Chapitre 34 : C'est l'heure !

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C'était enfin le jour J. Tout était si rapide que j'avais du mal à réaliser. Dans la pièce, coiffeurs, maquilleuses et filles qui faisaient mes ongles s'affairaient autour de moi. Tout devait être parfait, mais mon esprit était ailleurs. Marwan ne m'avait pas encore vue, et l'idée de le voir après tout ce suspense me rendait nerveuse.

Je descendis enfin de la limousine – Marwan avait carrément loué une limousine, comme dans les films ! Des trompettes retentissaient, et je voyais une foule de gens devant moi. 

Je montai les marches, mes mains un peu tremblantes, le cœur battant très fort. Une dizaine d'enfants lançaient des pétales de fleurs autour de moi, certains portaient même ma robe pour la soulever délicatement. À ce moment-là, je me sentais vraiment comme une princesse.

Il y avait des visages familiers. Au premier rang, Anna pleurait déjà. Je repérai aussi Sarah, ma meilleure amie, avec Saïd. Ça faisait un mois et demi que je ne les avais pas vus, et j'étais trop heureuse de les retrouver. Je me mordillai les lèvres pour ne pas pleurer, surtout pour ne pas ruiner mon maquillage.

Quand j'arrivai près de Marwan, je le vis tendu. Il semblait nerveux, et je n'étais pas habituée à le voir comme ça. Son regard ne quittait pas le sol, et quand je posai ma main sur son bras, je sentis qu'il se crispait un peu.

Je lui murmurais doucement :
— Ça va aller, t'inquiète pas.

Il ne répondit pas, mais hocha légèrement la tête. Le maire arriva et commença son discours. Je n'écoutais pas vraiment, j'étais trop concentrée sur ce qui allait arriver après. Puis, le moment tant attendu arriva. Le maire dit enfin :
— Vous pouvez embrasser la mariée.

Marwan me regarda enfin, mais au lieu de m'embrasser directement, il déposa d'abord un baiser sur mon front. Je souris. Ensuite, il m'embrassa doucement sur la bouche. Un baiser simple, mais plein de douceur. Je sentis une vague de chaleur m'envahir.

— Je t'aime, murmurai-je timidement.
— Moi aussi, répondit-il  je vis un léger sourire apparaître sur son visage.

Puis il me passa la bague au doigt, et je me mis à sourire encore plus. Ce moment que j'avais toujours rêvé était enfin arrivé. Tout le monde applaudit et je me retournai vers les invités. Ils étaient si nombreux ! À notre sortie, les marakchia commencèrent à jouer. Une vingtaine de musiciens avec leurs tambours et leurs trompettes. L'ambiance était incroyable !

Hicham, comme à son habitude, ne pouvait pas rester sérieux très longtemps. Il se mit à danser avec un drapeau marocain attaché autour de lui, comme une cape. Tout le monde éclata de rire en le voyant. Il dansait avec tellement d'énergie qu'on ne pouvait pas s'empêcher de sourire.

Je ris en le voyant, puis Marwan se tourna vers sa tante pour danser à son tour, mais plus calmement, avec élégance.

Des klaxons retentirent soudain. C'était le signal que la limousine nous attendait à nouveau. Je montai avec Marwan, et on se dirigea vers un château immense, loin de la ville.

Arrivés devant l'immense château, les klaxons résonnaient encore. Tout le monde nous suivait, créant une ambiance de fête. Mais dans la limousine, tout était différent, plus calme, plus intime.

Marwan prit ma main doucement. Je remarquai qu'il observait les dessins du henné sur mes doigts, fascinés par les motifs qui ornaient ma peau. Ses doigts glissèrent sur chaque ongle, touchant délicatement chaque doigt, comme s'il découvrait un trésor caché.

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant