Drapeau blanc...ou pas

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Après une nuit tourmentée, la voix douce mais insistante d'Andrés perça le brouillard de mon sommeil. Il me secouait doucement l'épaule, et je l'entendis murmurer :

Andrès : Alyana, réveille-toi. Il faut qu'on y aille.

J'ouvris difficilement les yeux, et tout de suite, une douleur sourde me martela les tempes. L'impression de poids dans ma tête me fit comprendre que j'avais une sacrée gueule de bois. En un regard, Andrés saisit mon état et me tendit un verre d'eau.

Andrès : Bois ça, ça va t'aider, dit-il, sa voix posée mais son regard empreint d'inquiétude.

Je pris le verre en grognant et bus quelques gorgées. Mon estomac se tordait, et même si je n'avais pas faim, la vue du petit-déjeuner qu'il avait préparé : du pain grillé, des fruits frais, et un grand verre de jus d'orange , me fit sentir un peu mieux.

Andrès : Tu vas devoir rentrer discrètement au manoir. Ton père ne doit surtout pas te voir comme ça, dit-il en me jetant un regard perçant, une lueur d'inquêtude dans les yeux.

Je grimaçai en songeant à ce que penserait mon père s'il découvrait mon état. Andrés me tendit un ensemble de jogging propre, simple mais confortable. Je le remerciai sans savoir comment me comporter avec lui, me levai lentement et pris une grande inspiration avant d'aller me changer dans la salle de bain. J'enfilai les vêtements, encore imprégnée de son parfum, un mélange apaisant de cèdre et de fraîcheur marine. En me regardant dans le miroir, je remarquai mon reflet fatigué, des cernes marquant mon visage.

En revenant dans le salon, Andrés m'attendait près de la porte, son regard doux mais attentif.

Andrès : Prête ? murmura-t-il.

J'hochai la tête, même si je n'étais pas vraiment prête à affronter le manoir ni les questions que cela allait impliquer.

Nous sortîmes dans le calme du petit matin. La fraîcheur de l'air m'apaisa un instant, et je suivis Andrés jusqu'à la voiture. Il m'ouvrit la portière passager, et je m'assis en silence, observant ses gestes méthodiques pendant qu'il démarrait le moteur. Nous roulions, et la ville commençait à s'éveiller doucement autour de nous.

La voiture s'arrêta quelques rues avant le manoir. Andrés me lança un dernier regard, sérieux, mais aussi rempli d'une tendresse contenue.

Andrès : Fais attention, dit-il. Il pourrait être réveillé. Sois prudente.

Je pris une profonde inspiration.

Alyana : Merci Andrés, répondis-je, incapable de dire plus, car les mots semblaient lourds et superflus.

Je sortis de la voiture et me dirigeai vers le manoir en jetant des coups d'œil autour de moi, tentant de ne pas faire de bruit. Mon cœur battait à tout rompre tandis que je m'approchais de l'entrée. Une fois à l'intérieur, je me dirigeai vers l'escalier, mais le bruit d'une porte qui s'ouvrait me fit figer sur place.

En bas des marches, mon père se tenait là, imposant et intransigeant. Son regard perçant balaya le couloir, et mon cœur s'accéléra. C'est à ce moment précis que son assistant apparut de nulle part.

Assistant : Monsieur Gambano, les documents pour la réunion sont prêts, dit-il en s'inclinant légèrement.

Mon père détourna les yeux vers lui, me laissant le temps de me glisser silencieusement dans les escaliers. Mon souffle était court, et chaque pas semblait résonner dans le silence du manoir. 

Arrivée dans ma chambre, je fermai la porte et me laissai glisser contre elle, mon cœur battant encore sous l'adrénaline de l'évasion.

En sécurité dans ma chambre, je me laissai tomber sur le lit, mes pensées s'égarant aussitôt vers Andrés. Mes doigts effleurèrent mes lèvres, où le souvenir de son baiser me brûlait encore. Le goût de sa peau, la chaleur de son souffle, tout cela flottait dans mon esprit, me ramenant à cette nuit partagée.

Ailes en flammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant