Mon objectif : LUI !(Tome 2) - En cours 85 %

Chapitre 23

Voilà quinze jours que Malone a emménagé chez nous. J'ai obtenu deux bonnes notes. Un dix-sept concernant le questionnaire de lecture et un beau quatorze au contrôle de maths. J'étais heureuse et lui aussi. Il est resté neutre, alors que je sautais sur place, toute fière. Mais il a souri. Malone ne sourit pas beaucoup, mais, avec moi, il le fait de plus en plus.

Une certaine routine se forme au sein de notre foyer et Malone ferme désormais à clé la salle de bain quand il y est. Je n'ai donc pas vécu une nouvelle scène hot en sa compagnie, mais je sais qu'il m'apprécie de plus en plus. Cela me réchauffe le cœur et je sens que le jour de notre premier baiser ne tardera plus.

Juliette continue ses farces, mais Malone ne semble vraiment pas y prêter attention. Pourtant, il paraît s'amuser quand il me voit rouge de jalousie. Est-ce bon signe pour moi ? Je le pense à dix milles pour cent.

Sa mère, elle aussi, semble beaucoup apprécier ma mère, même si cette dernière met toujours les deux pieds dans le plat. L'autre jour elle a dit : "Je n'ai jamais autant aimé faire du shopping. Avec vous c'est roule ma poule, on accroche les sacs sur le fauteuil et on a les meilleures places de parking".

Catherine qui au début, était un peu choquée a commencé à comprendre que c'était une façon de parler très routinière pour ma mère.

Cette dernière a repris ces horaires normaux de travail, afin de soulager mon père, car Catherine connaît bien la maison et se débrouille à présent.

Par conséquent, le soir, nous sommes souvent seuls avec Malone et ou simplement avec sa mère dans le salon.

Bucher chaque soir pendant deux heures ne me dérange plus vraiment. J'ai pris le rythme, je ne rechigne presque plus à m'y mettre.

Ce soir, Julien ayant terminé plus tôt, je rentre en compagnie de Malone.

— Je suis vraiment heureuse que vous vous sentiez bien chez nous, dis-je à son attention, car il reste silencieux.

Il freine un peu son allure.

— C'est vrai que c'est un peu moins tumultueux que je le pensais, mais à peine. Ton père a vraiment la tête sur les épaules avec vous deux. Je lui tire mon chapeau.

Était-ce un semi-compliment au départ ?

— Oui, mais regarde comme sa vie est amusante ! Il ne s'ennuie jamais avec nous.

C'est vrai. Mon père enchaîne une vie trépidante en notre compagnie. Pas une seule semaine sans que quelque chose ne se passe. Pourtant, il souligne souvent que ma mère s'est un peu assagie avec le temps.

Pour lui annoncer sa grossesse, ma venue à moi... Elle avait gonflé un énorme ballon à l'hélium et avait mis exactement vingt-six tests de grossesse à l'intérieur, nombre de leur rapport au cours du mois précédent. Mon père s'était tout pris sur la tronche. Mais il était super heureux.

— C'est vrai. Ma vie avant ta rencontre était stable, calme et sans complication...

J'aurais dû me taire.

— Ah, oui... dis-je sans plus aucun enthousiasme.

Malone se tourne vers moi, alors qu'on arrive presque à la maison.

— Mais je ne dis pas que ça ne me déplait pas.

Je me rapproche tout près de lui en lui prenant le bras, un sourire gigantesque barre mon visage. Venant de Malone c'est un sacré compliment.

— C'est vrai ?

— Tu as parfaitement bien entendu, oui.

Sans lui lâcher le bras, je me colle à lui. Il n'essaye pas vraiment de se défaire de moi. J'aime quand il me permet parfois cette proximité.