21. Un goût de soleil

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« My heart has never felt this way before »

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« My heart has never felt this way before »

Beautiful Eyes – Taylor Swift





Charlotte m'embrasse.

Pas juste un bisou, non. Ses lèvres sont fermement pressées contre les miennes. Un baiser urgent et dont je n'ai aucune envie de m'en détacher.

Mon cœur est sur le point d'exploser. Ses battements sont loin d'être humain.

Bordel, ce baiser me fait sentir plus vivant que je ne l'ai été ces trois dernières années. Mon estomac fait des sauts périlleux, une goutte de sueur glisse le long de mon échine et le plaisir pulse dans mon bas-ventre. Charlotte, à son image, à un goût de soleil. Ses lèvres sont douces, pleines et ont une légère saveur de cerise. Les pointes de ses longs cheveux roux caressent mon cou et me font frissonner.

C'est si bon.

Dans une tentative audacieuse, je glisse ma langue pour rencontrer la sienne. Elle sourit et agrippe le col de mon sweatshirt, approfondissant notre baiser. Je tire délicatement sur une de ses mèches rousses, pour m'assurer que tout est réel. Le temps semble s'être arrêté tout autour : la brise d'octobre ne souffle plus, les étudiants ont disparu. Le sang qui afflue dans mes oreilles étouffe tous les bruits. Soudain, la vie ne paraît plus aussi lugubre.

Du coin de l'œil, je remarque que Luca n'est plus là.

— Il est parti, murmuré-je contre ses lèvres.

Charlotte s'écarte lentement. Ses joues ont une teinte rosée, ses pupilles sont dilatées et sa respiration est rapide. J'ai envie de l'embrasser de nouveau.

— Maintenant tu sais que tu n'as absolument rien de repoussant, Hot Wheels. J'espère que mon baiser était assez clair.

Ma bouche devient sèche. Un contact et je me sentais suffisant. J'ai l'air totalement idiot, à contempler celle qui vient de m'insuffler une bouffée d'oxygène alors que je laisse les vagues de la mélancolie me noyer depuis longtemps.

— Ça va ? Me dis pas que c'était pas ton premier baiser ? Oh non, j'ai volé ton premier baiser !

— Tu m'as rien volé puisque c'était pas mon premier baiser.

— Génial, cool. On est cool, hein ?

— Relax, Colibri, la rassuré-je. On est cool, comme tu dis. Tu ferais mieux d'y aller avant qu'il revienne.

— Ouais... t'as raison. À plus, Hot Wheels.

Elle claque un baiser, sur ma joue cette fois et trottine jusqu'à disparaître dans une masse informe d'étudiants.

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