Chapitre 9

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   Oh, non! James, ses cris se répètent, je me précipite hors de la chambre, affolée que ma dispute avec Marc puisse avoir réveillé mon fils. Non mais qu'elle idiote je suis de mettre emportée comme ça, et d'avoir jeté cette lettre au visage de Marc.

Tu n'avais pas le choix, quand il t'a insultée tu devais réagir.

L'angoisse me gagne, il faut absolument que je le fasse sortir de chez moi. Et surtout que je lui hôte toute envie de revenir.
Les cris de James sont un désastre. Un désastre absolu.

Mon petit garçon est assis dans son lit, perturbé d'avoir été réveillé, mais encore à moitié endormi. M'asseyant sur le bord du lit, je le prends dans mes bras et, lui faisant un abri de mon corps, je le berce doucement.

- Ce n'est rien, mon chéri. Maman va te recoucher et tu va te rendormir. C'était juste un bruit à la télévision.

Mais James se tord le cou pour voir derrière mon épaule.
J'entends alors quelques mots en italien, derrière mon dos. Je me fige, puis un pas lourd résonne sur le plancher.

- Tu as un enfant? Murmure Marc, étonné.

Cette soirée est une véritable catastrophe, Marc va maintenant savoir que j'ai un fils, incapable de me retourner, je tiens mon fils dans mes bras en essayant de refouler mes larmes qui montent. Mes nerfs commencent vraiment à être à vif.

- Oui, essayais-je d'articuler entre mes dents serrées. J'ai... J'ai rencontré quelqu'un d'autre. Mon ... Mon fils à trois ans. Tout juste.

Ma voix est tendue. Va-t-il me croire?
James pleurs dans mes bras. Parfaitement réveillé, il essai de lutter contre toutes mes tentatives pour le recoucher.

- Maman, qui est le monsieur?
- Quelqu'un qui rend visite à maman. Dors mon bébé.

Désespérée, je tente de le plaquer contre son oreiller, mais il se redresse à chaque fois d'un coup de reins.

- Je ne suis pas un bébé! J'ai quatre ans! Bientôt cinq!

C'est alors que j'entends une exclamation étouffée. Puis la pièce est soudain illuminée. Des pas s'approchent de moi, je frissonne, et une main impérieuse se pose sur mon épaule, l'écartant de l'enfant que j'essaie encore tant bien que mal de protéger, faisant rempart de mon corps. Le visage de James apparaît en pleine lumière. Ses cheveux bruns, son visage éclairé par des yeux verts, les yeux des Giabiconi... Seule la forme du petit nez me ressemble. Je ne le sais que trop bien, mon fils chaque jours me rappel son père.

Marc jure entre ses dents:
- Mais que diable...

Sa voix tremble. C'est sûrement la première fois que je le sens si ému. Dans le visage de ce petit garçon inconnu, le regard de son frère le détaille avec curiosité.

Marc sort de la chambre, je l'entends descendre les escaliers. Avec un peu de chance il va peut-être enfin partir d'ici.

Je réussi à rendormir James. Je descends dans la cuisine boire un verre d'eau, et je tombe nez à nez avec Marc.

- As-tu une chambre d'amis? Je reste ici pour la nuit. Il est tard, mais demain tu me dois une franche explication sur toute cette histoire, Caroline.

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