Moi: Je suis désolée Nash, de t'avoir demandé de me conduire chez elle.
Nash: Tu n'aurais jamais pu deviner qu'il allait être là.
Moi: Si tu n'étais pas venu, tu dormirais sûrement encore et tu n'aurais pas ce gros bleu sur ta joue. Je suis désolée. Tu devrais rentrer chez toi, maintenant. Tu peux garder les petits pois.
Cette dernière phrase sonne assez mal dans notre discussion. Peu importe. Ça change du cliché que nous sommes tous deux en train de reproduire car nous ne savons pas quoi dire d'autre.
Nash: Maggie...
Il pousse la porte avec sa main libre quand je m'apprête à la refermer devant lui. Il entre chez moi et marche jusqu'à la cuisine pour remettre le sachet de petits pois que je lui avais donné pour son coup à la joue dans le congélateur.
Moi: S'il te plait, laisse moi.
Il s'arrête devant moi.
Nash: Or de question.
Moi: Va t'en. J'ai envie de pleurer seule.
Je sors de la cuisine et monte à ma chambre pour m'enfermer dans ma salle de bain. Je rince mon visage à l'eau glacé pour tenter de faire disparaître le rouge de mes yeux et mes joues qui s'enflamment quand je pleure. Évidemment, il persiste et toque à la porte indéfiniment. Je lui ouvre après m'être séchée le visage et le regarde un instant tandis qu'il se trouve juste en face de moi.
Tout se bouscule dans ma tête. Comme d'habitude, j'ai envie de dire. Réfléchis Maggie. Que faire pour que tu sois heureuse? Non, arrête de réfléchir. Stop! Je prends une grande inspiration.
Il faut vivre l'instant présent, sans même se soucier du futur.
Je m'avance vers Nash pour déposer mes mains de part et d'autre de sa mâchoire et l'avancer vers mon visage.
PAUSE
Mon cœur bats. Enfin, je veux dire... Bien sûr qu'il bat! Mais, il bat très vite. Trop vite.
Rends-toi tu comptes de ce que tu t'apprêtes à faire?
PLAY
Je colle mes lèvres aux siennes doucement mais avec force à la fois, pressée d'enfin pouvoir le faire. Faire ce dont je désire le plus depuis si longtemps sans même l'avoir su. Embrasser Nash Grier, non pas pour sa célébrité de merde comme le pense Harry, mais pour lui. Pour le fait que je pense aimer cette personne du plus profond de moi, bien plus que toutes autres personnes, bien plus que je n'ai jamais aimé un garçon.
Je descends une de mes mains sur son torse et parviens à sentir son cœur battre aussi rapidement que le mien. Nos deux respirations se mélangent et nos bustes fonctionnent à même vitesse, comme pour s'assembler. J'aime ce moment, et j'aimerais qu'il dure une éternité. Mais puisque l'oxygène a décidé d'être une peste, elle exige d'être plus importante que notre baiser. Je me décolle de ses lèvres chaudes et douces que j'aimerais de nouveau embrasser, mais la raison est aussi une vraie salope qui m'oblige à ne pas trop précipité les choses.
Je fixe alors ses magnifiques yeux bleus en attente d'un signe, d'une réaction de sa part. Après quelques heures, des secondes en réalité mais qui m'ont semblé être une éternité, Nash sourit légèrement et je tente de m'efforcer à faire comme lui, mais je n'arrive pas à m'empêcher de sourire de toutes mes dents. Je ris doucement et je finis par éclater de rire. Lui aussi. Heureusement, sinon, je pense avoir l'air conne.
Moi: J'avais besoin de faire ça.
Nash: J'avais besoin que tu le fasses.
Moi: Nash, c'est cliché.
Nash: J'aime les clichés.
Moi: Dans ce cas, embrasse moi à nouveau.
Il s'approche de moi et mon cœur recommence à faire une crise d'épilepsie.
Il tente de déposer ses lèvres sur les miennes, mais je relève le menton pour le stopper dans son élan en me contentant de seulement un baiser dans le cou. Ma relation avec lui ne sera pas un cliché tiré d'un film d'amour merdique. Je cours dans ma chambre et il me rattrape en me propulsant sur mon lit. Il se retrouve au dessus de moi et colle ses lèvres dans mon cou. Je lui chuchote alors à l'oreille.
Moi: N'allons pas trop vite.
Nash: N'allons pas trop lentement.
Moi: Je ne veux aucune marque.
