𝑇ℎ𝑒 𝑅𝑎𝑐𝑒 𝑂𝑓 𝐿𝑜𝑣𝑒 ~ 𝑃𝑖𝑎𝑟𝑙𝑒𝑠

XIX - Réconfort

   Pierre se réveilla au beau milieu de la nuit. La chambre était plongée dans le noir et les corps en symbiose du Français et du Monégasque étaient seulement éclairés par une faible lueur venant du ciel. L'ombre de leur silhouette fusionnée était projetée contre tous les murs de la petite pièce. Pierre prit le temps de bien l'observer dans les moindres détails, puisque c'est avec cette ombre qu'il voulait se réveiller le matin. Parce qu'il aimait Charles comme il n'avait jamais aimé personne d'autre. Sans lui, il n'était rien, car le Monégasque était tout pour lui. Il était son monde, sa galaxie, son univers.

   Après avoir observé la scène pendant de longues minutes, la fatigue se manifesta de nouveau. Le pilote ferma alors les yeux et profita du silence qui régnait dans la nuit pour imaginer son avenir au côté de Charles. Et Pierre se rendormit tout en pensant à son camarade. Car même dans ce silence, il pouvait entendre les rires de Charles. Car même dans le noir, il pouvait voir ses magnifiques yeux verts translucides.

   Le lendemain matin, le Français fut le premier réveillé par la chaleur réconfortante du soleil levant. Bien que la nuit fut très mouvementée pour les deux pilotes, ils n'avaient néanmoins presque pas changé de position dans leur sommeil. Seule la main de Charles avait bougé, passant du torse de Pierre à ses abdominaux, sous les différentes couches de tissus qui les recouvraient. Le jeune homme pouvait sentir la chaleur qui émanait de la main de son camarade et profita du contact de leur peau.

   Malheureusement, il ne pouvait rester indéfiniment dans cette position qu'il trouvait pourtant si agréable. Il se leva alors délicatement pour ne pas réveiller Charles et se dirigea vers la cuisine pour préparer un petit-déjeuner réconfortant. Le but était de tout mettre en place pour que Charles se sente le mieux possible et qu'il oublie sa soirée d'anniversaire plus que ratée. Pierre se souciait beaucoup de l'état de son ami et voulait à tout prix le réconforter et le rendre heureux. Alors il mit tout son cœur et tout son amour pour confectionner le meilleur des petits-déjeuners pour la meilleure des personnes. Malheureusement, le Français n'était pas cuisinier et cela se remarquait facilement en regardant les aliments qu'il venait de cuire. Le plat était totalement brûlé et d'une couleur brune et peu appétissante.

   C'est à ce moment-là que Charles se leva, alerté par l'odeur épouvantable qui emplissait maintenant tout l'appartement. Bien que le petit-déjeuner soit raté, cette scène fit sourire le Monégasque qui se sentait mieux que la veille, en grande partie grâce à Pierre. Et sans dire un mot, il rejoignit son camarade et l'aida à recommencer le repas, un grand sourire aux lèvres, affichant ses deux fossettes.