Manigances

Chapitre 23

Une vie de bonheur, d'amour et d'allégresse, existe-t-elle réellement ?

Une vie où seule la tendresse et l'affection règnent. Une vie où la peine et le désarroi sont aux abonnés absents...

Est-ce réellement possible ?

Non !

Pensait Waziz profondément ancré dans ses pensées alors que Kassé technologies inaugurait son nouveau département de formations de renforcement des acquis techniques.

Les deux seules choses positives dans sa vie étaient sans nulle doute sa fille et son entreprise.

En effet, après plusieurs mois de démarche pour le dépôt de la licence de formation, Kassé technologies peut enfin se démarquer des autres entreprises en proposant des sessions de formation courte durée.

Il en était fier !

L'inauguration impliquait sa présence. Mais après son discours, il avait laissé les autres se défouler, s'amuser...

Avait-il le droit de faire comme eux ?

Waziz s'était ôté ce plaisir. Il avait soudain supprimé toute sorte de loisir de sa vie et ne riait qu'en présence de Falla.

Elle était devenue le centre de sa vie et de son âme.

Pourtant, il allait bien ainsi. Il avait retrouvé ses souvenirs et se rappelait ainsi du Waziz qu'il avait été dans le temps : un homme seul.

De légers coups frappés à sa porte l'extirpèrent de ses réflexions. Il avait pourtant été clair avec Fatimata. Que personne ne le dérange, se disait-il en tirant longuement sur sa cigarette.

- Oui !

Fatimatois se mit à l'embrasure de la porte, comme peur d'entrer et de se faire gronder.

- Monsieur, je voudrais valider vos rendez – vous de la semaine prochaine.

Waziz avait les yeux à la fenêtre, il répondit simplement à la jeune femme : annule-les !

Hésitante, Fatimata allait rajouter quelque chose mais se retint. Elle sortit doucement, consciente qu'elle devait le laisser seul.

Waziz alluma une autre cigarette et laissa son esprit divaguer. Il avait prévu de déménager et leurs affaires étaient fins prêts. Il ne reste plus qu'à convaincre marie Codou de les suivre.

Il prit son téléphone composa rapidement un numéro. Quelques secondes plus tard, Amina décrocha

- Allo Waziz !

- Bonjour Amina, Marie est à la maison ?

- Oui, elle est dans la chambre de Falla.

- Ok merci !

Il avait déjà raccroché, tapota rapidement un message avant de s'emparer des clés de sa voiture et de sortir, devant le regard intrigué de toute la boite.

Bien évidemment, les rumeurs courraient dans cette entreprise comme partout d'ailleurs.

Waziz était devenu différent, un autre homme, mais surtout une personne froide, dure et cruelle envers tout le monde, envers lui-même...

Le déménagement était donc une idée qu'il avait murement réflechis.

En réalité, après toute cette histoire, il avait décidé de s'éloigner. De partir loin mais surtout de ne plus aborder un quelconque sujet en rapport à tout ça.

Il avait eu besoin de se venger, il voulait faire souffrir ces gens, mais s'était résigné.

Malgré sa rage profonde, Waziz s'était rendu à l'évidence.