Take your time, Sam Hunt.
Louis, il s'appelle Louis comme l'a dit la rousse de tout à l'heure.
C'est un prénom magnifique et qu'il porte à merveille.
Il semble hésiter un long moment en me regardant puis finit par hocher lentement la tête. Je me redresse sans briser notre échange, le coach en profite pour prendre une balle et courir jusqu'au panier. On continue de se fixer et comme si l'on arrivait à communiquer sans paroles, on se met à courir après lui avant qu'il n'atteigne le panier.
◇
Deux heures qu'on s'épuisent à courir à travers le gymnase. Il est vraiment doué, il a mit des paniers de l'autre bout du terrain quasiment. On a joué tous les deux contre le coach et on a gagné trois matches sur quatre.
Juste en se regardant on avait un jeu d'équipe incroyable que je n'ai jamais eu avec les gars. C'est d'ailleurs la première fois depuis la fin des vacances que je joue avec autant d'énergie et d'entrain.
Je suis en étoile par terre épuisé, je sens du mouvement à côté de moi et ouvre les yeux, il me tend un bouteille d'eau que je saisit en le remerciant, il s'apprête à partir mais je le retiens.
"HEE ATTENDS!"
Il se retourne pour me faire face.
"Je... Excuse moi pour tout à l'heure au self, j'étais énervé et.. je suis désolé."
Il ne me répond pas mais me donne un sourire, un très léger sourire presque invisible mais sincère.
Je m'en contente et lui dis au revoir, je l'observe quitter les lieux, sa démarche est lente, presque sensuelle. Ses hanches roulent au rythme de ses pas, pas comme ses mecs qui jouent les gros dur, ni comme ses filles vulgaire qui ne cherchent qu'à attirer l'œil, non lui c'est naturel, c'est esthétique voilà! C'est esthétique.
Je fixe un moment les portes de sortie qu'il a emprunté, je viens de passer presque trois heures seul avec lui et le coach et j'ai l'impression d'avoir gagné quelque chose d'incroyable, ce matin encore j'étais énervé contre le monde entier et maintenant je suis bien, je suis même putain de bien parce qu'il m'a sourit. Je crois que j'ai du mal à réaliser ce qui vient de se passer, il est tellement... pas bizarre, je regrette d'avoir pensé ça de lui, mais il est.. il est lunatique ça c'est sûr mais surtout il est imprévisible. Je reviens progressivement sur terre et regagne les vestiaires.◇
"-Tu ne veux toujours pas me dire?
-non.
-Harry sérieux! Je suis ton meilleur pote nan?
-Bien sûr mais je préfère le garder pour moi.. le prend pas mal s'te plaît.
-Non, bien sûr que non t'inquiète Haz, ça me fait juste chier tu me connais?
-Ahaa Ouai..
-C'est quoi qui te fais chier?"Anaïs arrive avec ses amis et se pose sur mes genoux.
"Un truc entre mec, rien qui te concerne."
On parlait d'hier après l'entraînement, je lui ai confié que je suis resté avec le coach plusieurs heures et qu'il était là ce qui n'est pas faux en soit mais je préfère garder ce moment pour moi, c'est quelque chose qu'on a fait ensemble et qui m'appartient, qui nous appartient et qui ne regarde personne d'autre que nous, comme un secret. C'est débile de réagir comme ça mais je préfère ça ainsi.
Anaïs arrive avec ses amies et Zayn clôt la conversation, mon regard se porte à sa table, il lève elle aussi les yeux et me regarde moi puis Anaïs à tour de rôle avant de lever les yeux au ciel et replonger dans son livre.
Je ressens de la colère tout un coup, pas contre lui mais contre Anaïs. Je ne comprend pas ce que j'ai depuis que je l'ai regardé, j'ai l'impression de ne plus être moi même. De ne plus contrôler mes gestes et mes paroles. Je suis complètement paumé et j'en veux à tout le monde, tout le monde sauf lui alors que c'est lui qui est responsable de mon malaise.
Je me lève brusquement sans laisser le temps à l'autre de se décaler et me dirige vers lui, je m'installe sur la chaise d'en face et le fixe. Il lève le doigt comme pour me faire attendre le temps qu'il finisse sa phrase puis plante ses iris bleus dans les miennes vertes."je peux te poser une question?"
Je demande calmement, je ne sais pas ce qu'il me prend d'un coup, ma curiosité prend le dessus, je ne maîtrise plus rien, j'ai besoin de savoir. Il hoche la tête sans arrêter de me fixer.
"Est-ce que t'es muet?"
Il secoue la tête en fronçant les sourcils et puis j'ai comme un déclic, il est ouverte à la discussion et un millier de questions se bousculent dans ma tête, je deviens fou à force de ne pas savoir, j'ai besoin d'apprendre à la connaître, j'ai ce besoin d'être proche de lui de n'importe quelle manière mais j'en ai besoin. Et quand il secoue la tête je suis encore plus perdu, parce qu'il n'est pas muet mais qu'il ne parle pas.
