Mon objectif : LUI !(Tome 2) - En cours 85 %

Chapitre 17

Après une bonne heure où j'ai commencé à réorganiser mes cahiers, m'appliquer à écrire sous l'œil vigilant de Malone, mon tortionnaire beau gosse, ma mère, nous somme de venir dans le salon. Dommage j'étais bien à observer les lèvres pincées entre elles de mon cher et tendre.

Je pense au premier repas que nous allons partager ensemble. Par pur accident, nos pieds pourraient se frôler. Je suis sûre que Malone en aurait des frissons. En tout cas, moi j'en aurais.

— Minute, m'arrête le beau mâle. Range d'abord tout ça dans ta chambre, me sermonne-t-il comme s'il était mon père.

Il se sent vite à l'aise, dit donc. Du moins pour me commander. Mais ça ne me dérange pas. Je ferais tout pour lui. Sauf lui lécher les orteils, ça, hors de question. Sauf si ça doit lui sauver la vie. Mais je me demande bien dans quel genre de situation ça pourrait la lui sauver.

Je rempile un peu maladroitement mes cahiers et file les déposer rapidement dans ma chambre. Je retourne ensuite dans celle de Malone. Je ne veux pas rater une minute de lui, alors qu'il est chez moi. Voulant aller vite, je me cogne l'orteil dans l'encadrement de la porte.

— Aïe !

Ce dernier se retourne, une expression mi-neutre mi-agacée sur la figure. Il est encore en train de ranger le peu d'affaires qu'il a. Je l'observe.

— Oui ? demande-t-il soudain.

Aucune pitié pour mon petit portail qui me lance. Le bougre ! Il devrait prendre soin de moi. Même s'il ne m'aime pas encore.

— Rien, je t'attends.

Il pousse un minuscule soupir.

— Rose, ne te sens pas obligé de me coller tout le temps.

— Oh, mais je ne m'en sens pas obligé !

— Bien sûr, grogne-t-il doucement après avoir fini de ranger.

Je le laisse passer devant moi afin de reluquer ses petites fesses à mesure qu'il avance dans le couloir pour rejoindre le séjour. Il marche toujours de manière désinvolte, mais de manière assurée.

Quand nous pénétrons dans le séjour, ma mère nous attend autour de la table de la salle à manger. Je m'assis à ses côtés, la mère de Malone en bout de table et ce dernier, pile en face de moi. Oui, en face de moi, alors qu'il aurait pu se mettre en face de ma mère.

— Je sais que ce n'est pas vraiment le moment de boire un coup... mais je devais vous accueillir correctement. Je veux que vous sachiez que vous êtes les bienvenues ici, lance ma mère avec un franc sourire. Vous êtes ici chez vous.

Ma mère aurait dû être comédienne. Je sais qu'elle est néanmoins sincère, mais elle est redoutable.

— Je ne sais pas comment vous remercier, c'est si généreux de votre part... sanglote presque que la mère de Malone.

— Oh, Catherine, c'est tout à fait normal, plaide ma mère en lui tapotant l'épaule. J'aurais fait ça pour n'importe qui ! Et surtout vous. Votre fils est d'une aide précieuse pour ma fille en grande difficulté scolaire.

Catherine, c'est donc le prénom de ma future belle-mère. Trop fixée sur Malone, je n'avais jamais pensé à me renseigner sur sa famille.

Par contre, ma mère qui me rabaisse pour flatter leur égo, on en parle ?

Au moment où Malone s'apprête à dire quelque chose, la porte d'entrée s'ouvre et une voix masculine nous parvient.

— Ma puce, j'ai acheté un livre sur les positions sexuelles idéales pendant la grossesse... Oh. Bonjour ?