Chapitre 17

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Bonne lecture...

Un coucou à mes lecteurs depuis Joal - Fadiouth et à tous mes Sérères préférés...

Marie Codou avait foulé le sol de Fadiouth après avoir compris qu'elle n'avait pas sa place dans la maison de Waziz. En réalité, ce dernier avait bien plus de problème qu'il ne voulait laisser paraitre. Elle avait donc trouvé inutile de le déranger pour une situation qu'elle pouvait bien régler toute seule.

Fadiouth !

Quand elle avait aperçu le pont de Fadiouth il y a quelques jours de cela, son cœur s'était apaisé de joie et de bonheur.

Elle avait alors réglé la voiture et n'ayant qu'un seul petit sac avec elle, Marie avait simplement traversé le pont, savourant en même temps l'agréable sentiment de retour chez soi, qui l'avait complètement submergé.

Fadiouth !

L'iles aux coquillages

Quelques minutes plus tard sur l'iles, c'était le bruit des pas sur les coquillages qui l'avait d'abord tranquillisé.

Mais ce qui l'avait le plus marqué était le visage chaleureux des habitants. Là, elle reconnaissait sa chère Fadiouth.

Quand elle arriva enfin devant cette grande bâtisse qu'elle reconnaitrait parmi mille, Marie eut les larmes aux yeux. Elle y pénétra doucement, et retrouva sa tante, allongée sur son transat, fixant la télévision télécommande à la main.

Bien sûr, elle l'avait mise au courant de son arrivée, mais marie Codou était toujours très émotive à chaque fois qu'elle mettait les pieds dans cette maison.

Maman Tening avait légèrement relevé la tête quand elle sentit une présence à côté. La vue de Marie Codou lui avait arraché un sourire franc et elle se leva ainsi pour la prendre dans ses bras.

Marie en avait pleuré. Elle avait versé de chaudes larmes dans les bras de la seule femme qui a su l'aider, l'épauler mais surtout l'éduquer et lui inculquer des valeurs sures.

Tening Faye avait été la femme de son père. En effet, ayant été polygame, Martin Faye avait épousé Tening en secondes noces alors qu'il exerçait à Joal comme enseignant.

Bien sûr, conscient que sa fille Néné Awa (Marie Codou) avait une intelligence qui les dépassait tous, Martin avait décidé de l'éloigner de l'effervescence de Dakar et l'avait emmené avec lui à Joal.

Ainsi donc, tous les jours, M. FAYE quittait Fadiouth avec sa fille et ensemble ils se dirigeaient au lycée moderne de Joal.

Elle y avait passé toute son enfance avant de revenir à Dakar après son BAC.

Tening Sarr n'avait pas d'enfant. Elle avait considéré Marie Codou comme sa seule fille et lui avait donné l'éducation qu'elle aurait transmise à ses propres enfants.

Elle avait été un socle pour la jeune femme et si aujourd'hui Marie Codou était différente de ses autres frères et sœur, c'est bien parce que Tening Sarr s'était chargée de son éducation avec munitie.

Après son bac, Marie était retournée à Dakar. Tous les mois, elle se rendait à Fadiouth pour passer du temps avec sa « maman ». Seulement, après la mort de son père, sa propre mère, rivale de maman Tening avait décidé de dépouiller celle-ci de sa maison de Fadiouth. Heureusement que le vieux Martin, connaissant sa première femme mieux que quiconque, avait mis la maison au nom de Tening avant sa mort.

C'est ce qui l'avait sauvé mais maman Sokhna, la mère biologique de Marie Codou avait gardé une dent pour sa rivale et avait imposé à sa fille de choisir entre Tening Sarr et elle.

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