-Je souhaiterais que toi et Max vous remettiez ensemble.
Ce n'est pas comme ça que commence cette histoire. Elle commence, quand j'avais douze ans. Quand j'ai rencontré un petit garçon qui m'a fait part de son rêve de devenir pilote de formule 1.
C...
— De toute manière, ce sont des tricheurs, ils n'auraient jamais dû te mettre cette pénalité, s'exclama Sienna, installée sur l'un des sièges passagers arrière de la voiture en mouvement.
Max ne put s'empêcher de sourire. Il détestait perdre, alors non, il n'était pas content qu'après la course les commissaires lui aient signifié qu'ils allaient lui retirer dix secondes parce qu'il avait forcé la sortie de piste de l'un de ses adversaires. Mais perdre était toujours moins difficile quand Sienna était là.
Par moments, il ne s'expliquait pas pourquoi elle aimait autant passer ses étés sur la route avec Jos et lui, à l'accompagner de grand prix en grand prix, mais elle le faisait depuis qu'ils étaient enfants, et son entrée dans l'adolescence n'avait rien changé à cela.
Max avait un peu appréhendé la dernière rentrée. Sienna était désormais une ado au lycée, tandis que lui venait d'entrer au collège. Il avait cru que ce changement les éloignerait, mais ce fut tout le contraire. Maintenant qu'elle était plus âgée, ses parents étaient encore plus souples avec elle. Au cours de l'année écoulée, Sienna avait volé jusqu'aux Pays-Bas au moins une fois par mois, pour l'accompagner sur un grand prix ou simplement passer du temps avec lui.
— T'as l'air encore en colère, finit-il par dire sans perdre son sourire.
— Bien sûr que je suis en colère. Tu devrais être en colère, ils t'ont volé !
Oui, ils lui avaient volé sa victoire du week-end, mais savoir qu'elle prenait son parti autant à cœur lui suffisait.
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Le trajet jusqu'à chez John nous prit un peu moins d'une vingtaine de minutes en voiture, que nous fîmes en taxi. En descendant, je donnai au conducteur les quelques livres que j'avais en liquide avant de suivre John chez lui.
— Waouh, dis-je en pénétrant dans le salon.
Tout était rangé et organisé avec une précision presque militaire. La décoration était minimaliste, ce qui laissait de la place pour les étagères remplies de figurines de collection qui avaient attiré mon attention. Dans le royaume des nerds, John était roi.
Il s'approcha de moi pour déterminer ce qui avait retenu mon attention.
— Ça t'a pris combien de temps pour faire ça ? dis-je en pointant le modèle Lego de l'Étoile de la mort.
— Quelques jours, je vais pas mentir.
Mon regard se porta ensuite sur le modèle de F1 Ferrari.
— Celui-là, je suis très fier, il n'est plus commercialisé.
Je secouai la tête, intéressée par les détails qu'il me donnait concernant son apparente passion pour les modèles réduits.
