Chapitre 18

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Je reste debout, les bras croisés, les pensées tourbillonnant dans ma tête. Les images de Maïcha ligotée et blessée, la vidéo d'elle envoyée par Ombra, tout ça me hante. Je ne peux pas simplement attendre. Mais céder à ses demandes, libérer ses hommes... Je ne peux pas non plus prendre cette décision.

Moi : Il faut qu'on trouve une autre solution. Je ne crois pas que libérer ses hommes va arrêter les attaques. C'est un piège et s'il reprend les otages, ce sera pire !

Mon chef me regarde, les traits tirés par l'épuisement.

Chef : Karim, je comprends. Mais tu sais aussi que si on refuse, plus de vies seront perdues. Ombra a montré qu'il est prêt à tout. Le gouvernement nous met la pression, ils veulent des résultats et vite

Mon portable vibre soudainement dans ma poche. Je le sors rapidement, espérant une piste, une solution... mais c'est une autre vidéo. Un numéro inconnu, encore.

J'hésite, puis j'ouvre la vidéo. Mon cœur s'arrête un instant. Maïcha... toujours attachée, ses vêtements déchirés, le visage marqué par des coups. Elle est dans une pièce sombre faiblement éclairée. Son regard est vide comme si elle avait perdu tout espoir. Puis une voix, froide et dénuée d'émotion, résonne derrière la caméra. Ombra.

Ombra : Le temps s'écoule, Karim. Libérez mes hommes ou elle mourra. Tu as jusqu'à demain matin

La vidéo s'arrête et je serre le téléphone dans ma main, le cœur battant à toute vitesse. Tout autour de moi semble se brouiller comme si le temps s'était figé. La voix d'Ombra résonne encore dans ma tête. Je me sens pris au piège, impuissant, incapable de protéger celle que j'aime.

Chef : Karim ? Qu'est-ce que c'est ?

Je montre la vidéo à mes supérieurs et une tension palpable envahit la pièce. Tous comprennent maintenant à quel point la situation est critique. Ombra ne bluffe pas. Il est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut.

Moi : Il sait que je ne cèderai pas. C'est un message pour moi, un moyen de me briser.

Un autre officier prend la parole visiblement tendu.

Officier : Si on attend, on risque d'avoir un autre carnage. Chaque seconde compte.

Les otages, les attentats, Maïcha... Je sens la pression s'accumuler. Je ne peux pas rester là à regarder tout ça se dérouler sans agir.

Moi : Il faut qu'on piège Ombra. Si on libère ses hommes, on doit être prêts à contre-attaquer, à renverser la situation. Je refuse de le laisser gagner.

Chef : On va devoir préparer un plan très vite alors. Si tu es sûr de vouloir suivre cette voie, on a peu de temps. Ombra ne te laissera pas une deuxième chance.

Je hoche la tête, déterminé. Il est temps de retourner le jeu contre lui. Ombra a commencé cette guerre mais je suis prêt à la finir.

Le plan semblait parfait sur le papier. Nous avions tout orchestré, chaque mouvement calculé, chaque détail pris en compte pour faire croire à Ombra que nous allions libérer ses hommes tout en préparant une embuscade. J'étais sur le terrain, prêt à agir, chaque muscle tendu. Mais quelque chose clochait. Je sentais une tension grandissante, un malaise sourd. Nous avions peut-être sous-estimé Ombra.

Quelques heures plus tard, alors que nous étions en pleine opération, mon téléphone vibra de nouveau. Un numéro inconnu. Je savais déjà ce que cela signifiait mais je priais pour me tromper. J'ouvris la vidéo et mon cœur se serra instantanément.

L'image était floue mais on pouvait clairement voir un otage à genoux, les yeux bandés, entouré de deux hommes armés. Puis la voix d'Ombra se fit entendre, calme et glaciale.

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