Chapitre 31

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Je sors de la voiture, mes talons claquant sur le sol en marbre. Ma robe rouge est faite sur mesure, conçue pour attirer l'attention tout en imposant le respect, un contraste saisissant avec le masque noir qui dissimule mon visage. Personne ici ne sait réellement qui je suis et c’est exactement ce que je veux. Mes cheveux frisés tombent en cascade sur mes épaules, chaque boucle parfaitement maîtrisé. Je n'ai pas besoin de parler pour qu'on comprenne qui je suis. Les regards des hommes présents s'accrochent à moi mais je garde la tête haute, imperturbable.

Derrière moi, Hector, Gustave et Éric me suivent de près, leurs visages fermés, sombres comme des ombres protectrices. Leurs costumes noirs sont impeccables mais c’est surtout les tatouages sur leurs bras et leurs cous qui attirent les regards. Ils ont leurs armes bien cachées sous leurs vestes, prêts à tout comme toujours.

Les portes massives de la maison d’Alexandre s’ouvrent lentement, nous laissant entrer. À l’intérieur, une foule d’hommes en costumes de luxe se tourne vers nous. Ils chuchotent entre eux essayant de deviner ce que la seule femme dans la salle est venue faire ici. Je fais un signe de tête à mes hommes de rester en retrait et avance seule dans la pièce.

Tous les regards se tournent vers moi mais celui qui m’intéresse est déjà sur moi. Alexandre. Toujours cet air de prédateur. Toujours cet homme que je contrôle mieux qu'il ne l’imagine. Il se lève pour m'accueillir, son sourire en coin trahissant une certaine nervosité.

Alexandre : Ombra... Ou devrais-je dire, la grande dame masquée ?

Sa tentative d'humour tombe à plat. Je m'avance vers lui sans un mot, mes hommes restant à une distance respectueuse mais vigilante. Hector, Gustave et Éric, mes trois fidèles, sont toujours à portée de main, prêts à réagir au moindre signe. Les autres invités me fixent, certains intrigués, d'autres mal à l'aise. Ils savent qu'une femme masquée, Ombra dans cette pièce signifie que quelque chose de bien plus grand se prépare.

Je prends place en face d’Alexandre. Je peux sentir le poids de son regard, l’agitation derrière son calme apparent.

Moi : Assez de plaisanteries. Je suis ici pour conclure, pas pour discuter !

Mon ton est tranchant, ferme. Alexandre sourit mais je vois que la tension dans ses épaules augmente légèrement. Il ne contrôle pas la situation et il le sait.

Alexandre : Toujours aussi directe. C'est pour ça que tu es respectée… Et crainte !

Il me regarde un instant mais je reste immobile, impassible. Ils ne voient que ce que je veux qu'ils voient.

Moi : Je suis crainte parce que je ne montre jamais de faiblesse. Contrairement à certains ici !

Je laisse mes mots flotter un moment, scannant la salle du regard. Certains détournent les yeux, d'autres me fixent avec un mélange d'admiration et de méfiance. Mais personne n'ose contester.

Moi : Parlons des termes. Mon père ne pouvait pas venir mais c’est moi qui prends les décisions maintenant

Alexandre s’appuie contre le dossier de sa chaise tentant de reprendre le contrôle.

Alexandre : Je pensais que ton père était celui qui dirigeait !

Je croise mes jambes avec une lenteur calculée, puis me penche légèrement en avant.

Moi : C'était le cas. Mais tu sais aussi bien que moi que je suis la seule capable de mener ce genre de réunions. Mon père me fait confiance et toi aussi, tu devras !

Je sens un frisson passer dans la pièce. Alexandre sourit mais son sourire est plus tendu. Il sait qu’il joue gros ce soir mais il n’a pas le choix. Je souris aussi sachant que tout se déroule exactement comme prévu.

𝕂𝕒𝕪𝕝𝕒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant