Jealousy

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Martin Solveig


—Allez, Sienna, je vais être en retard.

Je savais que j'aurais dû la forcer à aller se coucher plus tôt. C'était toujours la même histoire avec elle. Je levai les yeux au ciel tout en m'installant dans le lit de la chambre d'hôtel que nous partagions pour le week-end. Allongée sur le ventre, le visage dégagé, j'en profitai pour déposer un bisou sur sa joue. En réponse, elle se retourna et passa ses bras autour de mon cou.

— Je comprends pas comment tu peux dormir autant.

— Les femmes ont besoin en moyenne de neuf heures de sommeil, dit-elle alors que je passais mes bras autour de son dos et qu'elle enroulait ses jambes autour de ma taille.

— Je croyais que c'était sept.

— J'ai dit femmes, pas hommes, répondit-elle en appuyant sa tête contre mon cou tandis que je nous dirigeais vers le salon.

Je la serrai plus fort dans mes bras, oubliant un instant que je risquais d'arriver en retard sur le circuit. Elle ne le sentait pas, mon cœur qui s'emballait chaque fois qu'elle était près de moi.

— Si tu veux, petit génie, répondis-je avant de la déposer devant sa tasse de café.

Nous prîmes rapidement nos habitudes

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Nous prîmes rapidement nos habitudes. Pour être certain que j'étais à l'heure et que je ne le mettrais pas en retard, Max prit la peine non seulement de me déposer tous les matins, mais aussi de passer dans ma chambre une demi-heure avant notre départ pour s'assurer que j'étais bien réveillée.

Et systématiquement, quand je montais dans sa voiture, je retrouvais un gobelet rempli de café.

Si je n'avais pas déjà été totalement sous le charme de cet homme, il m'aurait séduite avec facilité. C'était toutes les attentions qu'il avait pour moi, le café n'en étant qu'une parmi d'autres. Il m'ouvrait les portes, portait mon sac, et me lançait des regards noirs chaque fois qu'il me voyait fumer. Bon, ce dernier point n'était pas vraiment une attention, mais je le prenais comme tel car il se souciait de ma santé.

— Je m'ennuie, s'exclama Max.

— T'es pas censé être avec l'équipe marketing en ce moment ? demanda Gaby sans quitter son écran d'ordinateur.

— Si, ils veulent qu'on fasse une vidéo où on teste des trucs à l'aveugle. C'est n'importe quoi, je ne veux pas le faire.

— Langage, dis-je sans lui adresser un regard, à l'instar de Gaby.

Parmi ses nouvelles habitudes, Max avait pris celle de venir se cacher dans notre bureau chaque fois qu'il voulait échapper à ses obligations marketing. Comme il ne conduisait pas aujourd'hui, il avait beaucoup de rendez-vous marketing. Aussi, nous n'étions pas surpris de le voir. Installé sur une chaise roulante, il s'amusait à tourner sur lui-même et à tenter de nous déconcentrer pour qu'on s'intéresse à lui.

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