

Il s'interposa, m'attrapant le poignet pour m'empêcher de faire un mouvement.

— Sofia, arrête .

— Oh, et pourquoi pas ? Tu penses que je vais rester là à attendre que tu te moques de moi encore une fois ? Je veux sortir !!! MAINTENANT!

— Non, tu restes ici, le temps que tu te calmes.

Les larmes coulaient sur mes joues alors que je tirais sur sa chemise cherchant désespérément des réponses.

— Qu'est-ce qui te prend, Marwan ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Tu joues avec mes sentiments comme si ça ne signifiait rien !

Il détourna le regard, visiblement touché par ma détresse.

— Je voulais juste voir si tu m'aimais vraiment...

Je ne pouvais pas croire à ses excuses. Un rire amer s'échappa de mes lèvres.

— Oh, c'est ça ? Tu penses que jouer avec mes émotions est un moyen de tester mes sentiments ?

Je le repoussai avec force, incapable de me  contrôler.

— Tu n'oses pas assumer tes sentiments, n'est-ce pas ? T'as peur que je te repousse !

Ses yeux s'embuaient de larmes alors qu'il sortait une petite boîte de sa poche. Mon cœur s'emballa, mais je restai méfiante.

— Sofia, je veux être ton homme  ton maris et ton protecteur .

Il sortie la bague et me la montra .Je restai figée, l'incrédulité sur le visage. Les mots résonnaient dans ma tête, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à tout ce qui s'était passé.

— Est-ce que tu te fous de moi ? Après tout ça, tu veux que je sois ta femme ?

Il s'approcha, l'émotion se faisait entendre dans sa voix.

— Non, je ne rigole pas. Je sais que j'ai fait des erreurs, mais je t'aime. Je veux que tu sois à moi, pour toujours.

Les larmes continuaient de couler sur mes joues, mélangées à la rage et à la confusion. Je ne savais pas quoi penser.

— Tu penses que tout ça peut effacer la douleur que tu m'as causée ?

Il me prit doucement par les épaules, son regard implorant.

— Non, mais je veux te prouver que je suis sérieux. Je veux construire quelque chose avec toi.

Je tournai lentement le dos, laissant échapper un soupir résigné. Mais j'etais TROP CONTENTE HIIIIIIIIII. 

— On verra bien, Marwan. On verra bien.

Je ressentais une vague de bonheur, mais je ne voulais pas lui montrer. Je me contentai donc de tourner le dos.

— Je te laisse réfléchir, murmura-t-il 

Dès qu'il eut le dos tourné, je sortis de la chambre, la joie débordante, mais je ne pouvais pas crier trop fort.

— Oh mon dieu, il va me marier !

Je me dirigeai vers ma chambre, le cœur battant la chamade. Après quatre jours passés ici, je savais enfin où j'en étais. L'idée que Marwan me demande en mariage me remplissait d'une immense joie, mais une partie de moi restait méfiante.

Je m'allongeai sur mon lit, les pensées se mélangeait  dans ma tête. Même si je savais qu'il avait fait des erreurs, je ne pouvais m'empêcher de rêver à notre futur ensemble.

— OH MY GOD , il va vraiment me marier !


Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant