The Glacial

25. Un Noël plein de surprises

AMBER

Pour la première fois depuis quelques temps, ma nuit a été assurément paisible. Sans cauchemars, sans de nombreux réveils au beau milieu de la nuit. Une nuit longue et réparatrice. J'ajoute à ça, que nous sommes le vingt quatre décembre aujourd'hui. Ce qui signifie que c'est le plus beau jour de l'année. D'humeur joyeuse, je ne peux retenir et contrôler un léger pincement qui transforme mon visage en mine boudeuse. Je suis au soleil, à des kilomètres de mes amis, de ma famille. Scott n'aimant pas tellement ce types de célébrations s'en moque de ne pas être à Manhattan.

Je me tourne face à l'homme que j'aime me tournant le dos, en train de dormir profondément, enfin je le croyais.

— Ne me brise pas le coeur Scott Baltimore, je n'aurais rien d'autre à t'offrir mis à part de la noirceur... soufflé-je

— Soit rien d'autre qu'un coeur libre qui vibre. Avoir peur, c'est ok. Nous allons découvrir ce qu'est l'amour, à notre façon, dans notre monde et apprendre. répond-il en me faisant face, les yeux grands ouverts. Je ne voulais pas te réveiller, tu dormais comme un ourson alors j'ai attendu que tu te réveilles.

—Maintenant que c'est fait, bouge ton gros cul. Nous allons chercher un sapin de Noël. Ce dernier bougonne en se planquant sous la couette. Non mais je rêve. J'attrape le flingue dans le tiroir de ma table de chevet et tire à travers la fenêtre entrouverte.

— Merde papillon, j'adore quand t'es comme ça.

— Soit prêt dans trente minutes. Faut qu'on passe récupérer ta voiture. ordonné-je.

Aujourd'hui, rien ni personne, ne brisera ou éteindra la magie des fêtes de Noël, au risque de se prendre une balle entre les deux yeux. Je file à la douche car à force de papoter avec ma meilleure amie par message, c'est moi qui vais finir par être à la bourre et monsieur ne prendra aucune pincette pour me le faire savoir. J'aperçois en enfilant mes sous vêtements que la pluie s'est invité. J'aime énormément ce temps, je me sens libre sous la pluie, je peux lâcher prise, ce sont les seuls moments où je me l'autorise. Je m'autorise à lâcher prise, laisser sortir ce que je ressens, mes angoisses, mes peines. Je préfère ça que de me confier aux autres quand je sais à quel point la race humaine peut être stupide. Pas de maquillage pour aujourd'hui. J'attache mes cheveux en un chignon désordonné, enfile un legging noir, tee-shirt blanc ainsi qu'un blazer noir.

J'entre dans le garage, aucun signe de Scott. Il va, pour la peine, monter derrière. Pourquoi m'est-il autant de temps ce gros sac de muscles ? Pour lui faire ramener ses fesses, je démarre la moto et donne quelques coups de gaz. J'adore ces bécanes, la vitesse et l'adrénaline que ça me procure dès que je suis derrière les commandes. Je l'entends enfin arriver. Fidèle à lui même, veste en cuir, full black et je pourrais mourir pour ses cheveux noirs ébouriffés. Cet homme incontestablement sexy.

— Franchement, j'ai pas la force de m'énerver aujourd'hui. Monte. je lui jette le second casque, volontairement, en pleine tête mais il réceptionne.

Le chemin se déroule sans encombres, quelques goutes de pluie sur la visière du casque et des taquineries plus tard, je m'arrête devant la voiture mais mon air se bloque dans mes poumons dès lors que j'aperçois un duo de flics rodés sur la terrasse de la villa, de l'ancienne villa d'Andréa et de ce qu'il en reste. Ils s'approchent de nous. Scott s'occupe de descendre et de récupérer son véhicule. Je déglutis péniblement, essayant de faire bonne figure. Ce n'est ni la première ni la dernière fois que je dois avoir affaire à eux. L'un des deux est chauve, taille moyenne et une prestance efféminée, le second est son opposé. Blond, très musclé, voire trop, il doit assurément prendre des choses pas très légales si vous voyez ce que je veux dire. On dirait du plastique. Des tatouages aussi sombres les uns que les autres dépassent de ses manches ainsi que de son col d'uniforme.