Chapitre 29 : Alexander

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Je la regarde, le souffle coupé par l'intensité de ses paroles. Chaque mot qu'elle prononce résonne profondément en moi, et je sens cette tension dans ma poitrine s'intensifier. Valeria... elle est une énigme, un paradoxe. Elle me demande de la prendre, de profiter de ces moments volés, et pourtant, tout ce qu'elle est, me glisse entre les doigts. Je suis pris dans cette toile, incapable de me détacher d'elle.

— Valeria, mi amor, murmuré-je, mes mains glissant contre ses hanches. Tu ne devrais pas rester ici. Ils te chercheront, Marcus ne te laissera pas tranquille. C'est una locura que de rester.

Je sais que je devrais la convaincre de fuir. Mais en même temps, je suis égoïste. Je ne veux pas qu'elle parte, pas encore. Elle réveille en moi des sentiments que je pensais ne jamais connaître. Elle est cette étincelle, ce feu que je n'arrive pas à éteindre.

— Por favor, insisté-je, mon ton plus pressant, mes mains serrant légèrement ses cuisses nues comme si je pouvais la retenir ici. Si Marcus découvre que tu caches des choses, je ne pourrai rien faire pour te sauver.

Ses yeux plongent dans les miens, et je vois ce même conflit dans son regard. Elle sait ce que je veux dire, mais elle est comme moi : incapable de fuir ce qu'elle est devenue. Son corps se presse contre le mien, et je sens ma résolution vaciller.

— Isso não importa, murmure-t-elle, sa voix douce, mais ferme, le portugais glissant naturellement sur sa langue. Eu escolhi isso. Minha vida, minha escolha.

Je ferme les yeux un instant, essayant de respirer malgré le poids de cette situation. Je sens la chaleur de son souffle sur mon visage, l'odeur de sa peau, ce parfum si particulier qui m'obsède, le frisson qu'elle engendre en me parlant avec sa langue maternelle qui la rend si ensorcelante.

— Prends-moi, répète-t-elle, sa voix à peine un murmure cette fois, presque suppliante.

Je ne peux plus résister. Mon cœur se serre, mais je m'abandonne à ce moment, à elle. Mes lèvres trouvent les siennes, mes mains parcourant la douceur de sa peau. Je sais que le temps est compté. Que ces moments sont peut-être les derniers. Mais pour l'instant, il n'y a plus de Marcus, plus de danger, plus de trahison. Il n'y a qu'elle, et moi.

Je murmure contre ses lèvres, mon accent colombien encore plus marqué dans cette intimité.

— Tú eres todo lo que quiero, Valeria. Aunque sea solo por esta noche.

Et à cet instant, je laisse tout le reste s'effondrer.

Mes lèvres effleurent doucement la peau de sa nuque, une caresse qui provoque un frisson le long de son corps. Je m'attarde sur ses clavicules, encore partiellement couvertes par son haut, sentant le désir grandir en moi à chaque baiser. Mes doigts glissent sur l'ourlet de son vêtement, prêt à la libérer de cette barrière entre nous.

Mais avant que je puisse aller plus loin, Valeria inverse les rôles. D'un geste fluide, elle se poste à califourchon sur moi, ses mouvements assurés, me dominant sans effort. Je la regarde, hypnotisé par la sensualité de ses gestes, et la laisse prendre le contrôle. Ses doigts s'attardent sur la ceinture de mon pantalon, et en quelques secondes, elle le défait avec une précision déconcertante.

Elle fouille mes poches, cherchant ce que nous savons être l'unique chose qui nous connecte encore plus intimement. Mon cœur bat à un rythme effréné alors que je la sens se dandiner doucement contre moi, son corps créant une tension électrique qui me rend fou.

Mon souffle devient plus court, plus agité. Mes doigts glissent naturellement sous l'ourlet de sa culotte, explorant son humidité, la préparant à ce moment que nous savons inévitable.

La tueuse & le Guérisseur, tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant