Dans les bras d'un monstre

Chapitre 26

Novice, Freya n'osait plus bouger alors que le contact de sa bouche contre la sienne l'emportait déjà dans un mélanges de sensations méconnues et redoutables. Il happa sa bouche avec une douceur trompeuse et elle pouvait le percevoir dans sa façon de respirer sauvagement. C'était comme s'il prenait temps de savourer ses lèvres mais qu'il brûlait aussi de le rendre aussi sauvage que lui.

Peu lui importait, pensa Freya en sentant ses doigts relâcher ses mâchoires pour encadrer son visage de ses grandes mains. Le baiser devint alors plus intense et inondé de son empreinte autoritaire. Le cœur battant à la chamade Freya se laissa transporter par les palpitations de désir qu'elle ressentait pour la première fois de sa vie. Partagée entre la peur et l'envie, elle se laissa guider sans réfléchir. Ni son corps ni son esprit ne voulaient s'arracher de son emprise. Puis soudain l'homme des ténèbres devint redoutable. Il glissa sa langue entre ses lèvres offertes et la fit danser diaboliquement contre la sienne. Freya se laissa happer, désireuse que cette sensation d'être unique se poursuive. 

Un chant diabolique semblable à un grognement quitta la gorge de l'homme puis il rejeta sa tête en arrière avec ses mains, l'obligeant à rouvrir les yeux.

Freya découvrit alors un homme en perte de contrôle, respirant de plus en plus sauvagement. Toute cette charge de désirs au fond de ses yeux noirs lui arracha un frisson brûlant. Sans qu'elle n'ait eu le temps de réagir il la souleva pour la déposer dans le grand fauteuil. Freya regarda sa haute silhouette massive découper la couleur des flammes de la cheminée, la respiration de plus en plus saccadée. Il s'agenouilla lentement devant le fauteuil et passa ses mains sous ses cuisses pour la ramener vers lui. Freya s'accrocha aux épais accoudoirs matelassés quand il écarta ses cuisses avec une hâte redoutable. Il releva sa robe jusqu'à ses hanches sans la quitter des yeux puis disparut entre ses cuisses. L'esprit embrumé, Freya entendit seulement le bruit d'un déchirement puis sentit sa bouche se poser sur la partie qu'elle-même n'avait jamais explorée. Son souffle se coupa et l'homme des ténèbres ne lui laissa pas le temps de s'adapter à sa bouche sur ses chairs. Il happa son sexe et l'obligea à faire face à un déluge de sensations différentes de toutes celles qu'elle avait connu jusqu'à présent.

Freya se cambra en enfonçant ses ongles dans les accoudoirs alors qu'il la tenait fermement par les cuisses. Lorsque sa langue redoutable commença à tournoyer autour de son bouton chargé de tissus sensibles, Freya s'effondra dans un gémissement inarrêtable.

Lazarus se redressa pour regarder la belle jeune femme combattre à mal les réactions de son corps. Les flammes jaillissantes derrière lui nimbaient sur elle la couleur vive du désir. Ses yeux étaient embués d'envie et il en savoura chaque éclat. Il posa ses doigts sur sa belle intimité et la caressa pour voir son visage fondre dans le plaisir. De sa main libre, il fit descendre les manches de sa robe chaste pour dévoiler ses seins ronds et laiteux. Lazarus exhala un soupir satisfait de la voir ainsi...si belle et offerte. Tout en brûlant de l'intérieur il prit son sein en coupe pour y apposer son empreinte en continuant de la caresser. Elle gémit, le regard plongé dans le sien, lui offrant sans s'en rendre compte ce qu'il voulait d'elle. Ses cris, son corps, ses chairs, son esprit. 

Diaboliquement il accéléra ses caresses, savourant le liquide chargé de plaisir qu'il recevait en offrande sur ses doigts. Son sexe n'avait jamais été aussi douloureux, mais Lazarus voulait faire les choses comme il aimait les faire. Lentement pour en savourer chaque seconde. Il se replaça entre ses cuisses et l'aima de sa bouche comme jamais il ne l'avait fait pour aucune autre femme. Il voulait la marquer, lui faire comprendre qu'elle était à lui à jamais. 

Elle cria de plaisir, cherchant à fuir sa bouche impitoyable qui goûtait, happait, léchait le nectar de son intimité. 

Sa jouissance fut telle qu'il l'avait imaginé. Douce à l'oreille, aussi magnifique qu'un air d'opéra. Ses jambes se mirent à trembler et elle se cambra tandis qu'il faisait encore jouer sa langue pour la soumettre à  sa volonté de la voir se désintégrer dans le plaisir.