Chapitre 25 : Valentina

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Les mots d'Alexander résonnent dans ma tête, se répétant encore et encore, comme une mélodie obsédante.

Je ne peux pas échapper à ces paroles. Elles tournent en boucle, s'incrustant dans mon esprit, me forçant à réfléchir à ce que nous sommes vraiment, lui et moi. Deux opposés. Lui, le guérisseur, et moi, la tueuse. Nous n'avons rien en commun, et pourtant, il y a cette attraction, ce lien inexplicable qui nous pousse l'un vers l'autre, même si cela va à l'encontre de tout ce que je devrais être.

Mon cœur bat frénétiquement, un rythme irrégulier que je n'arrive pas à calmer. Et avant que je ne puisse y penser plus longtemps, je le sens. Il s'approche, ses pas silencieux dans l'eau, et soudain, il est là, si près de moi.

Je retiens mon souffle lorsque ses mains se posent doucement sur mes flancs. Le contact est léger, presque timide, mais cela suffit pour déployer un frisson qui me parcourt tout le corps, de la tête aux pieds. Je sens chaque cellule de ma peau réagir à son toucher, c'est la première fois que quelqu'un ose me toucher avec autant de douceur.

Je ferme les yeux un instant, essayant de maîtriser la tempête qui gronde en moi. C'est insensé, tout ça. Nous sommes deux opposés, deux personnes qui ne devraient pas se croiser de cette façon. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de vouloir plus, de vouloir ressentir encore cette chaleur qui émane de lui.

Je rouvre les yeux, son visage est si proche du mien que je peux sentir son souffle se déposer sur mes lèvres. Nos regards se croisent encore, toujours sous cette même hésitation, cette même lutte dans les yeux. Il sait que c'est une folie, mais comme moi, il semble incapable de s'arrêter.

— Alexander... murmuré-je, ma voix presque inaudible, comme si le simple fait de dire son nom pouvait briser ce moment.

Il ne recule pas. Au contraire, ses mains se resserrent légèrement sur mes flancs, comme pour me dire qu'il est là, qu'il me voit, au-delà de mes masques et de tout ce que je cache.

C'est trop. Tout en moi me hurle de l'arrêter, de reprendre le contrôle, mais je me sens incapable de lutter contre ce qui se passe. Les mots, cette proximité inattendue, tout cela fait naître un tourbillon d'émotions que je n'arrive plus à maîtriser.

Je me bats avec mes propres sentiments, cherchant désespérément à retrouver cet équilibre que je croyais inébranlable. Mais c'est impossible. Il est là, ses mains sur moi, son souffle si proche du mien, et je sens le monde autour de nous disparaître peu à peu.

Puis, tout bascule.

Je m'oublie lorsqu'il m'embrasse, ses lèvres chaudes trouvant les miennes avec une délicatesse qui me désarme complètement. Je ne pensais pas pouvoir ressentir cela à nouveau, cette sensation de vulnérabilité et de désir mêlés. Je m'accroche à lui comme si la foudre pourrait nous réduire en cendre. Mes pensées se brouillent au fur et à mesure que nos souffles se mélangent.

Ses doigts glissent doucement sur ma peau, laissant derrière eux une traînée de frissons, jusqu'à atteindre l'intérieur de mes cuisses. Chaque mouvement de ses mains éveille un feu en moi, un feu que je ne pensais incapable d'éprouver. Ce contact me brûle, et loin de vouloir échapper à cette sensation, je m'y abandonne entièrement.

Je peux sentir son désir frotter contre mon sous-vêtement. Il est palpable, pressant, et cela ne fait qu'embraser davantage la chaleur qui monte en moi. Mon souffle devient plus court, plus agité, tandis que mes mains trouvent naturellement leur place contre son torse, me rendant consciente de chaque muscle qui le caractérise.

C'est un moment intense, presque insoutenable, où tout semble s'effondrer et se construire à la fois. Mon esprit lutte encore, cherchant à comprendre comment nous en sommes arrivés là, mais mon corps, lui, refuse de réfléchir. Il ne veut que ressentir.

La tueuse & le Guérisseur, tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant