chapitre 28

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Arthur

J'ai fini mon allée et raccompagne les femmes et les enfants aux SUV.

En arrivant toutes les têtes se tournent vers moi.

— Arthur, où est Ambre ? Demande Ed'.

— Elle arrive.

Je regarde ma montre. Cinq minutes.

Dépêche.

Je l'entends parler avec une voix rassurante grâce au micro.

Des cris et des hurlements sortent de l'oreillette au point où je dois l'éloigner de mon oreille.

— Ambre ? Ambre tu m'entends ? Demandais-je.

Pas de réponse.

Trois minutes. Mes palpitations sont très hautes.

Je sors mon flacon de médicaments de ma poche pour avaler une pilule.

— Ambre ?! T'es où putain ?! M'ecriais-je.

Bordel ! Pourquoi elle ne répond pas.

La panique se lit sur nos visage.

Sa voix retentit dans l'oreillette mais au lieu de me rassurer, elle fait tout le contraire.

— Arthur ? Je sais pas si ce que je vais faire sera la connerie de ma vie, mais, je vais essayer. Ok ? Prends soin d'Em'. Dis lui d'appeler lapin. Elle comprendra.

Mais qu'est ce que tu racontes Ambre.

— Ambre bordel ?! Tu racontes quoi ?! Tu es où ?

— À bientôt my husband.

Quoi ? Non.non.non.

Une chaise casse la fenêtre du cinquième étage.

— Elle ne va pas faire ça ?! S'exclame Kyle.

— Si. Répond Alex.

Soudain, deux corps sautent de l'étage.

AMBRE. Hurlais-je.

Le bâtiment complet explose. Des débris tombent partout.

Nous courrons aux pieds de la bâtisse dormais en fumée mais le temps que nous arrivions, il était trop tard.

Ma femme est écrasé sur le sol, inconsciente, un petit garçon sur elle.

Bordel, bordel, bordel...

— Edwards, on conduit Ambre aux urgences. Alex, prend le petit et fait un tour au hangar pour savoir à qui est cet enfant ,et Kyle ordonne à tous mes hommes d'aller au hangar avec les femmes.

Je leur énumère tout ça en courant avec Ambre dans mes bras jusqu'au SUV.

Ils hochent la tête et je m'engouffre à l'arrière, ma femme dans mes bras.

Edward prend le volant et démarre à toute vitesse.

Si nous étions dans notre ville, j'aurais pû appeler le médecin de famille mais nous ne sommes même pas dans le bon pays.

L'hôpital se dresse à quelques mètres de nous.

Edward se gare grossièrement et m'extirpe avec Ambre.

Mon ami court chercher un médecin mais m'informe qu'il faut patienter.

J'arrive à l'accueil et me dirige vers la dame.

— Je peux vous aider ?

— Vous allez me trouver un médecin. Sur le champ ! Ordonnais-je dans un français approximatif.

— Monsieur, il n'y a pas que vous il faut patien...

JE M'EN CONTRE FOU ! EST CE QUE C'EST CLAIR ?! MA FEMME VIENT DE TOMBER DE CINQ PUTAIN D'ÉTAGE. UN MÉDECIN TOUT DE SUITE. Hurlais-je en anglais.

Edward écarte le plan de sa veste et la blonde déglutit à la vue de l'arme.

Un médecin arrive en courant et prend en charge ma femme.

Putain de français.

— Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Me questionne Ed.

Ma main passe sur mon visage tiré par la fatigue et le stress.

— On attend qu'elle se réveille.

Nous nous asseyons par terre, il n'y a plus de siège libre.

Elle est au bloc. Si elle meurt... Je m'en voudrais toute ma putain de vie !

Face à moi se trouve un escalier blanc. Blanc comme tout le reste de cet hôpital d'incapables.

Une femme se tient sur le palier de ces escaliers. Elle me fixe bizarrement.

Mes sourcils se froncent quand elle me fait signe de m'approcher.

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai cet étrange sentiment. Il faut que je la rejoigne.

Je me relève doucement.

Edward est sur son téléphone et ne fait pas attention à moi.

La femme porte un long manteau bordeaux, un pull blanc et un pantalon bleu. Drôle de mélange.

Ses cheveux blonds sont en bataille à cause du vent extérieur.

— Bonjour Arthur. Comment vas-tu ? Dit-elle en anglais.

Super, encore une folle !

— Comment connaissez-vous mon nom ? Qui êtes-vous ? Quémandais-je légèrement inquiets.

— Ne t'inquiète pas, je ne te ferai rien et ne te tracasse pas pour Ambre. Elle va vite être sur pied. Elle est forte.

Elle passe à mes côtés pour descendre les marches mais je la retient par le bras.

— Qui êtes-vous ?!

Elle me sourit comme une mère souris à ses enfants.

— Fait attention, Arthur. L'amour rend aveugle.

Ses mises en garde ne me font ni chaud ni froid.

Je lâche son frêle bras et la regarde quitter les urgences.


2 heures plus tard

Je me réveille en sursaut quand une main touche mon épaule.

—Monsieur Collentin ?

Le médecin.

Je me redresse et donne un petit coup de pieds à Ed au passage.

— Oui ?

Je déteste parler français, j'ai l'impression d'avoir une voix bizarre.

— Votre femme est sortie du bloc. Je...

Mes palpitations cardiaques s'emballent négativement.

— Elle est morte ?! S'exclame Edward.

Le médecin affiche une mine choquée.

— Non ! Elle a de légères difficultés respiratoires qui aurait pû être bien plus importante si elle n'avait pas une si bonne respiration. Elle pratique du sport, je présume.

D'un hochement de tête j'acquiesce.

— Elle ne peut pas respirer seule pour le moment mais là n'est pas le problème. Son crâne s'est pris un sacré coup, elle aura probablement quelque séquelle. Je ne pense pas qu'elles seront définitives mais seul l'avenir nous le dira. Elle a donc été placé dans le coma. Conclu t'il.

Merde...

— Merci docteur. Remercie Edward.

Les apparences sont parfois trompeusesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant