Protect Your Melody | C.Sb

CHAPITRE 2

Choi Soobin.

Novembre 2024.

"À Tomorrow by Together,
Retirez vous si vous le pouvez ou vous finirez comme Kang Minjae. C’est à dire avec une balle dans le cœur et ma signature sur le front.
Je vous trouverez et vous tuerez.
Kill. You. All."

C’est la deuxième menace que nous recevons. Et nous ne sommes pas le premier groupe à avoir été visé par ce taré.
Kang Minjae, du récent groupe Stars était une personne que je connaissais. Nous n’étions pas forcément proches, mais nous nous entendions. Il n’avait que 19 ans et toute la vie devant lui. Il ne méritait pas ça. Personne ne le mérite.

Il faut avouer que la situation est plutôt effrayante. En tant que leader, je me sens désemparé. Je me pose dix mille questions. Et si je n’arrivais pas à protéger mes frères de cette personne dont même les autorités n’arrivent pas à retrouver la trace ?

Un fantôme. Voilà ce qu’il est.
C’est d’ailleurs comme ça que les journalistes l’appellent.

C’est à cause de cette affaire que mes membres et moi sommes réunis dans le bureau de Kang Taeho, le PDG de notre agence.

Je me doute que des mesures vont être prises pour assurer notre sécurité.

J’ai bien l’impression que Beomgyu et Huening Kai cogitent à côté de moi. Nous sommes tous super stressés alors que le PDG Kang se contente de jouer avec une balle anti-stress. Oui, ça va aussi loin que ça.

Je remarque même un début de calvitie... Le pauvre.

— Euh... commence Beomgyu sans finir son début de phrase.

Je profite de la tentative de Beomgyu pour savoir exactement ce qu’il va se passer pour nous :

— Monsieur Kang, qu’attendons-nous au juste ?

Il continue de malaxer sa petite balle sans me répondre.

— Vous n’allez pas nous répondre ?

Cette fois, Kang Taeho regarde sa montre et soupire.

— Ce genre de personnes est trop ponctuel. Elles n’arrivent jamais ni trop en avance ni trop en retard. Juste à l’heure prévue...

— De qui vous... commence Yeonjun sans pouvoir terminer sa phrase car la porte du bureau s’ouvre à la volée.

Nous nous retournons vers la source du bruit et voyons un homme immense entrer.

Oulah. Quelque chose cloche dans tout ça.

— Euh... Bonjour ? Tente notre plus jeune membre.

— Bonjour, monsieur Kang, bonjour les garçons, je suis Yoon Haru.

Le dénommé Yoon Haru se tourne vers nous et reprend :

— Je suis le garde du corps principal chargé de votre protection.

— Mais, n’avons-nous pas déjà une équipe ? Je demande, interpelé.

— Vous aurez une nouvelle équipe à votre disposition, plus réputée, plus performante. Me répond le PDG.

Je me tends. Je n’aime pas donner ma confiance à des inconnus.

— Vous êtes venu seul ? demande Kang Taeho à Yoon Haru. Vous n’étiez pas censés être cinq ?

— Kangjae et Yoan sont déjà sur place pour préparer le matériel. Wonho est à la voiture. Et… Je crois qu’Haneul fait le tour du bâtiment. Elle va sûrement arriver bientôt.

— Vous croyez ? s’indigne M. Kang.

Yeonjun, Kai, Beomgyu, Taehyun et moi n’osons pas en placer une. J’ai l’impression d’assister à un rapport de force entre notre PDG et « notre » garde du corps.

— Elle va faire un point sur la sécurité de l’entreprise. Vous savez, elle est très sérieuse quand il s’agit de sauver des vies. C’est la meilleure personne pour ce métier.

— On espère bien du coup... Intervient Beomgyu.

Le garde du corps se tourne vers lui et lui sourit pour le rassurer.

— Je vous assure que vous serez entre de bonnes mains avec nous.

Beomgyu hoche la tête.

Puis, pour la deuxième fois, la porte s’ouvre avec fracas, laissant entrer une jeune femme à l’allure élancée. Et...

— RAS. Le bâtiment est en ordre.

... Cette voix...

— Digne de toi, Mirage.

La femme roule des yeux et l’ignore... Ce regard...

— Bonjour. Désolée pour le retard. Je suis Lim Haneul, l’une des gardes du corps principales. Dit-elle en tendant sa main au PDG pour la lui serrer.

... Ce nom...

Elle vient de remporter ce rapport de force. Intimidante. Confiante. Puissante.

Elle aussi se tourne vers nous.

... Ce visage...

J’écarquille les yeux.

Lim Haneul nous balaie chacun du regard comme si elle nous analysait sans jamais trop s’attarder.

— Enchantée, dit-elle.

— De même, répondent chacun des garçons en même temps.

Sauf moi, trop choqué pour dire quoi que ce soit.

Non. Non. Non.

J’essaie de communiquer par le regard en la fixant sans jamais cligner des yeux, je lance presque des éclairs, mais à aucun moment elle ne repose les yeux sur moi.

Elle fuit. Encore.

Alors c’est comme ça... Je ne pensais pas que cette rencontre arriverait dans cette situation...

Et je n'en suis pas heureux. Loin de là.