Chapitre 20

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Je le fixe encore. Il est si beau. Je rêverais que la serviette lui tombe en bas des chevilles.

Le visage de Malone prend soudain une expression moins dure. Veut-il que je reste là, à le mater finalement ? Est-ce que ça lui plait ? Est-ce qu'il a enfin changé de regard sur moi ?

Il place soudain les mains sur le devant de sa serviette. Mon Dieu, va-t-il faire ce que je crois ? Je sens déjà mon visage devenir cramoisi. Puis il avance vers moi.

— Rose... dit-il d'une voix traînante.

Je me retrouve coincé entre la porte en bois et son corps de Dieu grec. La chaleur monte.

Il se rapproche encore et plaque une main sur le battant, me faisant sursauter. L'autre toujours sur la serviette prête à tomber.

Je dois encore rêver non ? Il est juste au-dessus de moi. Son machin juste sous la serviette. Ses cheveux encore humides qui me dégoulinent dessus. Ses yeux chocolat pointés dans les miens. Je vais défaillir, c'est sûr.

— Rose ? dit-il en s'approchant de mon visage.

Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu. Est-ce qu'il va me demander si je consens à... oh mon Dieu.

— Malone, je...

— Sors immédiatement de cette pièce avant que je ne devienne vilain.

Vilain ? Vilain dans quel sens ?

Il est toujours à quelques centimètres de moi et de son autre main, il triture sa serviette, à deux doigts de me révéler sa chose. Mon cœur palpite dans tous les sens. Mais alors qu'il commence vraiment à la défaire, je le pousse et sors en trombe de la salle de bain, le corps en surchauffe.

Je n'étais pas prête à ce que ça aille aussi vite. Je ne le pensais pas aussi entreprenant. Je file dans ma chambre me cacher sous la couette.

— Rose ? Mais qu'est-ce que tu fais ? articule la voix de ma mère quelques secondes après.

Je sors la tête de sous la couette. Je suis rouge comme une tomate, je le sais.

Puis comme si ma mère avait un dixième sens, elle semble faire le lien entre mon visage, mon pyjama par terre et Malone dans la salle de bain. Oui ma mère a plus de sens qu'un humain normalement constitué.

Son visage s'illumine.

Elle s'empresse de fermer la porte et vient s'asseoir sur mon lit.

— Oh ma puce, comment c'était ? Tu as vu le loup plus rapidement que ce que je pensais, dit-elle songeuse.

Je réalise que j'étais à deux doigts de le voir, oui. Était-elle aussi énorme que son QI ? J'ai bien vu une bosse sous le tissu de la serviette, mais... j'étais tellement paniquée, je n'ai pas analysé plus.

Et le rouge me monte aux joues une nouvelle fois.

— Elle était si énorme que ça ? me demande ma mère, les yeux pétillants.

AU SECOURS.

— Maman ! Je n'ai pas vu son zizi ! je crie alors que j'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir.

Quel timing idéal ! Je veux mourir. Je n'irais pas à table ce soir. Il n'y a pas moyen de me pointer devant Malone et penser à sa peut-être énorme courgette. Pourtant, j'ai cuisiné avec lui, ça serait dommage de rater son plat. Et Dieu merci, il n'y a pas de courgette dans sa préparation.

— Il s'est occupé de toi alors ? demande-t-elle d'un ton coquin, en faisant une déduction foireuse.

— Hein ?

Mon objectif : LUI !(Tome 2) - En cours 85 %Où les histoires vivent. Découvrez maintenant