Il sourit et rapproche sa tête de mon cou pour y déposer quelques baisers et j'en suis sûre, quelques traces de son passage.***
Rachel: C'est quoi ça? Sur ton cou.
Elle pointe du doigt une petite marque rouge sous ma mâchoire laissée par Nash deux jours plus tôt. Je le recouvre avec une mèche de cheveux.
Moi: Rien du tout. C'est Harry.
Rachel: Je suis pas dupe, Annie m'a tout raconté. Elle avait l'air très mal quand on en a parlé en math. Je pense qu'elle est désolée.
Moi: Qu'elle aille se faire voir si elle est désolée seulement maintenant.
Rachel: C'est quoi cette marque?
Moi: Je me suis blessée.
Rachel: Comment?
Après une petite hésitation, je réponds maladroitement.
Moi: J'ai euh... Je me suis cognée au coin de mon armoire hier, pendant la nuit.
Rachel: Sur le cou? Je suis pas idiote Mag! Dis moi qui t'as fait ça.
Moi: Je sais qu'Annie a remarqué cette marque quand elle était à ma gauche en cours. Je sais aussi que tu es comme une taupe. Elle te demande de lui dévoiler un truc, tu persistes à ne rien dire, mais elle est trop persuasive. Alors je ne te le dirai pas.
Rachel: Mais enfin! J'irai pas le dire à Annie, je te le jure.
Moi: On verra. Quand on parle du loup.
Annie dépose son plateau repas à côté du mien et s'installe à ma droite, toute souriante.
Annie: Salut les filles!
Rachel: Hey!
Je tourne ma tête vers elle une seconde et songe à la saluer, mais je me ravise et me remets face à Rachel. J'essaie de me dire qu'il ne faut pas être trop rancunière, mais je laisse tomber assez vite. Sa face d'enfant battu quand elle m'a couru après pour s'excuser me revient en tête. Sauf que j'ai changé la suite. La suite? Je lui crache au visage, ma salive en contact sur sa face fabrique une substance chimique qui la brûle et la dévisage pour toujours. Elle fini par se faire renverser quelques dizaines d'années plus tard par un bus en marchant vers un pont pour tenter de se suicider. Je suis gentille, je l'ai épargnée. J'aurais pu la laisser se tuer seule avec un questionnement d'une demi heure sur elle-même à la clé avant de sauter.
Elles entament une discussion incohérente sur le fait que le professeur de géographie serait un vampire. Les dents blanches et pointues, les cheveux noirs plaqués sur le crâne avec du gel, son attirance pédophile envers les troisièmes. C'est un vampire, il n'y a pas de doute à ça. Mais elle aussi. Un putain de vampire qui suce le sang de ses victimes lentement pour bien les faire souffrir. Elle est un monstre. Un montre à qui je vais faire bouffer de l'ail par les yeux!
Annie: Maggie, on est d'accord sur le fait que Ferguson est un vampire?
J'acquiesce sans trop me soucier de sa présence et me lève pour déposer mon plateau repas sur le tapis roulant qui mène à la plonge. Je sors de la cafétéria et retourne à mon casier. Quand je déverrouille celui-ci, je remarque un petit bout de papier sur lequel est écrit quelque chose.
Je suis mille fois désolée, j'ai été pire que garce. Si seulement tu pouvais venir chez moi après les cours. Je n'ai pas trouvé d'endroit meilleur ou plus simple, bien que faire ça chez moi ne soit pas des plus... adapté (je ne trouve pas le mot adéquat). Je comprendrais si tu ne venais pas, mais j'espère te voir pour t'expliquer.
Encore pardon.
Annie
Une garce? Une vraie salope tu veux dire?
Je chiffonne le papier et le lance dans le fond de mon casier. Mais j'irai. Pour lui casser sa mâchoire. Ressaisis toi Mag, t'es chiante. Bon. J'irai pour comprendre. Il y a bien une raison quelconque du au fait qu'elle ait tout gâché. Il y a toujours une raison quelconque. C'est faux. Il n'y a eu aucune raison quelconque quand j'ai embrassé Kian. Aucune raison quelconque quand j'ai mangé une orange ce matin. Et aucune raison quelconque quand j'ai dit bonjour à Kathleen avant James dans la cuisine.
J'irai. En essayant de ne pas la frapper.
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Lucky
FanfictionJe ne vais pas commencer ce résumé par "Je m'appelle Maggie, j'ai 16 ans, je suis une fille et blah blah blah". Non, un peu d'originalité! Je vais directement passer l'intro, et dire plutôt "Je ne sais pas faire de résumé. De plus, ma vie est inint...