Chapitre 20

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Sofia 

Je me réveillai en sursaut, secouée par des chants assourdissants. Ma tête tournait, et mes yeux mirent quelques secondes à s'habituer à l'obscurité. Je tentai de bouger, mais je réalisai avec horreur que j'étais attachée. Mes poignets et mes chevilles étaient immobilisés par des cordes qui me blessaient la peau, fixées à ce qui ressemblait à un lit en pierre froide et dure. La panique me submergea toute de suite.

J'avais un bandeau sur la bouche, et chaque respiration était une aide . Devant moi, des silhouettes en robes longues et sombres bougeaient  dans la pénombre, leurs visages cachés sous des capuches qui leur donnaient un air terrifiant. Ils chantaient fort, en rythme, avec des voix graves . Des torches illuminaient la scène, projetant des ombres qui dansaient autour de moi.

Je hurlais derrière mon bandeau, me débattant comme je pouvais, mais personne ne semblait m'entendre. C'était comme si j'étais prise au piège dans un cauchemar dont je ne pouvais pas m'échapper. Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait exploser.

—  (Dieu est Grand !) criai-je en boucle, tentant de me protéger avec les sourates que je connaissais. Mais plus je prononçais le nom de Dieu, plus ils semblaient prendre plaisir à tourner autour de moi, leurs chants devenant de plus en plus forts et oppressants.

Soudain, les silhouettes s'arrêtèrent net. Un homme, debout sur une petite colline juste au-dessus de moi, commença à parler. Son discours résonnait dans l'air  Je levai les yeux et ce que je vis me figea sur place.

C'était mon père adoptif. Il retira sa capuche, dévoilant son visage avec ce regard  cruel que je n'avais jamais vu auparavant. À ses côtés se tenait ma mère adoptive ainsi que salma  leurs visages étaient  éclairé par la lumière des torches

— Mes frères et sœurs, commença-t-il,  Aujourd'hui, nous nous retrouvons pour accomplir ce qui doit être fait. Nous ne sommes pas comme les autres, nous ne nous soumettons pas aux lois de ce monde corrompu. Ce soir, nous offrons à notre maître ce qui lui revient, une offrande précieuse et pure. Ma propre fille adoptive.

Il marqua une pause, son regard se posant sur moi, il n'avait pas d'émotion. Mon cœur se serra à l'entendre me désigner ainsi, comme une simple marchandise.

— Vous tous ici présents savez combien ce sacrifice est nécessaire. Il ne s'agit pas seulement d'un rituel. C'est un acte de foi, une preuve de notre dévotion, et une promesse de pouvoir, de richesse, et de grandeur pour chacun d'entre nous. En offrant le sang innocent de cette enfant, nous rétablirons l'équilibre et l'énergie que ce monde a cherché à nous voler.

Je pouvais à peine respirer, le bandeau sur ma bouche étouffait mes cris . Les personnes se mette a se taire  , et tous les yeux étaient rivés sur lui, absorbés par ses paroles. Il continua

— Elle est un obstacleSon attachement à cette fausse lumière n'a fait que nous ralentir. Mais ce soir, tout change. En sacrifiant cette âme, nous libérons le chemin. Nous ne serons plus jamais freinés par les gens qui prétendent connaître la vérité. 

Je me débattis, essayant de protester, mais mes efforts étaient vains. Je n'étais qu'une victime 

Il se tourna ensuite vers un petit  garçon, fragile et innocent, qui pleurait à côté de lui, attaché comme moi.

— Et ce garçon, un enfant zourhy aux dons uniques... Il est notre clé. En lui ôtant la vie, nous ouvrirons les portes de la richesse et de la puissance infinie. 

Les paroles de mon père adoptif résonnèrent  et je compris alors que je ne faisais pas face à un simple rituel. C'était un acte de pure folie . Et moi, j'étais au centre de ce cauchemar, personne ne peut m'aider sauf Dieu je dois faire confiance en DIEU !!!

Un frisson d'effroi me traversa. Je ne pouvais pas croire ce que j'entendais. Ils allaient me sacrifier... pour Satan. Tout s'éclairait enfin : leur haine de ma religion, leur rejet de mes prières. Ils étaient des satanistes, et j'étais sur le point de devenir leur victime.

Puis il se tourna vers le petit garçon à côté de lui il avait les larmes aux yeux. Un enfant, à peine âgé de sept ou huit ans, aux cheveux long et lisse  et aux yeux étrangement magnifiques : l'un vert, l'autre marron. 

Le garçon pleurait, ses cris me  déchirants le cœur. Je ne pouvais pas supporter ça. Tout en moi criait de rage, de désespoir. Je secouai la tête, refusant de croire à ce cauchemar, mais les images devant mes yeux étaient bien réelles.

Mon père adoptif s'approcha du garçon, un couteau à la main, prêt à accomplir son acte monstrueux. Mes sanglots se mélangèrent aux chants, et je tentai désespérément de me libérer, de faire quelque chose... n'importe quoi. Mais j'étais impuissante, terrifiée . 

Je le vis s'approcher du petit garçon, son couteau briller grâce aux torches. Tout sembla se figer lorsque, d'un coup sec, il planta la lame dans le corps de l'enfant. Le cri du garçon résonna t avant de sombrer dans le silence le plus terrifiant de ma vie . Mon cœur s'arrêta, et un sanglot m'échappa malgré moi. Le sang coulait lentement, comme un ruisseau d'eau , tandis que mon père adoptif se saisissait d'un verre et le remplissait avec le liquide .

Il but avec une lenteur qui me donner envie de vomir ,il  savourait  chaque gorgée comme si c'était la meilleure chose qu'il ait jamais goûtée. Mes larmes coulaient sans fin, ma gorge était serrée et tout en moi voulait fuir. Mais j'étais attachée !

— Il est frais, servez-vous, dit-il, le verre toujours en main, avant de le passer à ma mère , puis à Salma. Le reste des membres de la secte s'approchèrent un à un, chacun prenant une gorgée comme s'il s'agissait d'un acte sacré.

Je les vis découper les membres du garçon  et ils commencèrent à manger sa chair crue sous mes yeux horrifiés. Des frissons glacés parcouraient mon corps. Je murmurais toutes les sourates que je connaissais, mon cœur battant à toute allure. Dieu, sauve-moi. Je t'en prie, aide-moi.

Mon père adoptif lécha le sang encore frais qui coulait de ses doigts, comme s'il dégustait du caviar , jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une goutte. Puis, il s'approcha de moi, son visage remplie  de rouge. Il leva son couteau, prêt à en finir. Je me débattais de toutes mes forces, hurlant, pleurant, incapable de croire que ça allait vraiment m'arriver.

— Seigneur Satan, accepte cette offrande et accorde-nous ta puissance, murmura-t-il en se plaçant juste au-dessus de moi.



Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant