je n'attendais personne aujourd'hui. Ma dernière sortie hors de ma chambre, qui fait désormais office d'une cellule de prison, était pour mon mariage. Depuis, je n'ai revu aucun membre de la famille Cesareo, ni Paola et encore moins Francesco.
Alors, lorsque Sylviana m'avait prévenu de la venue de Paola, j'ai sauté de joie. J' m'étais préparé à la vitesse de la lumière, trop heureuse de voir du monde.
- Je suis passée pour voir comment tu allais et si tu voulais venir chez nous, me propose Paola avec un sourire rayonnant.
- Oui, ça serait avec plaisir ! Je suis ravie de sortir un peu de ma chambre et de cette demeure austère.
- Alors viens ! Paola m'entraîne par la main comme si nous étions des amies de longue date, et j'avoue que cela me réchauffe le cœur.
- Gianni est dans la voiture, va le rejoindre. Moi, je vais prévenir Sylviana ou sa mère que tu passes la journée avec nous, me dit-elle avant de se diriger vers la cuisine.
Ignorant le regard furtif de Marcello, je me dirige vers la porte de la maison, grande ouverte. Après tout, je suis avec Paola, Francesco ne peut rien me reprocher. En rejoignant la voiture, Giovanni ouvre rapidement la porte arrière.- Je t'en prie, prends place, me lance-t-il avec un sourire rayonnant. Je pense que nous allons vraiment bien nous entendre, il est comme un frère. Je m'installe confortablement sur le siège en cuir.
- Veux-tu que j'ajoute un peu plus de climatisation ?, me demande-t-il , ses yeux bleus brillant comme des saphirs dans le rétroviseur intérieur.
- Non merci, ça ira. C'est gentil à toi, lui répondé-je, impatiente de sortir.
Paola nous rejoint rapidement, mais sa bonne humeur semble un peu dissipée.
- Cette Sylviana, un jour ou l'autre, je devrai m'en occuper, marmonne-t-elle en s'asseyant près de moi.
Je ne lui demande pas de quoi elle parle, mais je suppose que Sylviana est aussi insupportable avec Paola qu'avec moi. Cela me réconforte un peu.
- Je suis tellement heureuse de ne plus être la seule femme Cesareo, me confie Paola en prenant ma main alors que la voiture franchit le portail du domaine.
Giovanni nous lance parfois des regards dans le rétroviseur. En quelques minutes, nous arrivons au domaine de mon beau-père.
Je suis ravie de retourner dans cette demeure plus accueillante et chaleureuse que celle de Francesco. Comme lors de ma première visite, les rires des jumeaux de Paola résonnent, apportant une légèreté à l'atmosphère.
- Je vois que les garçons sont déjà en train de se baigner, me sourit Paola, ses yeux pétillants de joie. Viens, Lucinda, j'ai préparé quelques maillots de bain pour toi.
Elle m'entraîne vers une charmante cabane en bois blanc près de la piscine.
- Entre et choisis un maillot, me dit-elle en refermant la porte derrière moi.
L'intérieur, tout aussi blanc, est assez spacieux avec une chaise en paille, un miroir et des maillots suspendus. Il y en a de toutes les couleurs et de toutes les formes, du bikini à des maillots bien trop échancrés pour moi. Sous la chaise, je remarque un grand sac rempli d'articles de plage signé d'une marque italienne.
Je me hasarde à regarder à l'intérieur et je suis vite soulagée de trouver des modèles plus pudiques. Je saisi un maillot noir, simple, et le moins échancré possible que j'accompagne d'une robe de bain noire, légèrement transparente dans le dos.
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Vœu sicilien, Le Clan Cesareo
RomanceJeune fille de Little Italy, ma vie devait suivre un chemin tracé : études, travail, et peut-être un mariage avec quelqu'un que j'aurais choisi. Mais tout a basculé lorsque mon père, pour rembourser une dette colossale, m'a vendue à la famille Cesar...