Chapitre 18

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Une douce odeur de café avait réveillé une certaine personne, qui avait passé l'une des meilleures nuits de sa vie.

Marie Codou bailla longuement avant d'ouvrir les yeux. Son ancien lit, son ancienne chambre. Rien n'avait réellement changé. Jusqu'à cette sensation de plénitude qu'elle avait toujours ressenti à ses réveils à Fadiouth.

L'odeur du café lui était toute particulière. Elle l'avait ressenti pendant une bonne dizaine d'années et avait même essayé de la reproduire.

Pourtant, elle ne prend pas de café, mais avait toujours adoré ce parfum qui alliait chaleur et allégresse. Et même après son mariage, sachant que Waziz prenait constamment du café, elle prenait un malin plaisir à essayer de reproduire cette senteur que maman Tening propageait dans toute la maison.

Elle ne l'avait jamais réussi, pensait-elle en souriant.

Elle se leva doucement, pas le moins du monde perturbée par le calme de la maison et pris une longue douche. Elle n'avait pas pris le temps de consulter son téléphone. De toutes façons, elle était persuadée que Ismaila ne tenterait en aucun cas de la contacter, car il avait été clair. « Si tu sors de cette maison, sache que je ne suis plus ton mari »

Qu'est ce qu'il y a de plus clair dans cette phrase ?

Pourtant, elle aurait dû ressentir de la peine, de la peur ou même de la tristesse. Mais la seule chose qui la rendait bien triste était le fait d'avoir perdu son temps à être mariée à un homme comme lui.

- Tu es réveillée ?

Marie se tourna pour faire face à maman Tening. Son sourire franc et son air de maman poule l'avait manqué.

- Oui je me prépare et je sors te rejoindre.

Elle acquiesça puis sortit. Seulement, malgré la petite ride qui avait tracé son visage et ce sourire en coin, Marie Codou avait remarqué une certaine peine sur son visage.

Sur le moment, elle mit cela sur le compte de l'Age. Mais connaissant maman Tening, elle savait qu'être vieille ne l'empêcherai pas de vivre la vie qu'elle veut.

Cependant, tous ces questionnements disparurent quand Marie Codou la rejoint dans son coin favori. Une grande nappe était installée à même le sol et un petit déjeuner royal l'attendait.

Elle sourit et s'installa à coté d'elle.

Elle retrouvait là les habitudes de son enfance. En réalité, Marie Codou s'était toujours sentit choyée par maman Tening. En effet, alors qu'elle avait été envoyée chez elle pour ses études, ses frères et sœurs avaient compris qu'elle recevait là une punition.

Oui, maman Tening avait été connu comme une femme aigrie et très méchante. Du moins, c'était ce que sa coépouse disait à qui veut l'entendre.

Seulement, marie Codou y avait passé les meilleurs moments de sa vie.

- Tu penses à quoi ?

Elle la tira de ses réflexions. Mais quand Marie Codou leva les yeux pour répondre, la même lueur de doute et d'hésitation ombra le visage de mama Tening. Elle posa la tasse de café avant de la fixer.

- Il y a un problème ?

Elle s'empressa de répondre

- Non ! pourquoi tu penses cela ? Termine-moi ce pain au lait lawakh. Je ne veux pas de prétexte.

Marie sourit. Elle était maintenant persuadée qu'il se passait quelque chose. Après tout, elle est sa seule fille et avait vécu beaucoup de temps avec maman Tening. Qui mieux qu'elle, la connaissait ?

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