Chapitre 21

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Un coup de feu retentit, suivi de plusieurs autres. Le chaos s'abattit soudainement sur le cercle de la secte. Les membres  prirent la fuite dans toutes les directions, paniqués, laissant derrière eux des corps  blessés ou morts. Mon père adoptif s'écroula à mes pieds, le couteau encore en main. Je le regardais, figée, tandis que la réalité m'atteignait : Dieu avait écouté mes prières. Mes sourates. Le soulagement m'envahit si fort que je ne savais plus si je pleurais de joie ou de peur.

À travers la fumée  je vis un groupe d' hommes armés, tous cagoulés. En tête du groupe, Marwan. Ses yeux se posèrent sur moi, et sans hésiter, il courut jusqu'à moi. Il se pencha, et était entrain de défaire les cordes qui me faisait atrocement mal. Je m'effondrai dans ses bras,je commençais a pleurer je n'osais dire plus aucun mot . Je n'avais jamais été aussi contente de le voir.

Je pleurais sans retenue, mon corps commençait  par une crise d'angoisse incontrôlable. Marwan ordonna à ses hommes de pourchasser et d'éliminer tous ceux qui fuyaient. "Si l'un d'eux survit, je vous jure que je vous enterre tous," grogna-t-il, le visage déformé par la rage.

Il me prit par la main, me soutenant tandis que nous nous éloignions de cet enfer. Nous avancions dans le noir , seul la lampe de son téléphone nous guidait. Plus nous nous éloignions, plus je sentais mon corps lâcher, le poids des émotions et des blessures me rendant faible.

Soudain, un craquement résonna dans la forêt. Marwan se retourna, prêt à tirer. Mais c'était Salma. Elle surgit soudainement, le couteau levé, et avant que je ne puisse réagir, la lame s'enfonça brutalement dans mon ventre. La douleur était ATROCE , je n'arrivais plus a respirer . Marwan tira plusieurs fois  Salma s'écroula au sol, et couvert de rage, il cracha sur son visage et marcha dessus.

Marwan me souleva dans ses bras, courant désespérément vers sa voiture . Je l'entendais murmurer, sa voix tremblante. Il me parlait sans cesse, de tout et de rien, comme pour me garder consciente, pour me distraire de la douleur. Mais mes paupières devenaient lourdes, et je me sentais glisser peu à peu.

Sofia, je t'aime. Je ne veux pas te perdre.

Ses mots étaient presque irréel j'étais entrain d'hallucinais . Je n'étais pas sûre de tout comprendre, mais je savais qu'il y avait du désespoir dans sa voix, une peur que je n'avais jamais entendue chez lui. Tout devenait flou, et la dernière chose que je vis avant de sombrer, c'était son visage remplie de ses larmes qui se cofondait a la pluie. 

5 jours plus tard . 

Je me suis réveillée dans une chambre que je reconnaissais à peine. Marwan était assis à côté de moi, l'air inquiet, mais il a essayé de garder son calme.

Tu as passé cinq jours à l'hôpital, m'a-t-il expliqué. J'ai préféré que tu te réveilles ici, chez moi, parce que l'hôpital était trop bruyant et je connais tout le monde là-bas. C'est moi qui ai fait ton opération. Tout va bien maintenant, il faudra juste que tu changes tes pansements régulièrement et que tu mettes de la bétadine tous les soirs. 

Je le regardais, encore un peu dans le flou, mais tout cela me rassurait. Puis, la douleur m'a rappelé à la réalité. J'avais faim. Je lui ai dit et il m'a regardé avec un sourire gêné. À côté de moi, il y avait déjà de la nourriture. Je voulais manger, mais j'avais encore un peu mal.

Je vais te donner à manger,  a-t-il proposé. Il a commencé à me nourrir lui-même. C'était un moment étrange, mais j'ai rigolé en voyant sa gêne. Il avait l'air tellement sérieux, et ça me faisait mal de rire, mais c'était tellement drôle de le voir comme ça.

— C'est la dernière fois que je fais ça,  a-t-il dit, un peu vexé, mais avec un petit sourire en coin.

En terminant de manger, je lui ai avoué que j'avais remarqué que c'était juste du pur fake Je voulais simplement qu'il s'occupe de moi. 

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant