Lazarus poussa la porte avec une extrême douceur qui l'empêcha de grincer. Lorsqu'elle fut suffisamment ouverte, il se pencha tout doucement. Son regard la trouva comme une évidence, la noirceur de ses yeux trouvant le diaphane de sa peau. Ses mâchoires se contractèrent inévitablement et le flux du désir lui comprima les muscles.
Tout son corps se mit à brûler d'une faim incontrôlable alors qu'elle était là, si belle et innocente dans la baignoire, les genoux ramenés contre son menton.
Elle avait l'air affaibli par la peur et il ne s'agissait pas de cette peur qu'il lui faisait ressentir. C'était une autre peur.
Lazarus aurait dû faire demi-tour mais il ne parvenait pas à dompter la bête sombre qui voulait s'approcher d'elle et continuer d'apprécier ce que son regard dévorait depuis quelques minutes.
Alors il s'approcha, faisant voler en éclat ce qu'il s'était promis en la laissant venir à lui et non l'inverse.
La jeune femme était tellement perdue dans ses pensées qu'elle ne l'entendait pas s'approcher à pas de loup et quand il s'agenouilla devant la baignore elle resta sans bouger.
Lazarus plongea sa main dans l'eau pour récupérer l'éponge et la passa dans son dos. Contre toute attente elle ne sursauta pas et redressa seulement la tête en la tournant vers lui. Dans ses yeux se mit à naître une lueur de soulagement comme si elle le remerciait intérieurement de l'avoir arraché à ses songes. Il était probablement le seul à pouvoir imaginer sa peine.
La peine de savoir que ses parents ne l'aimaient pas autant qu'elle les aimait. La déception était si douloureuse qu'il pouvait sans peine imaginer à quel point et se sentait étouffée sous le poids des regrets.
Le regret de ne pas s'être rendue compte plus tôt qu'elle courait un danger. Le regret de savoir maintenant que les seules personnes sur lesquelles elle aurait dû pouvoir compter toute sa vie voulait la remettre entre les mains d'un gourou tout droit sorti d'une secte.
Lazarus voulait lui faire oublier cette douleur, et aurait presque voulu qu'elle ne se souvienne jamais des responsables de cette douleur.
Il baissa les yeux sur ses lèvres roses et tremblantes puis remonta son regard sur ses cheveux humides dont quelques mèches étaient collées sur son front.
Il décela à sa respiration qu'elle commençait à le craindre comme il aimait tant, car cette crainte était accompagnée d'un désir qu'elle pensait pouvoir lui cacher.
- Je suis désolée, finit-elle par murmurer.
- Tu es désolée d'être triste ? Parce que si c'est le cas, je n'accepte pas cette excuse qui n'a pas lieu d'être, déclara-t-il gravement. Tu n'as pas à t'excuser d'être affligée intérieurement.
Elle se pinça les lèvres, la respiration devenant de plus en plus difficile parce que sans doute qu'elle se rendait compte qu'elle était nue et qu'il continuait de passer l'éponge douce dans son dos.
Malgré la timidité qui empourprait son visage, la lueur dans ses yeux commença à la trahir.
- Je ne veux plus y songer, dit-elle d'une voix entrecoupée à cause de sa respiration désorientée.
Lazarus plongea son regard dans le sien en attrapant la bouteille d'huile parfumée.
- Ça tombe bien je ne veux plus y songer non plus, dit-il d'une voix rauque en passant ses mains sur ses épaules.
Sous ses paumes calleuses il pouvait sentir cette peau semblable à de la soie et son désir de décupla aussitôt. Très vite la jeune femme ne put retenir les effets que lui procuraient ses mains sur son corps nu et humide. Tout en prenant son temps, il fit progresser sa main le long de son bras pour la faire glisser le long de sa cuisse. Ce simple geste suffit à la tendre de plaisir.
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Dans les bras d'un monstre
RomanceQuelques mois après avoir été libéré par l'homme le plus recherché de Pennsylvanie, Freya Cullen a tout oublié de sa vie passée avant son enlèvement. Alors qu'elle tente de se souvenir, elle se retrouve projetée comme témoin clé dans un procès cont...