Chapitre 28

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Alors que tout le monde attendait en silence, une femme d'un certain âge, élégante et ravissante, claqua doucement son verre avec une cuillère pour attirer l'attention de la salle. Le silence se fit rapidement, et elle entama un discours.

— Aujourd'hui, je voudrais rendre hommage à mon frère, qui est mort pour le réseau... le père de Marwan et Hicham. Et bien sûr, à mes très chers amis Malika et Billal, décédés lors d'un tragique accident de voiture...

À l'évocation de mes parents, mon cœur se serra, et je sentis mes yeux se remplir de larmes. Je baissai la tête, espérant que personne ne me reconnaîtrait, mais c'était inutile. Comment pourraient-ils m'ignorer après ce qu'elle venait de dire ? Anna posa doucement sa main sur mon genou et le frotta doucement, comme pour me rassurer.

La femme continua :

— C'est grâce à eux, Malika et Billal, que nous sommes ici aujourd'hui. Ils ont découvert un secret qui aurait pu détruire notre réseau. Grâce à eux, nous pouvons continuer notre travail...

Je ne pouvais plus me retenir. Les larmes coulèrent sur mon visage, incontrôlables. Je me levai soudainement, quittant la salle , incapable de supporter cette douleur. Anna essaya de me suivre, mais Marwan lui fit signe de rester en place.

Dehors, je me retrouvai seule, l'air froid frappant mon visage. Je pleurais à chaudes larmes, submergée par tout ce que je venais d'apprendre. Comment ces étrangers pouvaient-ils en savoir autant sur mes parents, alors que je ne savais presque rien de leur passé ?

Je sentis soudain une main attraper la mienne. C'était Marwan. Sans un mot, je la relâchai, voulant m'éloigner de lui. Mais il me suivit, restant silencieux, observant mes larmes couler.

— Calme-toi, murmura-t-il fermement

Au lieu de me calmer, je sentis une colère sourde monter en moi. Sans réfléchir, je me tournai vers lui et lui donnai une gifle . 

Je sentis mes mains trembler alors que je levais les yeux vers Marwan. La gifle venait de partir, sans que je puisse la contrôler. Lui, ne bougea pas d'un millimètre, son regard toujours aussi froid .

Je reculai d'un pas, prise par une vague de panique.

— Désolée... désolée... soufflai-je en luttant pour reprendre mon souffle. Je... je ne sais pas... je n'arrive pas à gérer tout ça.

Mes jambes cédèrent sous le poids de mes émotions, et je tombai à genoux, incapable de retenir les larmes. Je pleurais complètement perdue.

— Je ne saisrien d'eux... Je ne sais rien sur mes parents, sanglotai-je. Comment tout le monde peut savoir alors que moi, je suis dans le noir total ?

Soudain, Marwan s'accroupit à mon niveau. Sans un mot, il passa ses bras sous mes épaules et me souleva doucement. Il ne prononça rien de réconfortant, mais sa présence était apaisante .Je me laissai faire, encore sous le choc de mes propres émotions.

Il me porta jusqu'à sa chambre .  Ses pas résonnaient dans le silence de la maison, et malgré tout sa une  partie de moi se sentait en sécurité, avec lui.

Marwan poussa doucement la porte de sa chambre et m'y déposa sur le lit. Je m'enroulai en boule, les yeux encore mouillés de larmes et mon mascara qui coulait . Il s'éloigna un instant, attrapant une couverture qu'il déposa sur moi, me couvrant délicatement sans un mot.

Je le regardai, toujours essoufflés , mais incapable de comprendre ce qu'il pensait. Ses yeux noirs restaient sans âme . Il ne disait rien, ne faisait aucun geste pour m'apaiser autrement que par sa présence silencieuse. Cette attitude me troublait encore plus.

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant