L'heure des secrets et des confrontations

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Mais comme tout bon moment, celui-ci devait prendre fin. Le soleil se couchait lentement à l'horizon, teintant le ciel de couleurs chaudes alors que nous regagnions le manoir. Andrés devait se rendre aux abords de la propriété pour assurer la sécurité, tandis que je me devais me préparer à affronter la soirée. En franchissant le seuil, une tension palpable m'accueillit, l'air chargé de murmures et de regards échangés.

Soirée

En descendant les escaliers, le salon s'offrait à moi, animé par l'arrivée des invités. Mon père avait convié un défilé de familles influentes, et l'atmosphère, à la fois festive et chargée de non-dits, me serrait la gorge. Les rires résonnaient, mais je percevais, sous ces sourires soigneusement entretenus, des tensions qui bouillonnaient. Je savais que ce rassemblement, censé symboliser notre unité, n'était qu'une façade masquant des vérités sombres et des rivalités larvées.

Dans cette pièce ornée de lustres scintillants et de décorations raffinées, je sentais chaque regard peser sur moi, chacun s'interrogeant sur ma place dans cette famille pleine de secrets. Mon cœur battait plus vite alors que je m'avançais, prête à jouer mon rôle dans ce jeu dangereux.

Le manoir brillait sous les lumières scintillantes, et les gardes du corps étaient postés à chaque coin, surveillant les invités. Les voitures de luxe et les yachts remplissaient la marina, et je pouvais sentir la tension dans l'air. Mon père, Manuel Gambano, se tenait au centre de tout, un sourire aux lèvres, mais ses yeux trahissaient une colère sous-jacente.

En portant ma robe haute couture de Jean Louis Sabji *, choisie par la secrétaire de mon père, et avec ma queue de cheval, je me sentais à la fois belle et complètement hors de ma zone de confort. Les discussions autour de moi regorgeaient de pouvoir, de richesse et de stratégies familiales, et j'avais l'impression d'être un oiseau en cage.

Mes frères étaient là, formant un mur protecteur autour de moi, mais même leur présence ne pouvait apaiser mon ennui croissant. Je décidai d'aller sur la terrasse pour prendre l'air frais, espérant échapper à la tension.

C'est alors qu'Andrés me suivit, me trouvant là où je cherchais refuge.

Andrès : Tout va bien ? demanda-t-il, son regard inquiet.

Alyana : Je m'ennuie, avouai-je. C'est toujours la même chose.

Andrès : Pourquoi ne pas aller dans ta chambre ? suggéra-t-il avec un sourire. Peut-être que je pourrais te distraire.

Riant encore, je lui pris la main, et on courut ensemble jusqu'à ma chambre, nos pas précipités révélant l'excitation qui montait en nous. Une fois à l'intérieur, la porte à peine refermée, on se laissa emporter. Nos rires s'évanouirent, remplacés par des murmures et des soupirs. Nos lèvres se retrouvèrent dans un baiser long et profond, comme si on n'avait plus besoin de mots. Ses mains, chaudes et rassurantes, se mêlaient aux miennes, et je sentais mon cœur battre à tout rompre.

Je déposai des baisers légers sur son cou, savourant la façon dont il frissonnait sous mes lèvres. L'envie devenait presque insupportable, palpable dans l'air. D'un geste lent mais décidé, je laissai glisser ma robe le long de mon corps, me retrouvant simplement en culotte devant lui. Son regard, brûlant de désir, me faisait sentir vivante et belle.

Ses mains effleurèrent mes hanches alors que ses lèvres se posaient à nouveau sur mon cou, descendant lentement, me laissant presque haletante à chaque baiser. Je déboutonnai sa chemise, mes doigts tremblants d'impatience, et la retirai pour sentir enfin sa peau contre la mienne. C'était comme si le contact de nos corps faisait disparaître tout le reste. Il embrassait mon corps, s'attardant sur ma poitrine, descendant vers mon ventre, me faisant frissonner de tout mon être.

Puis, sans attendre, sans plus de retenue, on se laissa totalement emporter par cette passion qui nous consumait. On fit l'amour avec une intensité presque sauvage, pleine de passion. Je pouvais sentir chaque mouvement, chaque souffle contre ma peau, et c'était comme si le monde disparaissait autour de nous. Nos corps se trouvaient et se retrouvaient dans une danse intime, pleine de désir et de fougue. C'était plus qu'une simple étreinte ; c'était nous, ensemble, totalement, sans barrière.

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Pendant ce temps, mon père, soucieux de me présenter officiellement à la puissante famille Colombo, s'était agité lorsqu'il ne m'avait pas trouvée à la réception, où tous les regards attendaient notre entrée officielle. Après avoir scruté chaque coin de la salle, inquiet et de plus en plus agacé, il décida de monter les escaliers menant à ma chambre, espérant m'y retrouver. Son pas résonnait lourdement dans le couloir, empli d'impatience et d'une légère inquiétude, chaque seconde retardant son plan soigneusement orchestré.

Quant à moi, dans notre précipitation, j'avais oublié de verrouiller la porte, comme je le faisais tout le temps lors de nos moments en tête-à-tête, mais à cet instant, c'était le cadet de mes soucis, j'étais sur un nuage mais un nuage qui allait sombrer dans quelques instants.

Andrés m'embrassait avec passion, ses mains caressant ma peau. J'avais sa chemise sur moi. Mon cœur battait à toute vitesse, emporté par l'excitation du moment, par ce désir d'être avec lui, même si nous savions tous les deux que c'était interdit.

Andrès : Je t'aime, Alyana,  murmura-t-il en déposant un baiser sur mon cou.

Je n'ai pas eu le temps de répondre. La porte de ma chambre s'ouvrit brutalement, un claquement sec dans le silence de la pièce. Mon père se tenait là, figé, son regard passant de moi à Andrés, son visage se déformant de rage en une fraction de seconde. Il hurla, sa voix résonnant dans toute la maison :  ALYANA !

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