Chapitre 21

5.1K 688 44
                                    




BONNE LECTURE...

Ibrahima avait passé un Week end qu'il n'oubliera jamais avec cette histoire de la famille Kassé. En réalité, toutes ces arrestations ne lui ont procuré aucun plaisir dans la mesure où seule la famille proche a été interpellée.

Il ne pouvait imaginer la déception de Waziz kassé devant cette situation.

Oui, en une décennie de travail sous l'aile de la division des investigations cri**nelles, c'est la toute première fois qu'il était face à une situation pareille.

Il décida de rentrer chez lui après avoir signer tous les PV liés à ces incarcérations. De toutes les façons, il ne peut rien faire d'autre qu'attendre lundi et terminer ce qui venait d'être commencé.

Pour l'instant, son seul souhait était de rentrer chez lui, de prendre une bonne douche et de retrouver ses frères et cousins dans le grand jardin de la maison familiale.

Il roulait doucement, mais son esprit avait divagué vers cette jeune femme, qui, ne comprenant même pas ce qu'il se passe s'était vu enfermée dans les grilles de la prison.

Son regard était vide, elle semblait fatiguée et plus tard, Ibou avait découvert qu'elle était en début de grossesse.

Il soupira, se frotta les tempes avant de se voir arriver chez lui, quelques minutes plus tard.

Son sourire se fit large quand il vit la voiture de sa grande sœur, garée à l'entrée de son immeuble.

« Elle vient me chercher » pensait-il.

Quand il se gara dans le garage du sous-sol et en ressorti, c'est le sourire de Mame Anta qui attira d'abord son attention.

Elle sortit doucement de la voiture et son élégance encore une fois frappa Ibrahima.

Toujours aussi belle, Mame Anta était une jeune avocate qui avait su percer dans le milieu de la justice à travers son dévouement et son abnégation.

Mais ce qu'elle chérissait par-dessus tout, était les vendredis à la maison familiale.

Ibrahima s'approcha d'elle, la prit dans ses bras avant de se détacher d'elle.

-    Tu n'étais pas obligée de venir me chercher, j'avais moi-même décidé de venir cette fois ci.

Elle gloussa : je te connais mon frère, maman a tenu à ce que je vienne te chercher, et elle a raison. Allez monte.

Ibrahima sourit et la scruta longuement. Elle était habillée d'une jupe longue noir, d'un chemisier blanc de lait et des accessoires qui, en tout état de figure, la rendait très visible devant les gens.

-    Tu viens du bureau ? lui lança son frère.

-    Oui ! je n'ai même pas eu le temps de me débarbouiller.

-    Ok montons, je vais me doucher, me débarbouiller et on pourra partir. Je ne suis pas comme toi petite sœur, fraiche qu'importe la situation. Je suis un policier et je carbure.

Mame Anta n'avait pas d'autre choix que de le suivre. Elle avait souri en voyant l'appartement désordonné de Tahirou. Mais elle lui avait promis de n'émettre aucun commentaire sur cela.

Quelques minutes plus tard, ils étaient déjà en route à la maison familiale où tout le monde les attendait.

***

La famille Diouf était très ancrée dans sa tradition du vendredi. De temps en temps, ces retrouvailles se font hors de la ville, dans la petite cote et une fois par an, ils sortaient du pays.

ManigancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant