CHAPITRE 3

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Haneul.

Novembre 2024.

Je n’ose pas me tourner vers lui. Je m’étais pourtant préparée à l’idée de le revoir, mais rien n’y fait, mon cœur se serre quand je croise ses yeux noisette qui me lancent des éclairs.

Alors, je me contente de sourire à ses amis. Il semble proche d’eux, cela me fait plaisir de savoir qu’il a été accompagné tout ce temps.

— Alors que va-t-il se passer ? Demande-t-il au bout d’un moment.

— Nous allons vous accompagner au petit village de Gyeonbae. Profitez bien de vos vacances les gars ! J’espère que vous êtes contents ! S’exclame Haru.

— Des vacances !? Crie presque Huening Kai. Pour de vrai ?

— Oui, répond monsieur Kang. Vous serez en congé le temps que l’affaire se tasse et que vous ne risquiez rien.

J’entends les murmures entre le plus jeune et ses amis.

— Nous pouvons vraiment faire ça ? Demande le leader.

— Si je vous l’accorde…

— Et que se passera-t-il une fois là-bas ? Demande à son tour Taehyun.

Celui-ci semble être le plus réservé du groupe.

— Eh bien, on s’installera en campagne. Peut-être que vous ferez pousser des pommes de terre pendant qu’on assurera votre protection, dit Haru.

Il semble bien s’amuser. Je lui remonterai les bretelles plus tard.

— Faire pousser des pommes de terre... murmure Yeonjun.

— Ou des citrouilles. Au choix.

Les garçons lui lancent des regards ébêtés tandis que je tape légèrement mon camarade pour lui indiquer de se calmer.

— Arrête, lui dis-je.

— Oui, cheffe.

Ça le tue de ne pas faire le salut militaire. Je le sens.

— Ne prenez pas ça comme un exil du fait des menaces mais comme un congé. Ne vous prenez pas trop la tête, nous ferons tout pour qu’il ne vous arrive rien, dis-je fermement en passant mes yeux dans chacun des leurs pour leur prouver ma détermination, même dans le sien.

Ne dit-on pas que les yeux sont le miroir de l’âme ? Quand mon regard croise le sien, j’ai pourtant l’impression que mon âme est aspirée.

Nous aurons le temps d’arranger les choses.

Je souffle et continue :

— Vous avez l’après-midi pour rassembler vos affaires. Nous viendrons vous chercher à votre domicile à 18h. Tenez-vous prêt.

Sur ce, Haru et moi les saluons avant de partir. Aujourd’hui est la dernière journée de leurs anciens gardes du corps. Ensuite, nous prendrons le relais.

— Ça s’annonce intense, s’exclame Haru.

— Tu es insupportable, mec.

— Toujours aussi sympa, Mirage !

— Arrête de m’appeler comme ça. C’est du passé, le Mirage et compagnie.

— Non ! Mirage restera à jamais dans mon cœur !

Je secoue la tête.

— Gamin.

Il fait mine de ne pas m’entendre et continue sa route en chantonnant.

Protect Your Melody | C.SbOù les histoires vivent. Découvrez maintenant