𝑳𝒆𝒔 𝑶𝒎𝒃𝒓𝒆𝒔 𝑫𝒖 𝑫𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏

À l'aube ...

Kenna

Un mois s'était écoulé depuis qu'Ailee était entrée dans ma vie, et chaque jour qui passait renforçait notre complicité. Les sorties s'étaient enchaînées, nos rires résonnant dans les couloirs du château comme une douce mélodie. Nous partagions des secrets, des regards chargés de sens, et chaque moment passé ensemble était comme un fil tissé dans une toile d'amitié indestructible.

En ce matin ensoleillé de juillet, l'excitation flottait dans l'air. Le soleil filtrait à travers les rideaux de la chambre d'Ailee, illuminant son visage et donnant à ses cheveux une lueur dorée. Je l'admirais un instant, le cœur battant, me rappelant la douceur de notre dernière rencontre et le frisson d'une complicité naissante. Aujourd'hui, la reine nous avait convoquées, et je me demandais quelle annonce nous attendait.

Dès que nous fûmes prêtes, nous descendîmes les escaliers ensemble, nos mains se rejoignant naturellement. Le contact de sa peau chaude contre la mienne me fit frissonner, et je pouvais sentir le désir qui persistait entre nous, comme une lueur brûlante cachée sous la surface.

Arrivées dans le grand salon, la reine nous accueillit avec un sourire bienveillant, sa présence illuminant la pièce. Vêtue d'une robe bleu profond, elle semblait dégager une aura de sagesse et de grâce

« Mes chères filles, » commença-t-elle, sa voix mélodieuse résonnant dans l’espace, « j’ai convoqué votre présence aujourd’hui pour vous annoncer l’organisation d’un bal en l’honneur de l’anniversaire d’Ailee, il se tiendra demain soir , aussi un tailleur et une couturière viendront en fin de journée pour vous faire choisir vos étoffes et prendre vos mesures . »

Mon cœur fit un bond à cette annonce. L’idée d’un bal, d’une célébration, me remplissait d’excitation. Je tournais les yeux vers Ailee, qui avait un éclat d’étonnement dans le regard. Ses joues s’étaient teintées de rose, et je savais qu’elle se sentait à la fois heureuse et un peu anxieuse.

« Ce bal sera une célébration inoubliable, une soirée où chacun pourra se sentir spécial, » poursuivit la reine.
« Mais pour cela, vous devrez vous préparer. Des cours de maintien, de danse et de savoir-vivre seront organisés pour vous. »

Je pouvais voir l’inquiétude se dessiner sur le visage d’Ailee, mais je lui serrai la main, un sourire rassurant aux lèvres.

« Je serais à tes côtés , Ailee. Comme toujours, » murmurai-je, essayant de lui transmettre ma confiance.

Après cette annonce, nous nous dirigeâmes vers la salle de danse pour commencer notre première leçon de maintien. L’instructeur, un homme aux manières rigides, nous expliqua l’importance de la posture et de la grâce. Chaque fois qu’il démontrait un mouvement, je ne pouvais m’empêcher de regarder Ailee. Ses efforts étaient parfois maladroits, mais elle avait cette capacité à illuminer la pièce par sa présence.

Les heures passèrent, entre rires et essais. Nos maladresses se transformaient en éclats de rire, et je pouvais sentir notre lien se renforcer à chaque instant. La danse était plus qu’un simple mouvement ; c’était une manière de nous connecter, de partager notre énergie.

Après les leçons de maintien, nous nous retrouvâmes dans une salle de classe pour des cours de français et de mathématiques. Après les leçons de maintien, nous nous retrouvâmes pour le cours de français. En entrant, l’odeur du vieux papier et des livres remplissait l’air, me rappelant les trésors littéraires de l’époque.
Nous étudiions un texte datant du 15e siècle, un poème d’un ancien auteur que j’avais hâte de découvrir.

L’instructeur, un homme au regard pénétrant, nous expliqua le contexte historique de l'œuvre, sa beauté lyrique, et les thèmes qui la traversaient. Je regardais Ailee, captivée par les mots. Elle était absorbée, ses yeux pétillants d’intérêt alors qu’elle écoutait chaque détail.