Une fête saccagée

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Je me suis figée. Andrès s'est levé précipitamment, mais il était trop tard. Mon père était déjà sur lui, le poing levé. Il frappa Andrés de toutes ses forces, encore et encore. Les coups étaient violents, et je ne pouvais rien faire d'autre que crier :

Alyana : Papa, arrête ! Papa, s'il te plaît ! 

Mais il ne m'écoutait pas, son regard brûlant de colère. Chaque coup semblait libérer la rage qu'il avait accumulée depuis des années.

Manuel : Comment oses-tu toucher à ma fille ? rugit-il en frappant Andrès encore une fois.

Je me suis jetée sur mon père, tentant de le retenir. C'était trop, je ne pouvais pas laisser Andrès se faire tuer sous mes yeux. Je pleurais, hurlant à pleins poumons :

Alyana : Papa, s'il te plaît ! 

Mais au lieu de s'arrêter, mon père s'est retourné vers moi, ses yeux injectés de sang. Puis, sans prévenir, il m'a giflée si fort que je suis tombée au sol. Le bruit de la gifle résonna dans la pièce.

Manuel : Espèce de petite traînée ! C'est ça que tu fais dans mon dos ?! Tu déshonores notre famille ! 

Mes larmes coulaient à flots, je ne pouvais plus parler. Mon visage me brûlait, et la douleur dans ma poitrine me coupait le souffle.

Soudain, une voix s'éleva dans la pièce. Alberto Colombo, l'ami de longue date de mon père, était entré dans la chambre après avoir entendu le vacarme. Son regard se posa sur Andrés, gisant à moitié conscient, sur moi, tremblante et presque nue.

Alberto resta un moment sans voix avant de lancer d'un ton glacé :

Alberto : Maintenant, tout devient clair, Manuel. Je comprends enfin pourquoi tu étais si pressé d'arranger des fiançailles entre mon unique fils et ta fille. C'était pour dissimuler cette honte, n'est-ce pas ? Tu croyais vraiment que je fermerais les yeux et que je laisserais le seul héritier de ma famille épouser une traînée ? Tu pensais pouvoir me refourguer ta fille facile, qui se vautre déjà avec n'importe qui à seulement 16 ans ? Imagine ce qu'elle deviendra une fois majeure ! C'est hors de question. L'accord est annulé, Manuel ! Il n'y aura ni fiançailles, ni mariage ! Mon fils n'épousera jamais une Gambano. Et crois-moi, je ferai en sorte que le monde entier sache ce qu'elle est réellement. Tu me déçois profondément, Manuel.

Sur ces belles paroles, il quitta ma chambre, en laissant derrière lui une atmosphère glaciale.

Les mots d'Alberto étaient comme des coups de poignard. Je me sentais paralysée, incapable de réagir. Mon père, lui, restait silencieux, son visage se tordant de honte et de colère.

Le scandale éclata rapidement, les invités de la soirée ayant entendu le vacarme montaient les escaliers. Ma chambre désormais devenue un musée pour les invités. Puis, mes frères entrèrent à leur tour, attirés par les cris. Nicolas, le plus impulsif, fut le premier à entrer. Son regard passa rapidement sur la scène : Andrés ensanglanté au sol, notre père furieux, et moi en larmes, désespérée.

Nic : Qu'est-ce que tu as fait, Alyana ?!  hurla Nicolas en s'approchant.

Il se retourna ensuite vers notre père et sépara son poing d'Andrés, l'évitant d'un autre coup.

Mon père, Manuel Gambano, furieux, se tourna vers ses hommes qui avaient été alertés par le bruit.

Manuel : Emmenez ce fils de pute, ordonna-t-il d'une voix glaciale.

Andrés, encore hébété par les événements, fut saisi sans ménagement par les gardes, incapables de lutter contre les ordres implacables de leur patron.

Ailes en flammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant