Florencia

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Cela fait trois jours que je me trouve dans cette immense villa, et pourtant, je ne cesse d'être surprise par sa grandeur. Derrière la maison, un véritable paradis se dévoile : une piscine avec une cascade apaisante, le son de l'eau qui s'écoule doucement créant une ambiance reposante. Honnêtement, je ne m'attendais pas à ce qu'Ivan Lucchese, avec son allure sombre et intimidante, vive dans un endroit aussi lumineux et serein. Je l'imaginais plutôt dans un appartement froid, sans âme, quelque part en centre-ville, entouré de murs sombres reflétant son caractère impénétrable.

Le majordome, un homme élégant aux cheveux grisonnants, s'avance vers moi avec un sourire mesuré. 

Dante (Majordome) : Madame Lucchese, souhaitez-vous continuer la visite des jardins ?  demande-t-il avec une politesse impeccable.

Je grimace légèrement en entendant ce titre. 

Alyana : Pas encore... mais malheureusement, oui, bientôt, murmuré-je à mi-voix, assez bas pour que mes mots se perdent dans le bruissement des feuilles.

Nous nous dirigeons à travers les jardins parfaitement entretenus, où des rangées de rosiers et des buissons de lavande embaument l'air. Une idée me traverse l'esprit. 

Alyana : Puis-je jardiner ici de temps en temps ? demandé-je, en caressant distraitement une feuille.

Il s'incline légèrement. 

Dante : Bien sûr, Madame, cette maison est désormais la vôtre. 

Nous continuons la visite. La villa est un véritable labyrinthe, chaque pièce rivalise de luxe : une salle de sport ultra-moderne, une salle de cinéma à domicile, une salle de jeux avec billard et flipper... Mais alors que nous passons devant une porte en bois massif, j'essaie de l'ouvrir par curiosité.

Le majordome se précipite pour m'arrêter. 

Dante : Cette pièce est privée, sur ordre de Monsieur Lucchese. 

Je hoche la tête, feignant l'indifférence. 

Alyana : Pas de souci, je comprends. 

Après avoir visité chaque recoin de cette résidence qui semble plus un palais qu'une maison, je décide de me rendre aux bureaux que je suis censée superviser désormais. Je me dirige vers la sortie, mais les hommes d'Ivan me bloquent le passage.

Lorenzo : Où allez-vous, Madame ?  demande Lorenzo, l'un des hommes de main d'Ivan, son regard aussi impassible que de la pierre.

Alyana : Au travail,  rétorqué-je avec assurance, me tenant droite.

Il acquiesce finalement, mais pas sans murmurer quelques mots dans son oreillette. Quelques minutes plus tard, cinq voitures blindées font irruption devant l'entrée.

Alyana : Sérieusement ? dis-je, les yeux écarquillés. Ce n'est vraiment pas nécessaire. 

Mais Lorenzo ne me répond pas. Il se contente de me faire signe de monter. Andrés, Pablo, Alex, et Lorenzo s'installent dans le même véhicule que moi, rendant l'espace encore plus confiné malgré la taille du transporteur.

Je lâche un soupir exaspéré. 

Alyana : On est vraiment serrés ici...  dis-je d'un ton sec, croisant les bras.

Alyana comprend alors pourquoi Ivan a refusé qu'elle reste à l'hôtel en attendant le mariage : ce n'est pas une question de sécurité, mais bien une façon de la garder sous son contrôle constant, comme si elle était un simple pion à surveiller.

Le trajet jusqu'aux bureaux se fait dans un silence pesant, rompu uniquement par les messages chuchotés dans les oreillettes de mes gardes du corps. À mon arrivée, je découvre des employés qui me dévisagent avec curiosité, probablement avertis de ma venue. Une secrétaire élégante, embauchée par Claudia, semble sortie de la série Suits.

Je me mets rapidement au travail, examinant les dossiers des événements à planifier et les plans architecturaux à valider pour les projets en cours. La journée s'étire, me plongeant dans des réunions interminables, des discussions sur les budgets et les designs à approuver. Je me perds dans le flot des tâches, tentant de repousser la réalité qui m'attend demain.

À la fin de la journée, épuisée, je retourne à la villa. Le majordome m'accueille avec la ponctualité d'une horloge suisse, annonçant que le dîner est prêt.

Alyana : Merci, mais je vais passer mon tour,  dis-je poliment. Je suis fatiguée. 

La vérité, c'est que je n'ai pas faim. Je suis nerveuse. Demain, je serai mariée à Ivan Lucchese. Ce mariage n'est rien d'autre qu'une alliance de convenance, une transaction froide et calculée. Ivan est toujours absent, et quelque part, cela me soulage. Mais une part de moi ne peut s'empêcher de se demander s'il a changé d'avis.

Je monte les escaliers pour rejoindre la chambre qui m'a été assignée, un espace luxueux mais impersonnel, un peu comme une cage dorée. Alors que je m'effondre sur le lit, le poids de la situation m'écrase. Demain, je serai officiellement Madame Lucchese.

Avec un dernier soupir, je ferme les yeux, espérant que la nuit m'apportera un peu de répit. Mais même dans l'obscurité, l'idée d'appartenir à Ivan Lucchese me hante.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 15 ⏰

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