My immortal - Evanescence (Version Piano)
L'obscurité l'avait engloutie, l'emportant loin de la douleur et de la violence qui l'avaient entourée. Pendant un bref instant, tout fut silence, tout fut paix. Puis, doucement, le monde autour d'elle commença à changer. La chaleur du soleil perça l'obscurité, une brise légère effleura son visage, et Nyx ouvrit les yeux.
Devant elle s'étendait un champ vaste et verdoyant, baigné de la douce lumière d'un soleil couchant. Les teintes dorées du ciel se reflétaient sur l'herbe haute, dansant sous la brise. Elle respira profondément, sentant une paix s'installer en elle, une paix qu'elle n'avait jamais connue.
Elle tourna la tête, et là, à ses côtés, Eryx se tenait debout, calme, serein. Son visage était détendu, et pour la première fois depuis longtemps, elle vit en lui quelque chose qu'elle n'avait pas vu depuis des années : la tranquillité. Il la regardait avec tendresse, un sourire léger aux lèvres, comme s'ils étaient les seules personnes au monde à cet instant.
Ses doigts trouvèrent les siens, et dès qu'ils se touchèrent, une vague de chaleur la traversa. Tout était parfait.
"Regarde," murmura Eryx, d'une voix douce, presque rêveuse.
Nyx suivit son regard, et ce qu'elle vit la submergea de bonheur.
Deux enfants couraient dans l'herbe, leurs rires éclatants remplissant l'air d'une joie pure et innocente. Un garçon et une fille, leurs jumeaux. Son cœur se serra en les regardant, mais cette fois, ce n'était pas de douleur. C'était de l'amour, un amour si profond, si complet, qu'il semblait envelopper son être entier.
Le petit garçon, un miroir parfait de Nyx, courait à travers le jardin, ses cheveux noirs en bataille et ses yeux sombres brillant d'une malice enfantine. C'était elle, sous forme masculine, avec la même énergie, la même détermination. Elle ne pouvait détacher son regard de lui, se demandant comment une telle perfection avait pu exister.
La petite fille, quant à elle, était le portrait craché d'Eryx. Ses boucles blondes flottaient sous la brise, et ses yeux bleus brillaient comme des étoiles. Elle marchait avec une douceur et une grâce qui lui rappelaient son père. Un parfait équilibre, pensait-elle. Leur famille parfaite.
Nyx sentit une vague d'émotion déferler en elle. Ses yeux se remplirent de larmes, mais cette fois, elles n'étaient pas de tristesse. C'était la pureté de ce moment, l'intensité du bonheur qui la submergeait. Elle avait toujours voulu cela. Elle s'était battue pour cela, mais dans ce rêve, tout lui semblait enfin à portée de main.
"Maman ! Papa !" crièrent les enfants en courant vers eux, leurs rires emplissant l'air de promesses d'une vie paisible.
Le cœur de Nyx explosa littéralement d'amour. Elle ouvrit ses bras, se préparant à accueillir ses enfants contre elle, à les tenir dans cette étreinte douce et protectrice. Leur innocence, leur chaleur... tout cela était plus réel que tout ce qu'elle avait vécu jusqu'alors.
Ils se jetèrent dans ses bras, et elle les serra contre elle, respirant leur odeur, cette senteur douce et familière, celle qu'elle n'avait jamais connue mais qu'elle reconnaissait instinctivement. C'était l'odeur de sa famille.
Eryx les regardait avec amour. Il souriait d'un sourire qu'elle n'avait vu que rarement, celui d'un homme apaisé, d'un homme qui avait enfin trouvé sa place. Tout était en harmonie.
"On rentre à la maison, Maman ?" demanda le garçon, levant les yeux vers elle, son regard si intense, si semblable au sien.
Leurs petites mains attrapèrent les siennes, et la douceur de ce contact la fit frissonner. C'était réel, si réel qu'elle en oubliait la douleur, qu'elle en oubliait le chaos de la vie qu'elle avait laissée derrière elle. C'était ici, maintenant. C'était sa famille.
"Viens, Maman !" ajouta la petite fille en tirant doucement sur sa main. "Viens avec nous."
Nyx sourit, les larmes aux yeux, et se laissa guider par ses enfants. Eryx à ses côtés, leur maison se profilait à l'horizon, baignée dans la lumière douce du soleil couchant. La maison de leurs rêves, ce lieu de sérénité où ils pourraient vivre en paix, loin de tout.
Ils marchaient ensemble, main dans la main, et Nyx se sentait flotter dans cette tranquillité parfaite. Mais soudain, tout changea.
Les petites mains de ses enfants, si douces et si réelles, commencèrent à glisser entre ses doigts. Lentement d'abord, presque imperceptiblement, mais bientôt, ils s'éloignèrent.
"Attendez !" s'écria Nyx, son cœur battant plus fort, pris d'une angoisse soudaine. "Ne partez pas !"
Elle tenta de les suivre, mais ses jambes se firent lourdes, comme entravées. Chaque pas devenait plus difficile, ses pieds s'enfonçant dans un sol qui devenait de plus en plus dur à fouler.
"Attendez !" cria-t-elle encore, les larmes maintenant roulant librement sur ses joues. "Ne m'abandonnez pas !"
Mais ils continuaient de courir, leurs rires devenant lointains, puis presque inaudibles. Le soleil se couchait, et l'obscurité les engloutissait. Plus elle essayait de les atteindre, plus ils s'éloignaient.
Et puis tout changea de nouveau. Elle se retrouva dans le jardin, cette fois dans un hamac. Les enfants étaient blottis contre elle, leurs petites têtes reposant contre sa poitrine. Elle les tenait dans ses bras, les berçant doucement sous un ciel crépusculaire.
Eryx se tenait debout à quelques pas, les regardant tous les trois. Ses yeux brillaient d'un amour incommensurable, mais aussi d'une tristesse profonde. Il savait ce qui allait arriver, mais il restait là, avec eux, attendant.
Le poids des enfants contre elle était si réconfortant, mais une douleur sourde monta en elle. Elle savait que quelque chose n'allait pas. Quelque chose qu'elle ne voulait pas accepter.
Les enfants levèrent leurs petits visages vers elle.
"Maman," murmura doucement la fille, sa voix tremblant d'émotion. "Ça aurait pu être notre vie."
Nyx sentit son cœur se briser en entendant ces mots. La réalité de cette perte qu'elle avait tenté de refouler, qu'elle avait voulu oublier, l'écrasait maintenant de toute sa force. Elle ne voulait pas croire.
"Mais on te pardonne," ajouta le garçon, sa voix douce, pleine de sagesse, de compréhension.
La douleur dans son ventre devint insupportable, et les larmes inondèrent ses joues. Elle serra les enfants plus fort contre elle, refusant de les laisser partir. Mais elle sentait leur chaleur disparaître peu à peu, comme un rêve qui s'évanouissait.
"Je suis désolée..." murmura Nyx, sa voix brisée par les sanglots. "Je suis tellement désolée..."
Elle continua de les bercer, mais leurs petits corps disparurent, la laissant seule dans ce hamac vide. L'obscurité l'envahit à nouveau, et le silence s'abattit. Elle était seule, avec son chagrin et ses regrets.
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Ashes of Retribution
Любовные романыCeux qui ont tout perdu sont ceux qui n'ont plus rien à craindre, ni à perdre