Ashes of Retribution

Chapitre 28

La nuit s'était étirée en silence, mais ce silence n'était que l'avant-goût du chaos à venir. Pendant que Nyx, Eryx, et Arès luttaient avec leurs propres démons, Apollon, tapi dans l'ombre, attendait son moment. Sa folie froide et méthodique lui permettait de voir au-delà des apparences, de déceler la moindre fissure dans leurs armures mentales.

Il observait depuis des jours, attendant que leurs conflits internes s'aggravent, et maintenant, il était prêt. Apollon n'était pas un simple adversaire, c'était un stratège impitoyable, capable d'exploiter chaque faiblesse avec une précision chirurgicale.

Depuis son repaire caché, entouré de ses hommes de main, Apollon contemplait les écrans de surveillance, son regard perçant chaque image qui défilait devant lui. Un sourire dément étira ses lèvres. Il savait exactement où frapper.

"Ils croient que leurs petites querelles internes les rendent invisibles," murmura-t-il d'une voix douce, presque caressante. "Mais c'est dans ces moments que la véritable vulnérabilité apparaît."

Ses yeux clairs, brillant d'une lueur froide et sans pitié, se posèrent sur une carte stratégique où chaque mouvement de Nyx, Eryx, et Arès était méticuleusement enregistré. Il attendait ce moment depuis longtemps. Ce n'était pas simplement une vengeance personnelle, c'était un jeu pour lui, un jeu où chaque pièce sur l'échiquier avait sa place.

Le lieutenant d'Apollon, un homme aussi dévoué qu'impitoyable, s'approcha doucement.

"Ils sont en mouvement, maître," dit-il d'une voix basse.

Apollon fit un signe de tête, sa folie parfaitement contrôlée. Il savait que frapper directement ne suffirait pas. Il devait détruire leur volonté de l'intérieur. Les frapper dans leur cœur, là où ça faisait le plus mal.

"Capturez Arès," ordonna-t-il d'une voix calme, mais glaciale. "Amenez-le-moi vivant. Nous allons les forcer à faire ce qu'ils font de mieux : se briser eux-mêmes."

Quelques heures plus tard, le coup fatal avait été porté.

Nyx s'était figée en voyant la pièce ravagée, les signes de lutte, et l'absence d'Arès. Son esprit tournait à toute vitesse, mais l'horreur de la réalité s'abattait sur elle comme une lame cruelle. Arès était pris. Apollon l'avait capturé.

"C'est un piège," murmura Eryx, son regard se durcissant sous l'effet de la colère. "Il sait qu'on viendra le chercher."

Nyx, encore sous le choc, fixa les traces de sang sur le sol. Son cœur battait furieusement, mais sa détermination surpassait sa terreur. Elle n'avait jamais été aussi effrayée, mais elle savait qu'elle ne pouvait pas se permettre de faiblir.

"On n'a pas le choix," dit-elle enfin, sa voix à peine un souffle. "Nous devons y aller. Je vais le ramener."

Eryx, malgré sa propre inquiétude, savait qu'il ne pourrait pas l'arrêter. Apollon avait frappé là où ça faisait mal, et cela les laissait vulnérables. Son regard sombre croisa celui de Nyx, mais il n'y avait rien à dire. Ils devaient agir.

Apollon, dans son repaire, observait avec une satisfaction glaciale. Arès, solidement attaché à une chaise métallique au centre de la pièce, était couvert de coupures et d'ecchymoses. Mais ce n'était pas encore suffisant pour Apollon. Il voulait bien plus que simplement capturer le frère de Nyx. Il voulait les briser de l'intérieur, les voir s'effondrer, l'un après l'autre.

"Ils viendront pour toi, tu sais," dit-il, se penchant légèrement pour observer les yeux fatigués d'Arès. "Ils viendront en croyant pouvoir te sauver. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que je suis en train de détruire ce qu'il reste d'eux, doucement."