"Alors pourquoi tu ne parles pas?"
Le désespoir résonne clairement dans le ton de ma voix et je crois que ma curiosité à eu raison de moi, il se ferme complètement je le sens, et il baisse la tête. J'ai l'impression d'avoir créé un énorme faussé entre lui est moi, un malaise s'installe, je ne comprend plus rien, les mots s'emmêlent et se coincent dans ma gorge, je suis confus de ce qu'il se passe, il ferme son livre et quitte rapidement la grande salle me laissant seul, toujours aussi perdu voir peut être même plus.
◇
Il n'est pas revenu en cours depuis ma question et je ne comprend toujours pas ce qu'il l'a autant froissé, pourquoi avoir réagit aussi excessivement. Je ne comprend pas pourquoi il ne parle pas, je ne comprend pas ce qu'il m'arrive en ce moment, et je ne comprend pas ma vie. Je suis complètement perdu, je passe mon temps libre à la salle de musculation du campus pour me défouler mais ça ne me fait rien du tout, il est tellement.. inaccessible, et ça me perturbe. Je veux qu'il me réponde, je veux avoir des réponses à toutes mes questions mais avant tout, je veux que ma vie soit à nouveau sous contrôle parce que je suis en train de perdre le fil et je sais que seul lui peut remédier à tout ça.
On a fait une fête samedi dernier et je n'y suis resté qu'une petite demi heure.
J'ai enchaîné les verres sans jamais ressentir l'effet de l'alcool, Anaïs est venu près de moi et je l'ai tiré dans la chambre. Je n'avais même pas envie d'elle et c'est ce qui m'a le plus mis hors de moi, chaque coup de rein était aussi violent que la haine que j'ai en moi, elle criait mon nom et ça m'énervait encore plus alors j'ai mis ma main sur sa bouche, j'ai vidé toute ma colère en elle mais ce n'était pas assez. J'ai vite fais de me rhabiller sans m'occuper de son plaisir à elle et j'ai quitté la maison.
L'ambiance était merdique comme d'habitude, j'ai craqué et je suis rentré au campus.On est Lundi et contre toute attente je l'aperçois au loin dans les couloirs. Il était de dos mais je peux jurer que c'était lui pour l'avoir observé pendant un mois. Encore une fois ça m'énerve parce que je me suis inquiété pour lui pendant cinq jours ou je ne l'ai pas vu, j'en ai fais des nuits blanches, il est imprévisible et je ne sais jamais à quoi m'attendre avec lui. Je ne sais pas s'il va bien, pourquoi il n'est pas venu. Je me sens débile de me poser toutes ses questions alors que lui et moi nous ne sommes même pas amis.
J'ai regardé sa place dans les gradins vendredi mais il n'y était pas et je me sentais mal même s'il ne vient jamais le vendredi, j'avais l'impression qu'il me manquait quelque chose. J'avais comme un vide en moi et je n'arrivais pas à me concentré ce qui m'a valu un nombre incalculable de remarque de la part du coach qui semblait également inquiet mais aussi des remarques de la part des gars. Gérard, le coach, regardait également sa place, en espérant peut être qu'il vienne ou je ne sais quoi. Ça m'a d'autant plus troublé de le voir comme ça, ils doivent se connaître s'est obligé. Il faudra que je lui parle de lui un jour..Le fait est qu'il est présente aujourd'hui et que ma colère s'atténue progressivement pour laisser place au soulagement et a un sentiment que je ne connais pas encore mais qui est agréable.
Le prof de technologie m'a retenu la dernière heure de la journée pour me parler de mes notes catastrophiques mais je m'en fou complètement en fait parce que je viens de le voir se diriger vers la salle de théâtre et que j'ai peur qu'il ne m'échappe une fois de plus. Je ne sais pas ce qu'il va faire là bas et je commence à m'impatienter devant son discours interminable.
Enfin libre je cours presque jusqu'à la double porte et pousse celle-ci lentement, juste de quoi apercevoir la salle plongé dans le noir. La seule lumière provient de la scène, une petite silhouette familière s'y trouve. Je l'ai eu, je vais enfin pouvoir être avec lui, juste lui et moi..
"J'aime la solitude. J'apprécie ses moments entre lui et moi, j'aime sa présence. Je crois que je commence à prendre plaisir à être seule avec lui.." -L
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Suffering || Larry Stylinson
Fanfiction"Je suis ici, quelqu'un peut-il me voir? Je suis ici, un prisonnier de l'histoire. Quelqu'un peut-il m'aider? N'entends-tu pas mon appel? Viens-tu me chercher maintenant? J'ai attendu pour que tu viennes me sauver J'ai besoin que tu tiennes toute le...