𝕂𝕒𝕪𝕝𝕒

Chapitre 17

Le lendemain, alors que je suis au poste, une atmosphère tendue règne dans les couloirs. Les téléphones de la police se mettent soudainement à sonner en même temps comme un signal d'alarme et les ordinateurs commencent à s'éteindre un à un. Les visages autour de moi passent de l’incrédulité à la panique. Qu'est-ce qui se passe ?

Soudain, une voix résonne dans le haut-parleur, froide et empreinte de menace. C'est impossible de la reconnaître. C’est Ombra.

Ombra : "Bonjour, mes chers amis. Je suis ravi de voir que vous vous souciez tant de ma petite affaire. Je suis au courant de vos recherches mais je crains que vous ne trouviez pas ce que vous cherchez..."

Mon cœur se serre et je sens la colère monter en moi. Je serre les poings, prêt à exploser. Chaque mot qu’il prononce est comme une lame qui m’enfonce plus profondément dans l’angoisse. Il joue avec nous, avec nos vies et surtout avec celle de Maïcha.

Les regards échangés autour de moi sont pleins de confusion et de terreur. Certains policiers murmurent des rumeurs, tandis que d'autres semblent paralysés par la peur. Je peux voir l’incertitude dans leurs yeux, une peur que je partage.

Ombra : Vous ne savez pas à qui vous avez affaire. Mais sachez une chose : chaque mouvement que vous faites sera surveillé et vous allez payer pour avoir osé fouiner dans mes affaires. Votre population va en payer le prix, chaque jour il y aura des morts et ça sera entièrement de votre faute. Vous avez osé me déclarer la guerre, alors vous l'aurez. Et Karim... en ce qui concerne ta fiancée, je doute que vous puissiez la revoir...

Chaque mot résonne comme un coup de tonnerre dans la pièce. La menace est claire, directe et j’en ressens le poids. Je serre les dents, ma colère débordante. Comment peut-il se permettre de jouer avec nos vies de cette manière ? Comment peut-il parler de Maïcha avec une telle désinvolture ?

Le chef de la police se lève, son visage blême.

Chef : On ne le laissera pas faire. On doit organiser une réunion d’urgence et préparer un plan d’action.

Je hoche la tête mais au fond, je sais que le temps presse. Ombra semble avoir toujours une longueur d'avance et je ne peux pas rester les bras croisés pendant qu'il menace ceux que j'aime.

Moi : Nous devons intensifier nos recherches. Je veux chaque homme sur le terrain. Nous devons savoir où il se cache, avant qu'il ne passe à l'action.

Je me tourne vers mon équipe, mes collègues, déterminé à ne pas céder à la panique ambiante.

Moi : On doit être unis. Ombra veut nous diviser, il veut semer le chaos. Mais nous sommes la loi et nous ne laisserons pas cela arriver.

Les visages autour de moi commencent à se durcir. La peur est toujours là mais je sens une nouvelle détermination. Nous avons un ennemi commun et maintenant, il est temps de frapper en retour.

L'atmosphère au poste de police devient encore plus tendue lorsque les téléphones commencent à sonner frénétiquement. Les agents se précipitent pour répondre, chacun portant un regard inquiet sur le visage de l'autre. Les voix au bout du fil sont tremblantes presque hystériques.

Agent 1 : Il y a une alerte à la bombe à la gare centrale !

Agent 2 : Un attentat a été signalé dans le restaurant du centre-ville !

Agent 3 : On nous dit qu'il y a une prise d'otage dans le magasin de vêtements près du parc !

Chaque annonce semble creuser un peu plus la panique ambiante. Les cris et les murmures se mélangent dans un chaos de confusion. Mon cœur bat la chamade. C'est exactement ce que voulait Ombra : nous pousser dans nos retranchements, nous faire douter, nous déstabiliser.